Happy marriage !? Vol.1 - Manga

Happy marriage !? Vol.1 : Critiques

Happy Marriage!?

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Octobre 2010

Plutôt inhabituel pour une employée de bureau de 22 ans de n’avoir jamais eu de petit ami ! Et pourtant, Chiwa Takanashi est dans ce cas là, très distante vis-à-vis des hommes et peu habituée à leur contact. Se concentrant sur son travail voire ses travails, qu’elle effectue en parallèle l’un de l’autre pour rembourser les dettes de son naïf de père, Chiwa n’a pas vraiment le temps d’y penser ! Le soir, c’est en hôtesse qu’elle se transforme et va, sans le savoir, servir son patron ! Secret découvert, et en deux temps trois mouvements la voilà mariée à celui-ci. Par intérêt pour tous les deux, évidemment. Chiwa va alors devoir éprouver et découvrir la vie à deux, avec un mari beaucoup plus négligé qu’il n’en donne l’air. Entre séparations et réconciliations, Chiwa se perd entre la tendresse et la haine pour son beau patron que toutes les filles aimeraient approcher comme elle le fait. Beaucoup de rires devant les situations cocasses proposées par la narration, mais l’auteur n’en oublie pas pour autant la tendresse des premiers sentiments. Ce qui ici est particulièrement intéressant au niveau des émotions, c’est que l’on à faire à une adulte complètement hermétique à l’amour jusque là, et qui n’y connait donc strictement rien. En face, un grand séducteur extrêmement entreprenant. Le tout formerait presque un duo de comiques, si les émotions de Chiwa n’en étaient pas décuplées et donc bien plus pertinentes que celles d’adolescentes et de leurs premiers amours.

Le mariage arrangé est ici totalement revisité, avec beaucoup de fraicheur et de dynamisme. Ce josei concilie agréablement humour et sérieux dans une relation homme femme, et même si comparé à certains de ses confrères ce manga est un peu léger pour nous rappeler les josei déjà sortis, c’est un très bon moment de lecture. Meilleur qu’un shojo, le titre s’improvise mature et il a bien raison ! C’est une vie que l’on connait d’avantage, à un certain âge, que les tendres bisous qui viennent au bout de cinquante volumes. Et encore, même la génération actuelle de jeunes filles est souvent au-delà des considérations innocentes du premier baiser, à moins d’en prendre des très jeunes pour lectrices … Happy mariage ou son petit frère Private Prince est donc un genre de lecture parfaitement adapté à l'heure actuelle. Bref, une excellente initiative de la part de l’auteur, qui est saluée ici par de grands rires à la lecture mais aussi une envie appuyée de lire la suite. Tout cela commence bien plus fort que Private Prince de la même mangaka, et même l’héroïne est beaucoup plus intéressante ici. Ce qui est assez surprenant, c’est de voir que ce josei pose une intrigue aussi peu crédible et tirée par les cheveux qu’un bon petit shojo, tout en le traitant bien différemment et avec beaucoup plus d’intérêt. Ce qui donne un rendu un peu décalé, peu habituel et donc forcément plaisant, par la surprise qu’il amène. Il y a de plus une part de morale, puisque le dernier chapitre insiste nettement sur l’impression qui règne depuis le début : l’auteur étale les mésaventures d’une jeune adulte dans la société nipponne, avec tout ce que cela implique comme stéréotypes … et comme source de délectation pour les lecteurs !

On connait déjà le trait si particulier de Maki Enjoji par Private Prince, et c’est ici exactement le même : heureusement que les coiffures changent un peu, notamment celle du directeur qui a de plus une certaine ressemblance caractérielle avec notre prince précédemment rencontré. Le plus pur style shojo habite donc encore ces pages, mais même si le tout est un peu trop sucré, on distingue rapidement des traits plus adultes et des expressions nettement marquées. De plus, et si l’édition de Kazé déçoit quelque peu en n'adaptant pas les onomatopées, on doit féliciter leur travail : Si le format est un poil petit, les pages sont bien blanches, la préhension agréable et surtout, le travail de promotion est très apprécié. En plus des pubs habituelles, un petit livret promotionnel a été disponible à la sortie de ce premier tome, présentant le premier chapitre avec une ou deux pages couleurs et un papier glacé extrêmement agréable. Bien loin des extraits habituels, c’est un délice de voir une telle publicité, aussi agréable à découvrir. C’est d’ailleurs sans doute ça qui achèvera d’en convaincre certains et de foncer acheter Happy Mariage. En tout cas, ce fut mon cas. Merci Kazé !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs