Critique du volume manga
Publiée le Mardi, 25 Juin 2024
Suite à l'ellipse de trois ans qui a marqué le tome précédent, certaines choses ont changé pour nos héros: avec l'aide d'Atsushi Mao est enfin arrivée enfin au Japon, de son côté Nitta a essuyé l'échec de son déménagement incognito... et c'est ainsi que, dans ce dixième tome, la recontextualisation se poursuit, en particulier pour nos jeunes héroïnes.
Ainsi, du côté de Hina, l'entrée au lycée (dans un établissement à la réputation toute pourrie, forcément) ne se fait pas de façon académique, non seulement parce que la jeune fille, fidèle à elle-même, ne respecte aucune règle (heureusement, sa prof n'est pas franchement très autoritaire...) et a vite fait de passer pour une tarée, mais aussi car sa réputation de fille de yakuza la précède. Et quand l'adolescente se met en tête de dénicher son tout premier petit boulot pour se payer un nouveau PC gamer, il va de soi que la situation risque de dégénérer, mais pour une fois ce ne sera pas forcément de sa faute !
De son côté, la brillante Hitomi, entrée dans un lycée réputé, a su faire le tri dans ses (beaucoup trop) nombreuses activités (et on imagine largement la détresse d'Utako suite à ça...). Al'heure où son père rentre au japon après avoir connu l'échec à l'étranger, il compte bien tout donner pour subvenir aux besoin de sa fille chérie qu'il pense n'être qu'une simple adolescente... Alors, que se passerait-il s'il découvrait qu'en tant que directrice d'une entreprise à seulement 15 ans, elle réussit largement mieux que lui ?
Mao, elle, a la joie d'enfin retrouver Hina (qui s'en fout complètement, ça va de soi) et, avec l'aide de Hitomi, espère bien enfin retrouver madame Ikaruga, qu'elle cherche depuis si longtemps. Où est-elle , Que fait-elle désormais ? Les réponses à ces questions risquent de beaucoup la surprendre...
Enfin, notre chère Anzu, qui poursuit ses activités dans le restaurant de ramen de sa famille d'adoption, risque de bientôt être confrontée à de nouvelles choses dans sa vie: une possible adoption en bonne et due forme, la possibilité d'aller à l'école, la fin prochainement du resto... soit des choses face auxquelles la jeune fille va devoir prendre et affirmer des décisions à la fois cruciales pour son avenir, et poignantes dans ce qu'elles dégagent, notamment une jolie idée de transmission. Et ainsi, si l'on excepte une gifle vraiment pas nécessaire, il reste fou de voir à quel point l'auteur, au milieu de ses nombreux éléments comiques, sait souvent nous émouvoir vite et bien quand il est question de la petite blonde.
A l'arrivée, c'est sur une belle réussite que Hinamatsuri atteint la barre symbolique des dix tomes. Idée qui aurait pu être casse-gueule, la soudaine ellipse de trois ans permet de redynamiser comme il se doit le récit, en installant de nouvelles choses, tandis que le mangaka démontre toujours son talent pour jouer sur ses gimmicks humoristiques et pour faire délicieusement partir ses situations dans des délires absurdes et loufoques toujours plus poussés. Ajoutons à ça la pointe d'émotion via notre chouchou Anzu, et on a le combo gagnant !