Hitman - Part time killer Vol.10 : Critiques

Les aventures de Tokichi alias "Double Flingue" se poursuivent tome après tome, non sans montrer une lassitude due à l'extrême répétitivité des missions, à leur manque d'ampleur et à l'absence d'un vrai fil rouge. Pourtant, avec l'entrée en scène à la fin du tome 9 d'un ennemi semblant plus coriace que n'importe quel autre, Hirosho Mutô parvenait à éveiller de nouveau la curiosité. Il faudra pourtant faire une nouvelle fois avec les lacunes habituelles de la série, ce problème plus qu'épineux trouvant ici une conclusion expéditive au bout du premier chapitre, exploitant de nouveau la chance insolente et les dons sortis de nulle part de notre héros, finalement aucunement mis en danger.

La suite du tome consistera en de nouvelles missions s'étalant entre deux et quatre chapitres et n'offrant une nouvelle fois que très peu de renouveau, le récit jouant toujours sur des missions basiques où se mêlent la chance insolente de Tokichi, et sa difficulté à gérer à la fois son travail, sa vie de couple et son rôle de "Double Flingue". Toutefois, les missions ont au moins le mérite de se diversifier dans l'immédiat, que ce soit dans le ton adopté, dans l'objectif à atteindre et, surtout, dans les partenaires de notre héros, Chinatsu se faisant un peu voler la vedette ici par un Blondinet qui se dévoile un peu plus et vient s'immiscer petit à petit entre la jolie jeune fille et Tokichi, ne manquant pas de provoquer quelques jalousies humoristiques.

A vrai dire, ce tome doit beaucoup à Blondinet, qui sort un tant soit peu le récit de sa linéarité habituelle, car on en apprend vaguement plus sur lui, et il ne manque pas d'envenimer certaines situations, que ce soit pendant les missions ou au niveau de la relation entre Tokichi et Chinatsu. En dehors de ça, la recette reste exactement celle des précédents volets, à ceci près que la dernière mission entamée dans ce tome promet une certaine prise d'ampleur, avec des manigances de plus en plus fortes du principal clan ennemi de nos héros. Reste désormais à voir si Hiroshi Mutô se décidera enfin à exploiter cette possible prise d'ampleur qu'il nous a déjà fait miroiter à plusieurs reprises auparavant en n'en faisant finalement rien.