Horimiya - A piece of Memories Vol.17 : Critiques

Tranche de vie scolaire particulièrement enlevée et rafraîchissante grâce à sa galerie de personnages, Horimiya est à coup sûr l'un des mangas les plus populaires (si ce n'est le plus populaire, au vu de son succès) du catalogue des éditions nobi nobi! à ce jour, et l'éditeur a déjà tâché plusieurs fois de bien lui rendre honneur, que ce soit un élaborant des éditions collector dessus (y compris pour le tome qui nous intéresse dans cette chronique),en publiant aussi les fanbooks ou en faisant venir la dessinatrice Daisuke Hagiwara à Japan Expo en 2023. Il n'y a donc rien d'étonnant à voir arriver, en cette période de rentrée des classes, le volume bonus de la série !

En effet, l'histoire principale a beau s'être achevée avec le tome 16 qui est sorti au Japon en juillet 2021 et en France il y a quelques mois, la popularité de l'oeuvre fait qu'elle a connu un 17e opus, sous-titré "a piece of memories", et paru dans son pays d'origine en juillet 2023 pour accompagner l'arrivée, au même moment, de l'anime Horimiya -the missing pieces- qui venait compléter la série animée mère en adaptant des chapitres supplémentaires de la vie adolescente des personnages.

Ce tome bonus reprend là où la série nous avait laissés dans le tome 16, c'est-à-dire quelques années plus tard, alors que Sôta, le petit frère de Kyôko, et son amie d'enfance Yûna sont à leur tour devenus lycéens. Quand ces deux-là découvrent et parcourent l'album de lycée de Kyôko où elle a consigné différents souvenirs de ses années lycéennes, le prétexte est tout trouvé pour nous plonger dans une salve de nouveaux moments de vie de l'adolescence de notre héroïne, de Miyamura et de leur entourage.

Sont donc au programme, une successions de chapitres globalement indépendants qui, à chaque fois, prennent pour point de départ une situation assez classique ou anodine: une incruste de Shindô dans le lycée de nos héros, Yûki qui doit se faire dispenser de sport après s'être blessée, le vent qui a décoiffé tout le monde, des discussions sur les amitiés d'enfance ou sur la hiérarchisation de la force physique de chacun, la prise de conscience par Kyôko que Miyamura est plus habile de ses mains qu'elle en beaucoup de choses, un contrôle commun à toutes les classes, une journée à la plage... tout le talent des auteurs étant, à chaque fois, de partir de ces situations standard pour jouer sur les relations enjouées et animées de leurs jeunes personnages, en dévoilant encore volontiers quelques petits détails sur eux, en offrant beaucoup d'humour enlevé (le prof Yasuda en prend encore pour son grade ! ), et en soulignant de plus belle la beauté des relations à la fois fortes, taquines ou insouciantes que ces adolescents ont ou bâtir. Sur ce dernier point, la relation de couple de Kyôko et de Miyamura reste évidemment à part, en s'offrant encore un petit paquet de scènes complices, attachantes et naturelles entre eux, jusqu'à un dernier chapitre où les auteurs ont eu la bonne idée de nous faire revivre la conclusion de l'histoire principale,mais cette fois-ci depuis le point de vue de la jeune fille. Et bien que ça les oblige à répéter fidèlement une partie du fameux dernier chapitre du volume 16, cette phase prend toute sa valeur dans les dernières pages où l'on voit bien à quel point Kyôko aime Miyamura et tout ce que celui-ci lui a apporté.

En quelque sorte, la boucle est bouclée avec ces dernières pages, et on ne pouvait pas imaginer plus de la part de ce tome bonus, qui nous fait profiter avec réussite, une dernière fois, des petites péripéties quotidiennes de ces attachants personnages. Nous sommes donc, en réalité, face à un volume qui est bien plus qu'un simple tome bonus, et qui a toute sa place à côté des autres volumes de la série !