Golden Guy Vol.2 : Critiques

Après la mort de Shôta, Gai cherche à se venger de l'instigateur du crime, Kyôsuke Akane, chef d'un autre clan de la famille Kikaku, qui semble convoiter un trésor qui serait caché du côté des Osaragi. Malheureusement, à cause de la trahison de Minori, son fidèle ami, Gai tombe dans un piège tendu par l'ennemi. Persuadé d'avoir éliminé le chef du clan rival, Kyôsuke ne se doute pas du retournement de situation qui permettra au clan Osaragi de poursuivre son enquête.

Par son rythme, ainsi que sa maîtrise du suspense, le premier volume de Golden Guy fut une découverte totalement saisissante, pour une chasse au trésor en milieu yakuza qui donnait envie d'en découvrir beaucoup plus. Est-ce que la magie opère avec ce deuxième volet ? Totalement, et Golden Guy n'a pas fini de régaler par ses quelques ingrédients.

Bien entendu, la série ne pouvait pas déjà présenter le décès de son protagoniste, à moins d'une énorme prise de risque. Ainsi, le sort de Gai nous est rapidement révélé, de même des rouages des premières machinations d'une intrigue qui n'a pas fini d'en présenter. Fidèle à ses débuts, la série de Jun Watanabe garde ce cap, celui du manga mafieux où tous les coups sont permis, où chacun peut trahir son prochain afin d'honorer ses propres ambitions, et où avoir un coup d'avance sur l'autre est primordial pour ne pas passer l'arme à gauche. En somme, on est dans le pur récit noir, un thriller en milieu yakuza fidèle aux codes du genre, pour un manga underground à même de ravir les fans du genre, notamment parce que ce genre demeure beaucoup trop rare dans nos contrées, au même titre que le furyo.

Avec ce deuxième volume, c'est aussi l'occasion de voir des personnages s'étoffer, et les liens au sein du clan Osaragi être mis à rude épreuve. En soit, pas de grande révélation ici, mais une succession de péripéties et de drames qui ne cesseront de mettre le feu aux poudres entre différents instigateurs en quête de pouvoir et de richesse. Un autre point fort qui se confirme, c'est l'absence de boucliers d'immunité en ce qui concerne l'entourage du héros. Dans le premier tome, la mort de Shôta laissait déjà des indices sur cette possible direction qui se confirme ici : Personne n'est à l'abri, l'imprudence pouvant coûter la vie aux personnages, y compris ceux du camp allié de l’œuvre. Avec cette astuce, le mangaka créé encore plus de suspense dans son manga qui n'en manquait pourtant pas.

Les très bonnes impressions laissées par le premier tome de Golden Guy se confirment donc. Haletant, fidèle aux codes du genre et sans merci pour les personnages, le titre underground de Jun Watanabe s'avère toujours aussi séduisant, bien que restant classique dans son approche. L'ensemble restant très bien exploité, on ne fera pas la fine bouche, et on en redemande volontiers !