Global garden Vol.1 - Actualité manga

Global garden Vol.1 : Critiques

Global Garden

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Janvier 2008

Global Garden a pour sous titre « le dernier rêve d’Einstein ». C’est sur cette étrange note de curiosité que le manga commence, avec le personnage du scientifique tant connu, ayant servi à l’établissement de la formule à l’origine de la bombe atomique, durant la seconde guerre mondiale. Le regret que le grand homme a pu ressentir est la base de cette histoire, puisque Einstein a en effet un dernier rêve, ou souhait, qu’il confie à deux enfants, Haruhi et Hikaru. Mais ce point de départ n’implique pas directement la suite du manga, qui revient à notre époque pour nous présenter Ruika, une jeune fille ayant perdu son père et son frère à cause d’un accident tragique d’avion. Sa mère, traumatisée par cet évènement, croit reconnaitre Masato en Ruika alors qu’elle n’est que sa sœur. Mais, par amour pour sa mère, Ruika va prendre la place de son défunt frère et ira jusqu’à se transformer physiquement, sous la force de son souhait. Mais sa rencontre avec Robin, un petit garçon muet puis avec un fameux Hikaru, va changer son quotidien. Un flot d’informations lui arrive, dont une qui semblerait lui signifier qu’elle est l’avenir de cette terre … 

Un début étrange, déroutant, brutal et complètement anarchique pour un manga qui se voudra poétique, plutôt lent dans ses explications (quand elles arrivent !) mais surtout extrêmement original. Un grain d’irréel vient se greffer sur un quotidien très banal, pour grandir peu à peu, tout ça à cause d’un vieux monsieur qui culpabilisait, seul sur un banc. Si pour l’instant rien n’est clair tant les personnages affluent en même temps (Thane, Fujimaru, … autant de petites mains qu’on prendra le temps de connaître plus tard), le fond reste assez clair, grâce à Ruika et sa volonté de rassurer sa mère. Les moments qui s’y attachent sont alors touchants, on les apprécie d’autant plus qu’ils sont les seuls à être simples. Ceci dit, au fur et à mesure des pages, des certitudes et des acquis se mettent en place, laissant entrevoir une intrigue complexe et à la fois bien centrée sur un personnage principal absolument passionnant. Pour une fois, cette héroïne a quelque chose d’intriguant, de nuancé, et ne tombe pas les bras ouverts dans la romance facile. On sera de plus étonné de constater que la lecture apaise alors que tous les thèmes abordés ont quelque chose de violent, quelque part. Les scènes sentimentales ne sont d’ailleurs pas sans cris ou larmes, pourtant l’impression qui est ressort est plutôt apaisante. Ce premier opus soulève alors beaucoup de promesses, de grandes choses et de futures éclaircissements, indispensables si l’auteur veut que les lecteurs que nous sommes lui restent attachés. 

Pour parler des dessins, un grand paradoxe s’établit entre la sublime couverture et l’intérieur. Certes, les yeux sont absolument magnifiques et font passer beaucoup de choses -notamment chez Ruika-, les personnages se différencient bien, tout comme leurs expressions … mais tout n’est pas parfait, loin de là. Certains problèmes de proportions sont flagrants lorsque les plans sont assez éloignés, englobant les corps qui ne sont pas harmonieux, révélant les défauts du trait pourtant assuré. Les mouvements manquent alors un peu de fluidité dans certaines positions à cause de la perspective, et les fonds ainsi que le cadrage sont assez simples. Delcourt propose une traduction bien adaptée, au niveau des onomatopées et des textes qui sont différemment présentés selon les circonstances. Un contraste un peu léger se fait au niveau des couleurs, mais dans l’ensemble le travail de l’éditeur est parfaitement satisfaisant. En somme, voilà un début de série qui se révèle être sympathique et très prometteur, avec une héroïne absolument passionnante et nullement ennuyeuse. Bref, un titre à suivre, sans se laisser décourager par la petite phase d’incompréhension qui accompagne sans aucun doute ce premier tome de Global Garden. 


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs