Hero mask Vol.2 : Critiques

Le Club des Héros s’est fait un ennemi. Les Justice Angels répondent aux demandes de vengeance des élèves du lycée et n’hésitent pas à se montrer impitoyables. Provoquant directement nos héros qui tentent de secourir les victimes de cet adversaire, les Justice Angel ne tardent pas à dévoiler leur visage…

Première déception de ce volume : La scène de fin du premier opus qui aurait pu apporter beaucoup de noirceur digne des comics dans le titre tombe à plat. On pouvait s’y attendre, mais c’est un véritable pétard mouillé qui n’engendre pas l’effet escompté. Néanmoins, la conclusion reste la même : les Justice Angels s’annoncent comme l’ennemi impitoyable de nos héros. Leur mobile est inconnu mais nous avons ici des adversaires s’inspirant largement de comics : tenues vestimentaires très particulière donnant une personnalité à chacun, dessein purement machiavélique sans ambigüité apparente… Des méchants qui sont méchants, c’est ce que nous attendions.

Notre intérêt pour ce titre est donc piqué avec l’apparition des Justice Angels et pourtant, ce tome nous fait espérer page après page sans jamais nous satisfaire totalement. C’est bien simple : nos héros ont régulièrement affaire à leurs ennemis, quelques courses-poursuites ont lieu, mais jamais de véritables affrontements en super-héros et super-vilains. On ne demande certainement pas au titre de nous livrer des joutes dantesques dignes d’un nekketsu, mais un combat de héros de comics n’est-il pas basé un minimum sur les échanges de coups ? Que neni dans ce volume, ce qui trahit quelque peu l’inspiration américaine du manga.

Parmi les grandes ficelles du titres, on retrouve néanmoins certains éléments scénaristiques qui s’inspirent clairement du comics, notamment par le biais de Lilico, jeune demoiselle au tempérament bien trempé qui semble avoir séduit Mirai. La jeune fille, passionnée par les héros pour des raisons évoquées dans ce tome, ignore tout de l’identité de son sauveur. Voilà qui fait de Mirai un Peter Parker en herbe, les toiles d’araignées et le costume rouge et bleu en moins.

A cela, ajoutons quelques développements de concept plutôt intéressant. Nous en apprenons d’avantage sur les effets des masques sans pour autant que leur origine soit dévoilée. Il ne faut pourtant pas longtemps pour le lecteur d’associer certains éléments de l’histoire de cet opus entre eux, ce qui pourrait signifier que Hero Mask a un potentiel scénaristique non négligeable. Reste maintenant à le développer.

Du côté de l’édition, le format TK2 de Tonkam est toujours aussi souple et séduisant, tant dans les mains du lecteur que dans une mangathèque. Seulement, ce travail très pro est gâché par plusieurs coquilles et fautes de frappes dans ce volume, notamment sur l’un des rabats de la couverture. Voilà un bémol de plus en plus courant chez l’éditeur, ce qui a de quoi agacer.
Au final, nous avons là un tome sympathique mais qui n’exploite pas encore tout le potentiel de la série. Nos super-héros sont là, les super-vilains aussi, le scénario se dessine petit à petit et les concepts se précisent, l’inspiration des comics est là… Mais à quand de véritables combats de héros et vilains ? Gageons que nous n’en sommes qu’au second opus et si la série atteint la dizaine de tome, elle a encore le temps de montrer tout son talent.