Gringo - Actualité manga

Gringo : Critiques

Guringo

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 19 Juin 2009

Tezuka apporte avec cette histoire qu’il n’a pas pu achever avant sa mort, une vision acerbe du japonais vu par les yeux d’un étranger. Auteur tout puissant et vénéré comme un dieu par ses pairs dans son pays, il faisait figure de nabot bridé ridicule avec son béret lors de son passage presqu’inaperçu à Angoulême fin des années 80. De cette réflexion sur la vision que le monde avait des japonais, Tezuka entame en 1988 ce récit qu’il baptise « gringo ».
On peut dire que Tezuka a grossi le trait pour se faire entendre avec le personnage d’Hitoshi Himoto (littéralement « un japonais »). Ce « héros » regroupe bien des archétypes que nous attribuons aux japonais. Pas bien grand, beau ou aimable. Relativement raciste et nationaliste de droite. Bosseur et très inféodé à son entreprise à laquelle il sacrifie tout, y compris sa famille, à son travail mais très arriviste et prêt aux pires actes pour grimper dans la hierarchie. Tezuka va rapidement briser toutes les convictions de ce japonais modèle marié à une occidentale encore plus « japanisée » et formatée que lui. Les diverses péripéties qui sont nombreuses sur plus de 600 pages vont amener Hitoshi toujours plus bas dans l’échelle sociale jusqu'à le perdre dans les coins les plus paumés de l’Amérique latine sans que celui-ci ne se décourage.
Un Tezuka a son sommet qui renoue avec le niveau qu’il a connu sur les 3 adolfs ou phenix.
Hélas, c'est une des 3 séries que Tezuka laisse inachevée à sa mort en 1989 (avec Néo-faust et Ludwig B).


néun11septembre


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
neun11septembre
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs