Habitant de l'infini (l') - 2e édition Vol.30 - Actualité manga
Habitant de l'infini (l') - 2e édition Vol.30 - Manga

Habitant de l'infini (l') - 2e édition Vol.30 : Critiques

Mugen no Junin

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 12 Mars 2014

Après prés de vingt ans de publication au Japon sur trente et un volumes (condensés en trente en France), après une première tentative en 1995 se soldant par un arrêt de commercialisation, et une seconde édition de bien meilleure qualité commencée en 2004, voilà que s’achève aujourd’hui en 2014 ce titre grandiose…une page de l’histoire du manga se tourne et c’est avec une grande émotion qu’on salut ce titre une ultime fois !

Tous les protagonistes encore vivants du titre sont réunis pour un ultime affrontement, le Itto-Ryu est quasiment décimé, ne reste que Anotsu et Makie, Habaki est désormais seul, les six démons étant tombés au combat, Giichi et Hyaku sont toujours sur le front et bien entendu Manji, armé d’un bras disproportionné volé à l’un des six démons, arbitre le tout !

Tous ces protagonistes vont se livrer une ultime lutte, il n’y a plus de retours possibles et c’est la mort qui attendra la plupart d’entre eux. Les derniers comptes vont se régler dans un ballet sanglant où une dernière fois les corps seront mutilés atrocement, à la manière qu’affectionne tant l’auteur.
Malgré l’épaisseur de ce tome, il se lit très rapidement, les textes sont peu présents, se sont les sabres qui parlent le plus, on se contente alors de tourner les pages au rythme de l’action, subjugué une dernière fois par le trait de l’auteur qui jusqu’au bout nous aura proposé des planches absolument superbes.
Malgré le sang et les morts, ce tome n’est pas spécialement violent, il l’est d’autant moins si on le compare à d’autres tomes de la même série, on connaît tous la passion malsaine qu’à l’auteur pour les corps torturés… Non il se dégage surtout un ton mélancolique de ce volume ! Les personnages sont face à la mort, la leur ou celles de leurs proches, donc malgré les coups de sabres échangés, il y a de nombreux temps mort contemplatifs qui viennent renforcer ce sentiment de mélancolie. La couverture de ce dernier tome est à l’image de l’ambiance qui s’en dégage…calme, posée, reposante, mais également un peu triste.

Pour son grand final l’auteur utilise une figure déjà vue à de multiples reprises mais toujours efficace, une mise en scène qui n’aura jamais été aussi superbe que dans « Le secret des poignards volants »…les affrontements dans la neige ! Le contraste entre la pureté de cette dernière avec la violence des affrontements vient contrebalancer la sauvagerie des affrontements, le sang est alors lavé par ce blanc immaculé, cela ajoute une touche de poésie splendide qui se conjugue à merveille avec le récit de ce dernier tome.

L’auteur prend le temps de conclure son titre convenablement grâce aux derniers chapitres loin de toute violence… Le premier s’attarde sur les survivants et le second, tourné vers l’avenir est un dernier clin d’œil où nostalgie et mélancolie se mêlent.

C’est totalement bouleversé qu’on ferme ce dernier tome, de par sa force et l’émotion qu’il nous procure mais aussi et surtout parce qu’on ferme à jamais l’histoire de l’Habitant de l’Infini…la fin d’un voyage éblouissant !
Allez je retourne lire les premiers tomes…


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs