Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 12 Mars 2020
En fin d’année, une nouveauté assez atypique est arrivée chez un éditeur tout aussi atypique. « Intraitable » de Choi Kyu-Suk est une série en six tomes qui relate la rencontre entre Gu Go-Shin, un conseiller de défense des travailleurs, et Lee Su-In, un jeune cadre dans une chaîne de supermarchés français. L’un est constamment confronté à des entreprises qui s’assoient sur les droit de ses salariés, l’autre n’a eu de cesse de se comporter avec droiture, et de s’attirer les foudres de son entourage.
Je ne vais pas vous mentir : « Intraitable » n’est pas une série que je pourrais traiter avec beaucoup d’objectivité. Je suis encore jeune mais cela fait déjà plusieurs années que je suis rentrée sur le marché du travail, et c’est un sujet qui me touche tout particulièrement. Pour d’autres, ce sera l’écologie, les migrants, la pauvreté dans le monde... Pour moi ce sont les conditions de travail.
Ici, on nous dépeints une Corée du Sud extrêmement dur avec ses « petites mains ». Nous sommes en 2003, la situation économique est dépeinte comme étant dure, les emplois sont une denrées très rares. Les salariés sont souvent démunis face à leur employeur à cause de ce chantage à l’emploi, et on peut ajouter à ça des entreprises bloque n’hésite pas à engager des « hommes de mains » pour se débarrasser des récalcitrants, et une police complaisante avec ces dernières. Les salariés forment alors des syndicats pour avoir un vrai rapport de force, Mais ceux-ci sont mal vus et souvent ostracisés. « Intraitable » parle de la lutte des travailleurs dans une Corée du Sud affaiblie mais sans pitié. Cela ne risque pas d’être une lecture agréable, mais on peut espérer quelques victoires. Enfin je l’espère !
Au niveau du dessin, on a un style assez simple, mais très efficace. Les moments de tension sont parfaitement bien retranscrit. On a affaire à une bd assez naturaliste, bien que stylisé. C’est pour cela que l’ambiance est aussi réaliste et glaçante par moment.
Cela se voit tout particulièrement sur le travail des faciès des personnages et de leurs expressions. On le remarque notamment avec le personnage de Su-In. Il est souvent assez stoïque, mais il suffit d’un ou deux coups de crayons pour voir quand il est frustré, dégoûté, joyeux...
Les éditions « Rue de l’échiquier » ont fait un très bon travail. La couverture est souple mais solide, l’impression est soignée. La traduction est très bonne et fluide à lire.
Il n’empêche que cette série démarre très bien. Nos deux personnages principaux sont très attachants, l’un pour son humour caustique et sa hargne, l’autre pour sa droiture à toute épreuve et sa faiblesse. Il n’y a pas à dire : leurs rencontres va provoquer des étincelles, et j’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner. Les « Fourmis » n’ont qu’à bien se tenir !
Je ne vais pas vous mentir : « Intraitable » n’est pas une série que je pourrais traiter avec beaucoup d’objectivité. Je suis encore jeune mais cela fait déjà plusieurs années que je suis rentrée sur le marché du travail, et c’est un sujet qui me touche tout particulièrement. Pour d’autres, ce sera l’écologie, les migrants, la pauvreté dans le monde... Pour moi ce sont les conditions de travail.
Ici, on nous dépeints une Corée du Sud extrêmement dur avec ses « petites mains ». Nous sommes en 2003, la situation économique est dépeinte comme étant dure, les emplois sont une denrées très rares. Les salariés sont souvent démunis face à leur employeur à cause de ce chantage à l’emploi, et on peut ajouter à ça des entreprises bloque n’hésite pas à engager des « hommes de mains » pour se débarrasser des récalcitrants, et une police complaisante avec ces dernières. Les salariés forment alors des syndicats pour avoir un vrai rapport de force, Mais ceux-ci sont mal vus et souvent ostracisés. « Intraitable » parle de la lutte des travailleurs dans une Corée du Sud affaiblie mais sans pitié. Cela ne risque pas d’être une lecture agréable, mais on peut espérer quelques victoires. Enfin je l’espère !
Au niveau du dessin, on a un style assez simple, mais très efficace. Les moments de tension sont parfaitement bien retranscrit. On a affaire à une bd assez naturaliste, bien que stylisé. C’est pour cela que l’ambiance est aussi réaliste et glaçante par moment.
Cela se voit tout particulièrement sur le travail des faciès des personnages et de leurs expressions. On le remarque notamment avec le personnage de Su-In. Il est souvent assez stoïque, mais il suffit d’un ou deux coups de crayons pour voir quand il est frustré, dégoûté, joyeux...
Les éditions « Rue de l’échiquier » ont fait un très bon travail. La couverture est souple mais solide, l’impression est soignée. La traduction est très bonne et fluide à lire.
Il n’empêche que cette série démarre très bien. Nos deux personnages principaux sont très attachants, l’un pour son humour caustique et sa hargne, l’autre pour sa droiture à toute épreuve et sa faiblesse. Il n’y a pas à dire : leurs rencontres va provoquer des étincelles, et j’ai vraiment hâte de voir ce que ça va donner. Les « Fourmis » n’ont qu’à bien se tenir !