Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 24 Mars 2016
Sesshomaru est toujours en pleine phase de recherche sur lui-même et sur son sabre depuis qu'il a appris que ce dernier n'est qu'une faible partie de celui d'Inu Yasha. Mais tous ces tourments vont avoir un impact néfaste, au point que Sesshomaru se retrouve corrompu par le pouvoir de Naraku, dans l'espoir de gagner en puissance. Cela va surtout avoir pour effet un duel entre les deux frères, mais avec l'un carrément prêt à tuer son adversaire si c'est le seul moyen de devenir plus fort.
Une bonne partie du tome nous propose ainsi un énième affrontement entre Inu Yasha et Sesshomaru sous une forme un peu ridicule puisque l'auteure va un peu loin dans le délire avec les nouvelles techniques qu'emploient les personnages. On fait des trous dans les dimensions, on révèle la lumière, etc., des faits bien shonen donc, mais qui ici ont presque tendance à nous faire rire malheureusement. Surtout pour une conclusion prévisible à souhait...
Le tome se poursuit en s'axant sur Shippo, chose très rare dans le manga que l'on n'a vraiment pas vu souvent. Nos héros arrivent dans une auberge peuplée de renards qui s'amusent à effrayer tout visiteur dans le but de grimper dans un classement qui célèbre les meilleurs renards selon leurs farces. Shippo va vite se prendre au jeu et faire tout pour énerver Inu Yasha, cela simplement afin d'être reconnu par les autres membres de son espèce.
Bien qu'il soit intéressant de mettre au premier plan un personnage qui n'a pas un rôle des plus impressionnants dans la série, ce passage sur le ton d'un humour plutôt niais est assez déplacé par rapport à la situation actuelle. On en est à quelques tomes du "boss final", et c'est assez dommage de voir l'auteure faire redescendre la pression de la sorte là où on aimerait avoir le coeur qui se noue peu à peu qu'on s'approche de Naraku.
Enfin, le volume se conclut par le pire : pour la énième fois, nos héros arrivent dans un village similaire à tous les précédents avec une histoire d'un monstre qui sévit, et blablabla... Naraku arrive à se faire un nouvel associé ici qui ne tiendra même pas dix chapitres (j'ouvre les paris), et que c'est lourd de voir ce schéma revenir encore et encore ! Ce genre d'histoire n'apporte vraiment pas grand-chose à l'aventure et on se voit plus pressé de voir la fin de ce passage plutôt que son déroulement.
En conclusion, c'est un retour de flamme peu agréable que l'on se prend dans ce volet. Les choses n'avancent pas ici voire même reculent en se basant sur les clichés mêmes de la série. Vraiment dommage, et on espère que l'auteure ne va quand même pas refaire cette erreur sur les cinq derniers tomes à venir !