Golden Kamui Vol.20 - Actualité manga
Golden Kamui Vol.20 - Manga

Golden Kamui Vol.20 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 30 Décembre 2020

Chronique 2 :

La course-poursuite à travers l'île de Sakhaline s'est achevée sur une petite bataille entremêlant avec force le drame et l'émotion: Ashirpa a pu être tirée des griffes d'un Ogata sévèrement amoché, et la fillette a pu retrouver Sugimoto, qui s'est tant démené pour pour la rejoindre. Mais Tsukishima est grièvement blessé... et, surtout, le traître Kiroranke a perdu la vie, en emportant avec lui ses secrets et ses motivations sur ses actes. Sur ces faits, Sofia repart suivre sa route, en attendant de recroiser sans doute la route de nos héros plus tard. Quant Sugimoto et les autres, l'heure est venue de préparer leur départ de Sakhaline qui n'a plus rien à leur apporter, pour regagner Hokkaido. Mais avant ça, il semble urgent d'apporter des soins à Tsukishima... mais aussi à Ogata, inconscient, mais qui a encore des choses à leur révéler, notamment sur pourquoi il a choisi de s'allier à Kiroranke. Seulement, le froid et imprévisible caporal sera-t-il coopératif ?

Autant commencer par évoquer la petite déception de ce volume, voire de cet arc à Sakhaline: le cas de Svetlana, la fille des vieux du phare. Clairement, son cas est un peu expédié, et n'aura franchement pas apporté grand chose au récit (en tout cas pour l'instant... peut-être la reverrons-nous bien plus tard, mais dans l'immédiat l'affaire la concernant fut peu en vue et peu intéressante). Mais à part ça, ce 20e opus de Golden Kamui voit Satoru Noda s'appliquer à refermer l'après conflit contre le groupe de Kiroranke ainsi que les retrouvailles de Sugimoto et d'Ashirpa, non sans évoquer des donnes importantes comme le fait que le sang-visage a affirmé ne pas être le meurtrier des Aïnous (mais dans ce cas, qui était-ce ?), et tout en préparant le terrain pour la suite.

Et cette suite, dans l'immédiat elle se divise grosso modo en deux parties que l'on suit ici en parallèle, et dont la première nous plonge auprès de certains hommes de Tsurumi, qui doivent faire face dans la ville de Noboribetsu à Hokkaidô à des taupes ayant pour but de renseigner Hijikata sur la 7e Division. Tout en offrant quelques infos sur cette ville ainsi que ses bains en cascade, et en offrant une petite part de son humour assez typique (qui plaît ou non, selon les goûts) sur la nudité de ces messieurs, Noda aboutit sur une petite rixe entre les deux camps assez rapide mais sympathique, notamment car elle implique un nouveau tatoué, met un peu en avant l'adjudant-chef Kikuta ainsi que le première classe aïnou Ariko (qui gagneront peut-être en importance dans la suite de la série ?), et offre quelques petits éléments un peu stratégiques (se couvrir l'oeil pour ensuite voir dans la nuit, faire attention aux stalagmites dans la grotte surtout quand en face il y a un adversaire aveugle se repérant aux sons...).

La partie la plus copieuse est cependant à chercher du côté du groupe de Sugimoto, qui a fort à faire pour regagner la ville d'Ako et soigner ses blesser avant de pouvoir regagner Hokkaidô pour coopérer avec Tsurumi. Satoru Noda parsème la lecture de ses habituelles petites infos rapides sur la culture aïnou (voire autre) de l'époque sur différents plans (cuisine, habitat...)... mais dès lors que l'insaisissable Ogata refait des siennes, c'est tout autre chose que le mangaka développe pendant une petite moitié du tome, à savoir l'enfance, le passé de Koito, qui se rappelle soudainement à lui par la force des choses. On découvre alors plus en détails l'histoire de ce "fils à papa" meurtri au fond de lui par certaines choses, ayant le sentiment d'avoir longtemps été mal accepté par son père à côté de son défunt grand frère qui avait apparemment bien plus de qualités... Surtout, ce développement permet de beaucoup mieux comprendre ce que Tsurumi peut représenter pour le jeune homme, tout ce que le lieutenant a pu lui apporter à l'époque, ce qui explique bien sa grand fidélité. Mais c'est également le rapport tendu entre Koito et Ogata qui s'entrevoit un peu via ce passé, le tout dans une ambiance de tension pré-guerre russo-japonaise assez bien exploitée et qui n'empêche pas l'auteur d'offrir encore sa petite part d'action débridée, fun et drôle (cette "course-poursuite" en tricycle...). Enfin, une autre chose est sûre: Ogata ne manque décidément pas de ressources, et reste un antagoniste sacrément marquant dans son genre !

Après l'incroyable 19e opus, ce tome 20 tient donc assez bien ses promesses en ne laissant pas les choses retomber, en offrant quelques développements plutôt réussis, et en laissant de bonnes promesses pour la suite.


Chronique 1 :

Sugimoto et ses compagnons sont enfin parvenus à rattraper Ashirpa, Ogata et Kiroranke: les affrontements sont violents et ce dernier va perdre la vie non sans l'avoir chèrement défendue!
Nos héros vont donc entamer le chemin du retour vers Hokaido mais Sugimoto veut faire soigner Ogata, aux portes de la mort, afin de pouvoir l'interroger...
Pendant ce temps, les hommes de Tsurumi participent à une traque dans les montagnes qui se transforment en chasse à l'homme...

J'ai pu me montrer particulièrement critique vis à vis de ce titre (je ne le regrette pas, c'était largement légitime), j'ai même failli interrompre ma lecture à plusieurs reprises, mais si le titre est sur une pente ascendante depuis quelques temps, le volume précédent n'était rien de moins qu'un véritable bijou!
A partir de là les attentes ne peuvent que remonter, même si, on se doute forcément, qu'on ne peut pas avoir droit à un tel tome d'exception à chaque fois!
Et si le présent opus est donc forcément en dessous du précédent, il n'en demeure pas moins d'une excellente qualité (bien que l'auteur replonge dans son humour en dessous de la ceinture bien trop souvent...si ça fait forcément sourire les premières fois, on tombe vite dans la lourdeur).

On peut aisément découper ce tome en trois parties bien distinctes: une centrée sur nos héros et leurs retrouvailles, ainsi que le début du chemin du retour, une s'intéressant à un groupe de soldats de Tsurumi qu'on avait laissé de coté depuis un moment et enfin un flashback sur la jeunesse de Otonoshin et une étonnante rencontre!

On ouvre le bal avec bien entendu les personnages principaux: ils attendent leurs retrouvailles depuis tellement longtemps qu'il aurait été dommage de ne pas s'attarder un peu sur eux! On recommence avec les escales touristiques avec explications de coutumes et petits points sur les recettes locales...rien de bien passionnant ici. Mais ils ne rentrent pas seuls, Ogata est avec eux et il a encore un rôle à jouer...et à ce niveau nous ne sommes pas au bout de nos surprises!

Ensuite, on retrouve les hommes de Tsurumi avec les délires un peu beauf de l'auteur. C'est certes amusant, mais on tombe très vite dans le lourdingue...heureusement tout ceci n'est que le prélude à une chasse à l'homme passionnantes mettant en avant des personnages à ne pas sous estimer pour la suite...Sugimoto a encore du soucis à se faire!

Enfin un très intéressant flashback sur la jeunesse dorée de Otonoshin, fils à papa capricieux qui va apprendre ce qu'est le courage et le sacrifice! Cette partie est à mon sens la plus intéressante, d'une part parce que cela développe un peu le personnage de Otonoshin dont on ne sait au final pas grand chose, également parce que cela relie ce dernier à un personnage qui demeure bien mystérieux bien qu'évoqué depuis le départ, mais aussi parce que cela fait clairement le lien avec la première partie, à savoir la volonté de Sugimoto de soigner Ogata!
Ainsi les pièces du puzzle se rassemblent et notre curiosité est fortement attisée!

Un volume certes moins passionnant que le précédent, mais malgré tout très prenant et possédant son lot de surprises!
   

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs