Iris Zero Vol.4 - Actualité manga

Iris Zero Vol.4 : Critiques

Iris Zero

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 09 Avril 2013

D’où vient l’émotion émanant d’une œuvre, qu’elle soit littéraire, cinématographique, musicale ou autre ? Technique, cadrage, narration, expérience… Certes, on peut répondre à cette question par l’analyse dans bien des cas. Néanmoins, quand on en vient au cœur de ce qui la crée, existe-il réellement une « vraie » réponse, logique et implacable ? Non, non et non, en tout cas en ce qui concerne des titres comme Iris Zero.

"Les émotions ne sont qu’une partie du cœur."

Dans Iris Zero, les émotions ont un immense rôle à jouer. Une partie importante et indispensable, sans lesquelles la série ne serait pas ce qu’elle est. La douceur du dessin, l’expressivité conférée aux personnages, l’ombre et la lumière qui se mêlent sans cesse aux quotidiens de ces jeunes gens… Oui, Iris Zero est une œuvre émotionnelle avant tout, que ce soit au niveau des sentiments de persécutions, de doutes, d’isolement, de peur et de haine, mais aussi des sentiments amoureux, de joie, de rire, d’entraide, de compassion et de pardon. Après un volume précédent qui nous laissait entrevoir l’importance et le poids que représente le pouvoir de certains Iris spéciaux, ce volume apporte une conclusion avec son lot de suspens et une logique bien à elle, qui ne verse ni dans le pathos, ni dans l’apitoiement ou le pur « happy ending ». Le pire fût évité, la vie continue comme avant, quand tout est rentré dans l’ordre. Vraiment comme avant ? Non, ce n’est pas tout à fait vrai. Les personnages ont grandi à travers ces épreuves. Certains se sont rapprochés encore davantage, d’autres sont sortis de leur coquille, et d’autres encore ont finalement pu évoluer dans leur manière de voir le monde. Peu de choses ont changé au niveau du monde, mais aucun de nos héros n’est tout à fait le même à l’intérieur après ces épreuves. Alors beaucoup d'émotion, certes, mais la série ne se limite pas à cela.

"Alors plutôt que ton Iris, utilise tes propres yeux pour voir le cœur des gens."

Quatre volumes, et la série n’a pas baissé de qualité un seul instant. Certes, elle ne paye pas de mine au premier abord si on s’arrête à son synopsis et quelques planches. Le dessin est beau mais reste quand même dans le classique style « manga », il n’y a pas d’action ou presque malgré l’aspect « fantastique » des Iris, l’histoire se passe majoritairement au lycée, et il n’y a pas de vrai fil rouge qui nous laisserait entrevoir une fin. En somme, la force de la série, c’est son « cœur » une fois qu’on est plongé dedans. Ses personnages, l’évolution de leurs relations, l’ouverture aux autres, le refus de se voir tenu à l’écart à cause de notre différence… Néanmoins, la vraie valeur d’Iris Zero ne devrait pas être simplement résumée par des mots. Pour bien la comprendre et en ressentir la force, elle devrait être soumise au regard de chacun, être évaluée par rapport à sa propre expérience et ce que nous recherchons en lisant une bande-dessinée japonaise. Alors plutôt que ma chronique, utilisez plutôt votre propre sensibilité pour voir la vraie valeur de la série qui, à titre personnel, m’a énormément touchée et a su se faire sa place parmi les meilleures œuvres qu’il m’ait été donné de lire, rien que ça. Un titre différent et superbe, tout simplement.




Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Sorrow
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs