Gokicha Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Mai 2016

Toujours aussi mignonne, totalement naïve et gentille, et portée par le design rond de Rui Tamachii, la petite blatte Gokicha continue encore et toujours de tenter de se rapprocher des humains, quand elle ne connaît pas d'autres aventures où elle frôle souvent la mort sans s'en rendre compte !

Ainsi explore-t-elle de nouveaux lieux, tels un nid d'oiseau, un magasin de jouets, ou même un camion de ramassage des poubelles, et connaît-elle de nouveaux problèmes et enjeux : réussir à s'endormir quand elle n'y arrive pas, veiller au régime du chat Chocolat, rechercher de la nourriture avec Chaba, se débarrasser de la colle dont elle se retrouve aspergée en compagnie de son amie...
Au gré de ses aventures, Gokicha, doit une nouvelle fois faire face à nombre de péripéties, tout en la confrontant à nouveau à divers dangers : un typhon, un chien qui tente de la croquer, des champignons vénéneux... sans oublier les humains eux-mêmes, qui ne comprennent absolument pas que notre cher petit cafard ne souhaite qu'une chose : devenir amie avec eux.
Nouer amitié avec des humains semble décidément mission impossible pour cette toute petite créature qui, haute comme trois fois rien, ne peut se faire comprendre... Et pourtant, le miracle pourrait être proche de se produire avec l'apparition d'une chercheuse qui n'a pas peur d'elle alors qu'elle sait qu'elle est un cafard ! Mais l'intérêt de cette jeune femme pour Gokicha est-il totalement amical, ou s'ancre-t-il dans une dimension scientifique ? Deux choses sont néanmoins sûres : le caractère décalé de la chercheuse est fort réussi, et elle amène clairement une lueur d'espoir, car enfin Gokicha parvient à se rapprocher d'un humain, même si on ne peut qualifier cela d'amitié ! L'assistant de la chercheuse, lui, s'avère rigolo dans sa phobie totale des insectes et dans la manière dont il se fait un peu mener à la baguette par sa supérieure.

Après quatre tomes, on a désormais pleinement conscience des talents de Rui Tamachi pour dépeindre le petit univers mis en place. L'auteur exploite avec une certaine efficacité la toute petite taille de son adorable héroïne pour la mettre dans des situations périlleuses qui, à échelle humaine, paraîtraient anodines, et il le fait en sachant constamment varier ses cadres et ses idées, tandis que certains gags revenant régulièrement entretiennent joliment un comique de répétition. En toile de fond, on apprécie également de voir que Chaba et Chocolat sont toujours bien présents, pour le pire comme pour le meilleur, tant ils peuvent se retrouver eux-mêmes dans des situations peu confortables, mais peuvent aussi montrer de plus en plus un certain bon fond. D'ailleurs, on appréciera, dans les habituelles pages couleur du début, de découvrir l'origine tout à fait ridicule de la cicatrice du matou !

On reste donc sur une bonne lecture, pour une série qui continue petit à petit de se bonifier et de s'enrichir, sans qu'il n'y ait de lassitude. Néanmoins, il faudra désormais s'armer de patience pour découvrir la suite : la parution japonaise est désormais rattrapée, et l'oeuvre n'a droit en moyenne qu'à un seul tome par an au Japon.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction