Ichigo 100% Vol.11 : Critiques Sentiments proches, sentiments éloignés

Critique 1

Ce onzième volume marque toujours l'indécision qui tiraille le coeur de Junpei... En effet notre héros ne sait toujours qui choisir entre Tsukasa et Aya... Le temps ne se suspend pas pour autant, et les péripéties s'enchainent donc à un rythme soutenu. Avec le vrai faux départ de Satsuki, la scolarité de Junpei n'est pas de tout repos.
Notre héros se rapproche une fois de plus d'Aya, qui a décidé de faire sa scolarité à l'université en sa compagnie. A l'inverse, Tsukasa décide de faire des études de pâtissière à Paris. Notre don juan parviendra-t-il à supporter le choc de cette nouvelle?
Toujours aussi coquin mais moins drôle que les précédents, ce onzième volume marque l'essoufflement d'une série qui dans le fond se renouvelle très peu. J'espère que le rythme va basculer dans le prochain volume et que Junpei va enfin prendre des décisions... "Wait and see".

Critique 2

Le quotidien de Junpei ne change pas et au milieu de tous ses déboires, le lycéen rencontre des obstacles plus sérieux. La fin de la scolarité approche, et chacun s’apprête à prendre une route qui lui sera propre. Ainsi, notre héros veut se rapprocher de l’élue de son cœur, mais qui est-elle véritablement ? Car une chose est sûre, Junpei n’a pas encore fait son choix…

Ichigo 100% est une série plaisante mais à force de répéter sans cesse la même formule, Mizuki Kawashita peine à se renouvellera et a peut-être déjà perdu des lecteurs en route. Ce n’est pourtant pas ce onzième tome qui va changer la recette puisque les débuts de cet opus regroupe tous les éléments clefs de la série : des chapitres se focalisant sur chacune des héroïnes, quelques plans frivoles ci et là, et un Junpei toujours aussi indécis. Pourtant, notre héros avoue lui-même cette absence de choix, et c’est bien là que tout devient agaçant. La mangaka multiplie les séquences où l’apprenti cinéaste pourrait dévoiler sa flamme à l’une de ses camarades, voir à l’embrasser, mais survient systématiquement une chute qui coupe court à toute avancée relationnel. Néanmoins, on est sûrs d’une chose : Junpei doit trancher entre Aya et Tsukasa, les deux seules demoiselles qui savent le faire chavirer.

Sur ce point-là, l’auteur tente de rééquilibrer la balance. Durant les derniers tomes, l’accent était mis sur Tsukasa et Aya ne faisait presque que de la figuraiton. Ainsi, Mizuki Kawashita met en avant la jeune écrivaine qui déclare ses objectifs au grand jour : suivre Junpei où il ira. Aussi, la mangaka se souvient qu’elle a introduit précédemment un rival pour notre héros, dans la conquête du cœur d’Aya, en la personne d’Amachi. Et si le personnage n’est pas des plus marquants, le revoir de temps à autre reste appréciable, même si son traitement reste systématiquement le même.
On note néanmoins que l’auteur tente de nouvelles choses en fin de volume, notamment avec l’épisode du karaoke qui, pour la première fois, fait intervenir de charmantes demoiselles même si ce n’est que le temps de ce chapitre. L’histoire finale de ce tome, centrée sur un parc d’attraction, permet aussi d’opérer un schéma inédit dans la série : un rendez-vous à 4 entre Junpei, Okusa, Yui et Tsukasa. Il semblerait donc que Mizuki Kawashita se soit rappelé que l’intrigue ne se tourne pas qu’autour d’Aya, Tsukasa et Satsuki, et il est fort appréciable de voir certaines têtes revenir de temps en temps, d’autant plus que voir Yui d’une manière plus féminine est un plaisir visuel non négligeable pour tout amoureux du trait de Kawashita.

Oui, les personnages de la série sont attachants. Oui, le trait de Mizuki Kawashita est charmant et ses héroïnes sont à croquer. Oui, on suit de bon cœur les déboires de Junpei, éternel indécis. Seulement, le manga ne parvient plus vraiment à se renouveler actuellement. Pourtant, la mangaka ne manque pas de personnages à exploiter, il y a réellement de quoi renouveler le récit sans faire systématiquement revenir les mêmes têtes d’affiches. La lecture reste toujours appréciables mais nous sommes désormais moins enthousiastes à la lecture d’Ichigo 100%, et ce malgré les qualités de ce titre. Il ne tient qu’à l’auteur de nous surprendre, car elle en a largement les moyens. Mais du coup, c’est sans grande impatience qu’on attend le volume 12 qui, dans notre esprit, s’annonce comme un opus comme un autre, ni plus ni moins. C’est maintenant à la mangaka de nous montrer que nous avons tort.