Given Vol.8 : Critiques

Ritsuka a choisi de saisir l'opportunité qui lui était donnée en acceptant de dépanner Hiiragi et son groupe, ce dernier venant tout juste de faire des débuts réussis et très prometteurs au niveau professionnel. Mais pendant ce temps, Mafuyu est plus que jamais dans le doute, à la fois au sujet de son orientation après le lycée et de son statut de chanteur, puisqu'il ne parvient toujours pas à se rappeler comment il chantait avant. En lui rendant visite dans l'espoir de la sortir de sa torpeur en l'invitant à venir voir le prochain concert du groupe de Hiiragi auquel il participera, Ritsuka le sent lui-même: si Mafuyu a déjà eu des doutes passagers par le passé, cette fois-ci il semble rejeter plus fortement que jamais la musique elle-même. Tandis que Haruki et Akihiko, sous la demande d'une maison de disque qui souhaite lancer Given professionnellement, préfèrent attendre que Mafuyu efface les doutes en lui, Ritsuka comprend que c'est à lui d'aller chercher son compagnon, à travers sa musique.

On peut dire que ce huitième et avant-dernier tome de Given est une sorte de préparatif avant le grand final qui aura lieu dans le neuvième et dernier volume, puisque la série de Natsuki Kizu s'est achevée au japon en 2023. Et concrètement, la mangaka mène ici les choses sans trop se presser, alors même que le tome reste bref (heureusement qu'après les 140 premières pages, un petit chapitre bonus satisfaisant est là pour revenir sur un autre personnage important). En soignant bien sa narration limpide et son rendu visuel toujours soigné et bien découpé pour mettre en valeur les personnages et leur ressenti, l'autrice n'a pas de difficulté à nous faire cerner les doutes de Mafuyu concernant l'avenir, la volonté de Ritsuka de faire revenir son compagnon, et la compréhension par celui-ci de ce qu'impliquera le fait de devenir pro.

Il n'en faut pas plus pour rester intrigué par le récit et par sa finalité en vue du prochain tome. Natsuki Kizu ne développe pas forcément en profondeur les choses, mais son récit, porté par des personnages qui ont été suffisamment abordés au fil des précédents opus, reste toujours emballant et attachant.