Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 30 Avril 2009
A l'origine, Himiko-Den, la légende d'Himiko est un jeu vidéo scénarisé par Kou Masaika et dont le chara-design a été réalisé par Oh ! Great, le célèbre auteur d'Enfer et Paradis et d'Air Gear. En 1999, ce même Oh ! Great réalise une adaptation libre du jeu en manga.
Il y a plusieurs siècles de cela, des guerriers brisèrent en deux un miroir maléfique qui menaçait d'anéantir l'humanité. En 1998, le jeune Kutani découvre l'un des deux fragments du miroir. Dès lors, sa vie est bouleversée. Des évènements apocalyptiques s'abattent sur son entourage, tandis qu'il se retrouve propulsé, en compagnie de son amie Himiko, dans un passé des plus sanglants. Dès lors, le seul espoir de survie semble reposer sur la jeune Himiko...
En gros, des gentils se battent contre des méchants. Le scénario aurait tout aussi bien pu être résumé ainsi, tant cette histoire de bataille pour sauver le monde est confuse et mal menée. En effet, en plus d'être dénuée de toute originalité, l'histoire est souvent difficile à suivre et le tout va trop vite. Le sentiment d'incompréhension qui guette sans cesse le lecteur est sans doute dû également à l'édition catastrophique de Panini: le choix des polices est très peu ingénieux et rend certains bulles illisibles, notamment celles des ennemis, ce qui est tout de même très gênant puisque certaines explications de l'histoire passent par eux. A un moment, l'éditeur réussit même l'exploit d'écrire le texte à l'envers... La traduction en elle-même est très inégale, l'adaptation et l'impression très moyennes... Tout est bâclé. Dans ces conditions, le lecteur n'a aucune envie de se pencher plus en détails sur le semblant de scénario.
Restent les dessins d'Oh ! Great. La patte de l'auteur est tout de suite reconnaissable. Mais nous avons affaire ici à du Oh ! Great à ses débuts, et l'ensemble est donc très inégal. Les problèmes de proportion et de régularité sont nombreux, et les fonds parfois inexistants.
Que l'on soit fan ou non de Oh ! Great, Himiko-Den est un one-shot anecdotique, qui flirte souvent avec le mauvais et s'y enfonce parfois. Et l'édition de Panini, complètement déplorable si l'on excepte les huit premières pages en couleurs, ne rattrape rien.