Golden Sheep Vol.3 - Actualité manga
Golden Sheep Vol.3 - Manga

Golden Sheep Vol.3 : Critiques

Kin no hitsuji

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 18 Février 2021

Tsugu et Sora ont fugué depuis désormais un moment, et tous deux, en particulier Sora, se reconstruisent petit à petit, au gré de leur travail dans la petite boutique du papi de la jeune fille. Mais ils ont fini par retrouver sur leur chemin Yûshin qui, entre la figure de ses deux camarades et ses blessures liées aux actes de son père, a décidé de tenter sa chance pour devenir boxeur professionnel. Et Asari dans tout ça ? Pendant que ses trois amis d'enfance essaient d'avancer, elle est désormais celle qui va le plus mal. Regrettant déjà ce qu'elle a fait à son amie par jalousie mal placée, elle en subit désormais les conséquences via les brimades de ses camarades de classe. Au point que, désespérée, elle finit par prendre une décision: aller déterrer avant ses trois amis d'enfance la fameuse capsule temporelle au pied de la statue du Golden Sheep. Cette capsule qu'ils avaient enterrée sans elle vu qu'elle était à l'hôpital, et à cause de laquelle elle se sentait exclue... mais une fois ouverte, qu'y trouvera-t-elle ?

Kaori Ozaki a ce don pour taper vite et bien là où ça touche, et elle le montre encore dès le début de ce volume à travers le cas d'Asari, que l'on espérait justement voir enfin un peu plus développée puisque, jusqu'à présent, elle était la plus discrète des quatre personnages principaux de la série. Les tourments de l'adolescente sont certes abordés rapidement, mais la mangaka n'a pas besoin de traîner car elle sait frapper où il faut sans en faire trop, entre ce que subit la jeune fille, la douleur qu'elle cache à ses parents aimants, ses erreurs, les regrets et prises de conscience qui en découlent...

Et sans doute est-ce bien en cela que la série aura le plus brillé, jusqu'au bout. Que ce soit Asari ici, Sora qui n'a pas soutenu Yûshin quand il en avait besoin, Yûshin qui s'est alors "vengé" de façon terrible pour évacuer ses propres douleurs, ou dans une moindre mesure Tsugu qui au tout début n'a pas tout de suite capté la situation en pensant que rien n'aurait changé après toutes ces années, Ozaki livre d'un bout à l'autre des jeunes qui ont des défauts, ont des moments d'égarements, se confrontent parfois à des erreurs d'adultes qui leur retombent dessus... Et même si, y compris ici, rien n'est parfait dans leur reconstruction puisqu'ils connaîtront encore des échecs et ne pourront pas tout pardonner aisément, il y a bel et bien ce besoin et cette volonté de repartir de l'avant à cette époque si charnière qu'est l'adolescence.

La principale limite de ce final reste sûrement son ton assez rapide, qui donne parfois l'impression que des situations se décantent trop facilement. Mais en dehors de ça, Ozaki live un récit assez abouti, porté par des personnages qui sonnent juste humainement parlant, avec en toile de fond des sujets brefs mais forts autour, entre autre, de l'adolescence et de l'amitié.

Notons, enfin, la présence en fin de tome d'une histoire courte d'une cinquantaine de pages assez captivante, où l'on suit un esprit qui renaît encore et encore sous diverses formes, toujours auprès de la même fille. Un récit qui, en plus de bénéficier d'une narration et d'un rythme exemplaires, interpelle beaucoup pour l'image tantôt néfaste tantôt touchante que l'on peut avoir de cette fille, avec à la clé une nouvelle manière pour Ozaki de dépeindre un personnage très humain, autant dans le négatif que dans le plus positif.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction