Hinamatsuri Vol.4 : Critiques

Depuis que Hina a débarqué (enfin, "s'est imposée" serait plus juste) sans prévenir dans la vie du yakuza Nitta, le quotidien d'un paquet de personnages a été quelque peu chamboulé... à commencer par celui de la jeune fille elle-même, forcément, et on en aura encore la preuve pendant plusieurs phases de ce volume ! Ici, à l'heure où Atsushi et les autres membres du groupe Central Park regrettent que leur jeune protégée ait quitté le groupe en les empêchant de porter de l'avant leur concept grotesque de Rockillusion (l'occasion pour Masao Ohtake de se moquer un peu de ce genre de courants musicaux perchés), Hina réapparaît le temps d'un concert, pour un résultat où son intégration a quelque chose d'à la fois assez fun et un peu touchant. Là, lorsque la jeune fille se retrouve à devoir participer aux activités de Nitta et de Sabu dans le recouvrement de dettes, la voici qui crée une succession d'énormes quiproquos où l'auteur en rajoute plusieurs couches, pour un résultat d'autant plus drôle que notre héroïne n'a pas conscience de tout ça et conserve toujours sa bouille inexpressive pouvant être mal interprétée. Enfin, quand Nitta se met en tête de reprendre en main l'éducation de l'adolescente pour éviter qu'elle devienne comme Mika plus tard, en lui imposant un planning quotidien très strict et chargé, ça donnera lieu à de nombreuses incompréhensions de son entourage qui en devient flippé, où ça finira forcément par craquer à une ampleur qu'on ne pourrait imaginer, tandis que l'on reste séduit par la façon dont notre héroïne essaie de faire du mieux qu'elle peut, au point de s'épuiser, tout en ne retenant rien.

Comme le laisse bien deviner la jaquette du présent opus, Hina est donc bien en vue cette fois-ci, mais ce n'est pas pour autant qu'Ohtake oublie ses autres personnages ! On pourra ainsi s'amuser devant les très gros malentendus douteux que se font Kengo, Takashi et Sayo sur les activités illicites de Hitomi (au point de manquer de briser le coeur de Kengo, qui visiblement en pince un petit peu pour son adorable camarade de classe), ce qui sera aussi l'occasion de mieux entrevoir la personnalité d'une Sayo qui adoooooore embêter les autres. Puis il y aura de quoi rester hilares devant les frasques de la tornade Mika, la petite soeur de Nitta, qui se pointe à Tôkyô pour poursuivre ses rêves/trouver un emploi/encore se faire virer/juste squatter chez son frère/picoler comme un trou/cogner quiconque lui fait des remontrances/semer le carnage partout où elle passe (rayez les mentions inutiles, mais peut-être qu'il n'y en a pas...).

On se retrouve alors avec un volume qui ne manque pas de bons moments souvent très drôles, où l'auteur fait assez bien parler son talent pour les situations absurdes, grotesques et où ça part en vrille. Le seul petit regret vient de l'absence d'Anzu, mais gageons que nous la retrouverons bien assez vite et en forme, au vu de la jaquette du 5e tome.