Inspecteur Kurokôchi Vol.12 - Actualité manga
Inspecteur Kurokôchi Vol.12 - Manga

Inspecteur Kurokôchi Vol.12 : Critiques

Kurokôchi

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 04 Juillet 2017

Les projets d'attaques terroristes des "Quatre Cents Coups" ont pu être enrayés, et la vérité sur le meurtre de Bungo Seike, le père de Shingo, est enfin tombée ! Mais cela ne s'est pas fait sans heurts : l'ennemi Meguro a été assassiné, Kyôji Torio a pu s'échapper... et au sein de la police, Mademoiselle Midorikawa a été assignée à résidence après avoir sacrifié sa carrière pour dévoiler la cruelle vérité dont elle a fait partie. Pourtant, à l'heure où Shingo Seike, grâce à ses actes, va recevoir une promotion, quelque chose bout en lui : les hautes instances de la police ne veut pas ébruiter le fait qu'un des leurs était dans le coup, et choisi donc de taire les choses concernant Meguro et Nonaka, ce dernier étant relaxé. Shingo a beau avoir levé le voile sur la mort de son père, le crime reste impuni...


Pendant ce temps, Kurokôchi est loin de prendre du repos. Pour lui, tant que Torio court toujours, l'affaire n'est pas finie, car il a deux précieux partenaires dont il doit venger la mort. Et cela tombe bien, car tout laisse penser que la trace de Torio se trouve dans une nouvelle affaire sordide : l'empoisonnement de sans-abris avec une substance indéterminée, première étape d'une série de "tests" mortels qui frapperont d'autres innocents...


L'affaire des "Quatre Cents Coups" étant passée, Takashi Nagasaki relance son intrigue autour d'une nouvelle affaire, et exploite pour cela la figure en fuite de Kyoji Torio, dont on suit les nouvelles manigances, aux ordres d'un énigmatique homme à casquette afin de réaliser les "tests". Pendant ce temps, ce douzième  volume est avant tout un tome où le scénariste remet ses pions en place, à commencer par Shingo dont la promotion" manipulée par Kurokôchi l'installe à Tokyo en tant que "taupe" dans un service de ce qu'il déteste le plus : la sécurité publique. Parfait, en attendant que notre cher lieutenant corrompu ne remonte la piste jusqu'à des éléments plus concrets...


Pour ça Kurokôchi croisera des personnages assez truculents comme le sénile, mais précieux Chikushi, dernier témoin vivant de la création du "cerisier", et retrouvera également d'anciennes figures ennemies qui se sont faites discrètes, comme cette chère mademoiselle Ide. Le lieutenant reste toujours aussi à même d'obtenir des informations de ses "pions" pour avancer et apprendre de nouvelles choses. Les origines du nom de l'assemblée du cerisier, l'existence d'une entité encore plus ancienne nommée "le Cerisier de Susanoo", le rôle de Shiroo dans les années 70-80... Petit à petit, les choses semblent converger vers une terrible vérité faisant écho à l'une des plus sombres affaires du Japon de l'immédiat après-guerre : l'affaire Terugin, une affaire de meurtre en banque mystérieux, dont le coupable n'a jamais été clairement établi (on a accusé un peintre qui a été emprisonné jusqu'à sa mort, mais les preuves sont toujours restées incertaines). En s'accaparant cette affaire, Nagasaki continue de remuer les anciens chapitres sombres de l'histoire du Japon du 20ème siècle, et promet ici d'aller assez loin en exploitant bien des choses : le tristement célèbre unité Fujii, le rôle américain juste après la guerre... ou l'horreur passée du laboratoire Noborito, centre de recherche scientifique de l'armée impériale qui a bien existé et qui fabriquait, entre autres, du matériel de propagande et des armes biologiques testées notamment dans la Chine occupée par le Japon. Pour l'anecdote, notons que ce laboratoire secret de l’armée impériale a été converti en musée il y a quelques années, afin d'éviter que ces horreurs soient oubliées...


"Ouah ! Quelle merde ancestrale je suis encore allé remuer ?!"


On se le demande bien, Kurokôchi ! En attendant, l'oeuvre de Nagasaki et Kôno repart sur les chapeaux de roue avec une nouvelle affaire qui s'annonce passionnante.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs