Inugami Vol.11 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 10 Septembre 2010

Manipulée par son père Kiryû, Akiko est chargée de semer le trouble entre Fumiki et 23 pour pousser les polymorphes à débuter leur massacre de l'espèce humaine. Mais la jeune fille, en observant nos deux héros, comprend peu à peu que Kiryû lui a menti et que leurs intentions ne sont pas mauvaises. Hélas, il est déjà trop tard: suite aux manipulations de Kiryû, l'inébranlable amitié entre Fumiki et 23 vacille, l'espace d'une seconde, lorsque le chien s'attaque à Akiko en cherchant à protéger le jeune garçon, qui n'était pas au courant que son ami faisait ça pour lui. Un seconde d'égarement, et cela suffit pour que le chaos soit semé...

On le sentait venir. Depuis deux volumes, Masaya Hokazono faisait monter petit à petit la tension autour de l'inévitable échéance. C'est donc lorsque la tension et le suspense sont bien présents chez le lecteur que le tout éclate enfin. Ce que l'on attendait ou que l'on redoutait depuis si longtemps se produit: les polymorphes ont envahi la Terre et entament leur élimination de l'humanité. Les morts d'innocents s'enchaînent à une vitesse phénoménale, et il faut saluer ici tout le talent du mangaka, qui retranscrit à merveille, à travers un découpage dynamique, un goût toujours aussi prononcé pour le gore, une mise en scène osée et les expressions d'effroi et de panique totale de la population, toute l'horreur du massacre qui a lieu. On a affaire ici à un travail remarquable.

L'autre point très appréciable est que Hokazono n'en oublie pas pour autant nos héros: malgré ce très court instant de mésentente qui a provoqué le début du massacre, Fumiki et 23 ne tardent pas à se retrouver, et, accompagnés de Mika, sont bien décidés à faire face ensemble à la menace. Au coeur de ce gigantesque drame au parfum d'apocalypse, l'amitié entre le garçon et le chien, plus liés que jamais, ressort encore plus grande et touchante.

Mieux encore, l'évolution observée chez Fumiki depuis les débuts de la série prend ici toute son ampleur: le jeune garçon solitaire des premiers tomes, qui souhaitait voir l'humanité disparaître, a définitivement laissé place à un adolescent mature et déterminé à sauver l'espèce humaine malgré ce qu'elle peut montrer de plus ignoble. En s'ouvrant à 23, Fumiki s'est également ouvert au monde.

Enfin, le suspense reste total quant au mystérieux objectif de Kiryû, qui, s'il est ici démasqué par Daté et Yoshikawa, reste encore profondément énigmatique pour le lecteur. Ce fait que l'on soit encore dans le flou a d'autant plus d'effet sur le lecteur que Daté et Yoshikawa déclarent clairement que le projet de Kiryû est tout simplement effrayant.

Après deux volumes qui préparaient le terrain, ce onzième volume a l'effet d'une bombe. Doté d'une ambiance apocalyptique profondément saisissante, le début du massacre de l'humanité marque l'arrivée d'un final qui promet d'être grand, très grand.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
17 20
Note de la rédaction