Heartbroken Chocolatier Vol.8 - Actualité manga

Heartbroken Chocolatier Vol.8 : Critiques

Shitsuren Chocolatier

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Octobre 2014

Fuyant son mari, Saeko a trouvé refuge à l'étage du magasin de Sohta, et le jeune chocolatier s'est enfin uni à elle... sans pour autant savoir que penser de tout ça, car il ne parvient pas à cerner précisément les sentiments de la jeune femme.


De son côté, Matsuri connaît elle aussi quelques doutes dans sa relation avec Olivier. Elle aimerait être capable d'aller plus loin avec lui, mais ne s'en sens pas encore apte. Qu'en pensera donc le jeune français ?


Quant à Kaoruko, elle reprend contact avec Sekiya, sans savoir exactement ce qu'elle en attend. Elle a beau prendre de temps en temps des verres avec lui, leurs conversations sur leurs tourments priment sur leur possible relation... Une liaison est-elle seulement possible ? Kaoruko est-elle capable d'oublier Sohta ?


Les relations de nos personnages continuent d'évoluer doucement, au gré de leurs conversations. Face aux conseils de Saeko la femme douée en amour, Matsuri et Kaoruko sont amenées à remettre en cause leur façon d'être. La jeune soeur de Sohta doit prendre son courage à deux mains pour aller de l'avant dans sa relation avec Olivier. Le parcours de Kaoruko, lui, s'annonce plus délicat. La si caractérielle brune est contrainte de remettre en cause ce qu'elle pense d'elle. Son arrogance en prend un coup, elle parvient doucement, mais sûrement à faire le point sur ce qu'elle est, et l'on se demande si son amour passionnel pour Sohta n'est pas enfin sur le point de trouver une porte de sortie, tout comme on se demande si cela passera forcément par une possible relation avec Sekiya, les deux jeunes gens ne se montrant pas spécialement intéressés l'un par l'autre. Et n'oublions pas Elena, qui, de son côté, doit elle aussi arrêter de se voiler la face et ne plus prendre sur elle pour tenter d'avancer.


Le ton du volume est posé et se base plus que jamais sur les nombreuses conversations et remises en cause des personnages. On s'interroge forcément sur les raisons qui font que Sohta aime tant Saeko, sur l'avenir qui attend la célibataire endurcie qu'est Kaoruko, sur la façon dont Saeko considère exactement Sohta, mais une nouvelle fois, ce qui séduit le plus est surtout la finesse avec laquelle Setona Mizushiro aborde différents angles des relations amoureuses : les différentes façons d'aimer (pour l'autre, ou avant tout pour-soi...) qui existent, la naissance des sentiments et leur fin, l'importance d'entretenir une relation pour qu'elle ait une chance de perdurer, ce que pourrait impliquer le mariage... L'auteure fait s'entrechoquer avec douceur les différentes visions et façons d'être de ses personnages sur ces différents thèmes, pour un résultat qui reste captivant.


Le chocolat, lui, reste présent. Il est discret, mais a de nouveau son utilité à travers la création d'une barre chocolatée capable de rendre heureux, mais aussi à travers la prise de conscience d'un Sohta qui voit se répéter sans cesse le même cycle où il doit à chaque fois être meilleur.


On note, par-ci par-là, quelques petites carences visuelles plutôt inhabituelles chez l'auteure (contours un peu mal esquissés, yeux pas toujours droits...), mais Mizushiro sait toujours insuffler quand il le faut des expressions faciales qui en disent beaucoup sur un état d'esprit, et offre une narration toujours aussi claire et exemplaire. Les choses s'axant surtout sur certaines évolutions psychologiques (celles de Kaoruko étant sans doute les plus marquantes), l'histoire bouge concrètement peu (hormis dans les toutes dernières pages), et on se demande quand même comment la série trouvera sa conclusion dans le prochain volume. L'auteur a néanmoins toute notre confiance.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs