Immortal Hounds Vol.1 - Actualité manga
Immortal Hounds Vol.1 - Manga

Immortal Hounds Vol.1 : Critiques

Shinazu no Ryouken

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 17 Novembre 2016

Critique 3


Force est de constater que depuis un moment les titres violents, malsains, sanglants et toutes autres joyeusetés du genre, ont le vent en poupe, et notamment chez Ki-oon qui ne cesse d'élargir son catalogue avec des séries de ce genre (il suffit de voir tous les "survivals" qui sont apparus ces derniers mois).
Mais ici, si la violence est bien omniprésente, le ton s'avère quelque peu différent, tout simplement grâce à un concept de départ assez prometteur! Mais ce même concept est-il exploité correctement? Ça, c'est autre chose...

Les humains sont immortels! La mort n'a plus d'emprise sur eux, c'est un état de fait qui est communément accepté et qui est entré dans le quotidien de toute l'humanité. C'est d'ailleurs à ce jour ce qui différencie les humains des animaux, qui eux sont encore bels et bien mortels!
Désormais, la mort est le meilleur moyen de se soigner d'une quelconque maladie ou blessure, puisqu'une fois la porte de la mort franchie, les humains reprennent vie en pleine forme, y compris en cas d'amputation...plutôt pratique!
Mais depuis quelque mois un étrange virus se répand: le RDS (Resurrection Deficit Symdrom)! Les conséquences sur les humains? Une mort définitive! Impossible de se régénérer! Un pas en arrière dans l'évolution (pauvre Darwin!).
Ce virus se répand par le biais de vecteurs, des mortels qui ne sont plus considérés comme humains (puisque c'est justement l'immortalité qui définit désormais l'humanité).
Les autorités prennent donc la décision de former une unité pour traquer et éradiquer les vecteurs sans le moindre procès; ils sont une menace pour l'humanité et doivent être éliminés au même titre qu'un virus classique!
Mais les vecteurs sont sous la protection des "exfiltreuses", des guerrières mystérieuses luttant  contre les forces de l'ordre dans le but de protéger les vecteurs, et visiblement également de répandre le RDS!
L'inspecteur Kenzaki, dirige l'unité de lutte contre les vecteurs, et animé par la vengeance suite à la mort de sa mort après contamination, est bien décidé à aller au bout, et ce par tous les moyens!

Voilà une idée originale, une nouvelle approche du Darwinisme et de l'évolution! Mais ici point de mutants rejetés par les humains "normaux", le postulat est renversé, ce sont les évolués, les immortels qui stigmatisent et veulent éliminer les mortels, puisque désormais la normalité c'est l'immortalité!
L'idée est plus qu'intéressante, la manière de la traiter apparaît bien moins séduisante... Un tel concept aurait été une mine d'or entre les mains d'auteurs décidés à en faire un thriller psychologique, et non pas un shonen / seinen sanglant! Car si le titre est bel et bien classé parmi les seinens, pourquoi doit ont supporter de suivre les "aventures" d'une héroïne en tenue de lycéenne? Est-ce que cela apporte quoi que ce soit à la trame? Bien évidemment que non!

Le ton est donné dès les toutes premières pages, lorsqu'on découvre un jeune homme qui abat sa petite amie d'une balle dans la tête afin qu'elle guérisse d'un rhume...et pour le coup c'est lui qui passe pour quelqu'un de pas sérieux pour avoir hésité... tout est posé dès le départ, ce n'est pas sérieux d'hésiter à tuer!
Et tout le long de ce premier tome tout ne sera que massacre et mort gratuits et froids...la mort est banalisée, elle apparaît même salutaire.
Dans un tel contexte, les mortels se battant pour leur survie apparaissent vraiment comme des victimes devant subir le joug de l'eugénisme, et les humains apparaissent de leurs côtés comme des créatures froides, vides de sens, des êtres cruels qui écrasent des fourmis uniquement parce qu'ils peuvent se le permettre.

Ainsi dès le départ l'auteur semble prendre position et nous impose alors un point de vue manichéen assez réducteur. Heureusement par la suite les choses évoluent et on comprend que les vecteurs contaminent les immortels volontairement...ainsi eux aussi de leur côté répandent la mort...la balance s'équilibre. Mais faut-il simplement y voir un moyen de subsister en rendant mortels ceux qui les traquent, car une fois devenus mortels à leurs tours, ils n'auront plus aucune raison de traquer les vecteurs?

Ce premier tome distille donc quelques pistes de réflexion intéressantes, notamment sur la valeur de la vie dans un monde où la mort n'a plus aucun sens. Il suffit de voir les méthodes des policiers qui n'ont aucun scrupule à faire des victimes collatérales, étant donné qu'elles devraient en toute logique se relever quelques secondes ensuite.
Mais si le fond est intéressant, la forme est plus discutable, la méthode laisse quelque peu à désirer.
Tout n'est que violence, une violence gratuite et malsaine, bien qu'on devine que le but de l'auteur ici soit justement de banaliser la mort afin que le lecteur puisse mieux appréhender les règles de ce monde "évolué".
De là émerge une autre question intéressante: peut-on parler de race évoluée si cela implique de perdre toutes émotions? Puisqu'il semblerait que ce soit justement les émotions qui impactent la mortalité... Encore une fois l'idée est vraiment intéressante, mais la façon de la traiter plus discutable.

Et là on arrive aux exfiltreuses, et en particulier celle qui pose sur la couverture de ce premier tome: une jeune fille aux capacités surhumaines, transportant des armes surpuissantes, à la froideur inquiétante, mais à l'efficacité redoutable...
Son rôle est encore difficile à appréhender et mis à part son lot de scènes d'actions violentes, on se demande comment elle servira l'intrigue... Car c'est notamment elle qui pose le plus de problèmes dans ce premier tome: sans elle et ses interventions (et les massacres qui en découlent), nous n'aurions pas eu juste un bête titre centré sur l'action, mais plus porté sur la réflexion...alors bien évidemment le public visé n'est pas le même, mais on ne peut s’empêcher de se dire qu'il s'agit là d'un beau gâchis.
D'autant qu'elle s'accompagne de clichés navrants: tenue d'écolière, d'un tempérament froid et peu bavard...on a l'impression de l'avoir croisé dans des dizaines de titres.
On sent bien que l'auteur souhaite lui insuffler du charisme, en faire une héroïne bad-ass...mais on est encore loin du compte.

Si la mise en scène qui accompagne ce tome est dynamique et vivante, que le rythme est là pour nous secouer et nous bousculer quelque peu, l'ensemble n'est pas exempt de maladresses (comme les litres de sang qui disparaissent suite à régénération...et le pire c'est que ça c'est assumé par l'auteur).

Si l'idée de départ est passionnante, si les questions soulevées le sont tout autant, on ne peut s’empêcher de s'attarder sur les questions qui elles ne sont pas posées: le titre fait l'impasse sur de nombreuses autres interrogations, telles que la surpopulation et tout ce qui en découle tel le chômage, le problème des ressources...de cela on retient alors que l'idée de départ n'est que partiellement exploité pour en faire un titre tourné vers l'action, un seinen bête et méchant sur lequel va régner les gros flingues et les jeunes filles en tenues de lycéennes...maintenant que les choses sont claires, et qu'on sait plus ou moins à quoi s’attendre et ce qu'on ne doit pas espérer, qu'on avance en terrain à peu près connu, le regard qu'on portera sur le titre sera différent, les attentes également, en attendant, on sort de ce premier tome avec un arrière-goût laissé par un concept génial bâclé et pas suffisamment exploité.

Mais peut-être que la suite nous apportera de nouvelles pistes à explorer...ou peut-être la série ne sera qu'un titre pour les amateurs de gore et d'action! Et il y en a pas mal.


Critique 2


En France, nous connaissons Ryô Yasohachi pour Uwagaki, publié en 2009 aux éditions Doki-Doki, mais dont l’œuvre globale s’étend aussi à quelques hentai ainsi qu’une anthologie autour de Persona 3 et Persona 4. Le mangaka nous revient cet automne grâce aux éditions Ki-oon qui proposent sa dernière œuvre en date. Immortal Hounds, connue sous le titre Shinazu no Ryôken au Japon, compte actuellement quatre volumes et poursuit son bonhomme de chemin. Si le CV de l’auteur peut sous-entendre qu’un titre grivois nous attend, ce serait une erreur puisque ce premier tome nous présente un thriller coup-de-poing, sanglant, et surtout particulièrement efficace.

Dans un monde semblable au nôtre, l’humanité a évolué d’un cran et a développé une aptitude d’immortalité. En cas de blessure ou de maladie, la mort provoque la résurrection et permet de corriger toutes les anomalies corporelles. Cependant, ce don incroyable est menacé par l’apparition du RDS, le Resurrection Deficit Syndrome, enlevant au contaminé la possibilité de se régénérer, celui-ci devient alors un simple mortel. Les porteurs de la maladie, appelés vecteurs, sont ainsi traqués et rapidement exécutés.
L’inspecteur Kenzaki est à la tête d’une section traquant les vecteurs sans relâche. Ce dernier est plus qu’impliqué dans cette tâche et pour cause, sa petit-sœur est décédée après avoir été contaminée par un vecteur qui n’était autre que son petit-ami. Seulement, un obstacle se met sur le chemin du policier : une exfiltreuse aussi agile que robuste dont le rôle est de sauver les vecteurs de la chasse aux sorcières qui s’abat sur eux…

Le nouveau seinen des éditions Ki-oon s’impose comme une série particulièrement violente. L’éditeur présente l’œuvre de Ryô Yasohachi comme tel, la recette est donc complètement assumée, aussi Immortal Hounds se présente rapidement comme un divertissement efficace, bourrin, voulant assurant le grand spectacle en jouant autant sur les scènes d’action explosives qu’une pluie d’hémoglobines. Ici, les personnages se confrontent à coups d’armes à feu, un parti pris dans lequel le mangaka se débrouille bien tant son dessin permet de rendre des moments efficaces en termes de moments rythmés.

Il se dégage donc du tout une certaine violence, faisant d’Immortal Hounds un titre à ne pas forcément mettre entre toutes les mains, une violence qui n’est d’ailleurs pas systématiquement visuelle. L’intrigue de la série est particulièrement sombre et peut être perçue comme un prétexte à proposer différents massacres : dans un monde où les humains sont immortels, les porteurs d’un virus condamnant cette immortalité sont exécutés, parfois de la pire manière. Il demeure alors une certaine violence psychologique dans la manière qu’a l’auteur de dépeindre son univers où l’exécution de « criminels » dont la seule tare est d’être contaminée par une maladie. L’effet est réussi puisqu’au final, difficile de se prendre de sympathie pour l’inspecteur Kenzaki et sa brigade dont l’unique rôle et d’ôter la vie à certains innocents, souvent de manière extrêmement brutale.

Alors, les vecteurs ainsi que les exfiltreurs sont l’origine des grands mystères de la série. On sent bien une volonté chez Ryô Yasohachi de présenter un univers qui nous donnera des réponses au compte-gouttes, certaines d’entre elles arrivent d’ailleurs vers la fin de tome, le tout permettant à Immortal Hounds de ne pas reposer sur une violence gratuite, mais aussi proposer une intrigue intéressante. Le sujet abordé par l’œuvre pourra, sur la totalité, très bien être développée afin de faire écho à notre société actuelle et condamner ses agissements… mais cela impliquera un plus grand développement des idées de la série puisque, pour l’heure, le côté engagé du titre est plus que réduit tant celui-ci se concentre sur son scénario et son rythme.

Le tout s’avère ponctué de quelques moments de vie quotidienne en ce qui concerne les relations entre Kenzaki et Rin, sa collègue réservée qui n’est autre qu’une exfiltreuse se plaçant souvent sur son chemin. Si la ficelle est classique, elle pourrait devenir intéressante par rapport au sujet de l’œuvre, à condition d’être efficacement exploitée par la suite. Gageons d’ailleurs que si l’héroïne peut paraître insipide sur les premiers chapitres, c’est bien la fin du tome qui lui apporte une dimension supplémentaire qui ne demande qu’à être appuyée, mais qui nous permet déjà de nouer un intérêt certain pour la tête d’affiche de l’histoire.

Si nous avons relevé la faculté du mangaka de dépeindre des moments d’action efficace, on peut soulever son travail plus léger sur le design des personnages. Ceux-ci manquent visuellement de relief, on ressent notamment des approximations sur les expressions des visages qui trahissent parfois l’intensité des séquences. Gageons alors que la série n’étant pas terminée au Japon, il est fort possible que l’auteur s’améliore sur le long terme…

L’édition de Ki-oon est, comme de coutume, très efficace. Papier épais, couverture à belle allure et traduction sans bémol de Jean-Benoît Silvestre… l’éditeur habitué aux thrillers à suspense nous livre ici une très bonne copie.

En définitive, ce premier tome d’Immortal Hounds est des plus enthousiasmant. Derrière une volonté de créer un récit d’action pur se cache un thriller captivant par son univers et ses thématiques, possédant aussi une impressionnante marge de progression si toutes ces idées sont correctement exploitées. Etant donné la direction prise par l’œuvre sur la fin de ce volet, on a bon espoir quant à la qualité de la suite. Une bonne pioche, donc.


Critique 1


Découvert en France en 2014 par les éditions Doki-Doki avec la sympathique comédie romantique SF Uwagaki, Ryô Yasohachi fait partie de la génération d'auteurs aux prouesses graphiques suffisamment prometteuses pour s'afficher dans le magazine prestigieux Harta d'Enterbain aux côtés de titres comme Brides Stories, Le Monde de Ran, Rudolf Turkey ou encore minuscule. Avec Immortal Hounds, sa dernière série en date débutée au Japon en 2013, l'auteur change toutefois radicalement de registre par rapport à Uwagaki, en nous plongeant dans un récit d'action sanglant à souhait.

Concrètement, le monde d'Immortal Hounds ressemble à notre réalité contemporaine... à ceci près que les hommes y sont immortels. Une immortalité qui est même considérée comme le principal critère différenciant les hommes des animaux, ces derniers restant mortels. Même en mourant brutalement, les individus ressuscitent immédiatement, leur corps redevenant intact, et leurs blessures et maladies disparaissant, si bien que la plus simple façon de guérir, c'est de mourir !
Mais depuis quelque temps, cet état des choses est remis en question par un étrange mal : le SDR, ou Syndrome de Déficience Régénérative, un mal privant de sa capacité de régénération quiconque est infecté. Nul n'en connaît l'origine, et personne ne sait exactement comment les victimes se retrouvent infectées, si ce n'est que cela se fait par le biais des "Vecteurs", des personnes mortelles et qui, dès lors, ne sont plus considérées comme humaines...
Pour empêcher la propagation de ce fléau, l'ONU a tout simplement déclaré la guerre aux Vecteurs. Quand elle ne parvient pas à les capturer, la police est autorisée à les abattre, et l'inspecteur Kenzaki n'est certainement pas près de s'en priver. Car depuis que sa petite soeur est devenue mortelle et a péri à cause de l'un de ces vecteurs, sa haine envers ces mortels a été décuplée et il en fait quasiment une affaire personnelle en étant décidé à retrouver le Vecteur coupable afin de le faire payer.
Mais la mission ne s'annonce pas des plus aisées, car face à la police se dressent les Exfiltreuses, demoiselles aux capacités physiques surhumaines et aux armes imposantes et inconnues, ayant la charge de sauver les Vecteurs pris pour cibles. Et l'une de ces Exfiltreuses croise se retrouve souvent sur le chemin de Kenzaki...

Le moins que l'on puisse dire, c'est que les premières pages posent d'emblée l'ambiance, en voyant la mignonne petite soeur de Kenzaki se prendre une balle en pleine tête par son petit ami afin de guérir son rhume en ressuscitant. Entre des premiers dialogues qui font leur effet (la miss qui trouve cruel que son copain ait hésité à lui tirer dessus, wow !) et la giclée de sang, on est directement dans le bain. Par la suite, tout le premier chapitre sert non seulement à poser les bases (la mort de la soeur, la haine grandissante de Kenzaki, l'apparition de la redoutable Exfiltreuse...), mais aussi à accentuer l'ambiance résolument sanglante qui nous attend.

Et c'est là le premier élément qui pourrait refroidir certains lecteurs : Ryô Yasohachi ne se prive pas de faire couler l'hémoglobine par hectolitres, avec une pointe d'exagération qui pourrait déstabiliser les plus sensibles, d'autant que ces marées de sang qui gicle ne sont pas ce que l'auteur dessine le mieux...
Et pour le reste, pourtant, l'une des qualités évidentes de ce premier tome est bel et bien sa patte visuelle. En plus de scènes sanglantes sans concession, l'auteur parvient bien à dégager une ambiance brutale dans les scènes d'action, compensant notamment le classicisme de son découpage (qui fait que les moments d'action ne sont pas toujours hyper immersifs) par un vrai sens du spectacle (les capacités surhumaine de l'Exfiltreuse aidant bien). Les décors sont suffisamment détaillés quand il le faut, et la précision des design des personnages, des armes ou des véhicules s'avère redoutablement efficace. Ce trait vif et précis est régulièrement sublimé par quelques merveilles d'encrage ou par une utilisation très appliquée des trames. Pas grand-chose à redire sur le trait, donc.

Reste que quoi que l'on pense de la surenchère d'hémoglobine et de découpage physique (les bras, jambes et têtes volent souvent), cet amas de violence tend à servir efficacement un élément essentiel : dans ce monde où les humains sont immortels, la mort se voit banalisée.
Les gens n'ont pas peur de mourir, foncent même volontiers dans la mort pour mieux ressusciter. Par exemple, il n'est pas choquant pour les personnages de mitrailler tout le monde, y compris de simples passants (cf la scène du bus).
Et cette violence très présente permet aussi de faire ressortir une certaine frayeur, quel que soit le camp. Car bien que l'Exfiltreuse n'hésite pas à massacrer tout le monde et s'avère très méthodique là-dessus (elle ne tue pas, mais ampute ses adversaires pour les empêcher de ressusciter et retrouver leurs membres tout de suite, et parvient à camoufler son visage grâce à un ruban lumineux éblouissant), il ne faut pas oublier que les gens qu'elle tue ressusciteront, alors que du côté de la police on n'hésite jamais à abattre sans état d'âme les Vecteurs mortels, et cela même quand ils sont apeurés et ne montrent pas forcément de méchanceté, tout simplement parce que personne dans la société ne considère ces pauvres âmes comme des humains...
Il y a donc ici une évidence : aucun des camps s'opposant n'apparaît réellement bon, car tous deux tuent sans vergogne. Pourtant, au fil du tome, notre chère Exfiltreuse si redoutable et certains Vecteurs souhaitant simplement pouvoir vivre leur vie normalement pourraient bien apparaître plus humains que tous les autres...

Que dire à part ça ? Hé bien, pas forcément grand-chose sur le background de l'univers...
Ce premier tome a surtout pour vocation de poser l'ambiance brutale et sanglante ainsi que les différents camps et les principaux personnages, et le fait plutôt bien. Mais pendant ce temps, ce sont surtout de nombreuses interrogations qui arrivent à l'esprit du lecteur éveillé. Comment savoir si on devient mortel, autrement qu'en mourant ? Comment se transmet exactement le SDR ? Quelles sont les origines de l'immortalité des hommes ? Y a-t-il une organisation qui se cache derrière la diffusion du SDR et des Vecteurs ? Si personne ne peut mourir sauf de vieillesse depuis si longtemps, ne devrait-il pas y avoir de la surpopulation avec les nouvelles naissances ?
Tandis que certaines interrogations (comme la dernière) sont totalement absentes, d'autres possèdent quelques vagues éléments de réponse, mais le tout reste encore beaucoup trop succinct pour savoir si on a un univers totalement bien pensé et cohérent.

Le dernier point à signaler est un élément qui pourrait agacer un peu : pourquoi diable Rin, dans son rôle d'Exfiltreuse, se retrouve-t-elle affublée d'un... uniforme scolaire ?

Au final, il est encore trop tôt pour se prononcer sur Immortal Hounds au bout d'un premier tome plutôt intrigant et efficace (à condition de ne pas être allergique aux quelques surenchères de gore), mais qui reste encore très vague dans son univers même. Il y a une ambiance, il y a des pistes que l'on espère voir mieux dégagées par la suite... Une chose est donc sûre : ce début de série suscite la curiosité.

Rien à redire sur l'édition, qui est dans les standards de qualité de Ki-oon avec un papier assez épais, une qualité d'impression absorbant bien l'encre, une traduction bien vivante de Jean-Benoît Silvestre, et un travail d'adaptation sans fausse note de Clair Obscur.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Erkael

12.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs