Gate 7 Vol.1 - Actualité manga

Gate 7 Vol.1 : Critiques

Gate 7

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Juillet 2011

La fin de Tsubasa Reservoir Chronicles et celles, imminentes, de XXX Holic et de Kobato, ne nous laissent pas vraiment le loisir de rêver à d’autres magnifiques œuvres des CLAMP. On pourrait espérer voir alors enfin arriver la fin de certaines séries (Lawful Drug, X 1999 ...), mais le studio célèbre des quatre mangakas décide finalement de se lancer sur un nouveau projet. Gate 7 se base dans le Kyoto historique, dans un univers de mystères, de kekkai et de monstres. Chikahito et un jeune lycéen à priori sans histoire qui se passionne pour les lieux de cultes de la vieille ville et désire plus que tout se perdre dans ces labyrinthes de légendes et de secrets. Mais bien malgré lui, lors de sa première visite à Kyoto, il fait la rencontre de trois étranges énergumènes qui l’embarquent dans leur histoire, sans qu’il en comprenne bien les desseins. Revenu comme il était arrivé, Chikahito va pourtant se voir « obligé » de revenir par le vœu de Hana, la jeune fille (?) qui l’a attiré jusqu’ici. Il fera alors la rencontre plus approfondie d’Hana et sa passion pour les soba, quitte à manger quatre bols par repas, de Sakura un étrange chevalier de l’ombre qui semble être le plus normal des trois ... Et enfin Tachibana, représentant de la lumière dans ce groupe dont le but semble être de détruire certains monstres ou esprits peuplant la ville, dans des lieux particulièrement lourds de signification.

C’est un peu un remake de tout ce que l’on connait chez les CLAMP : un héros perdu, naïf et très expressif à la Watanuki de XXX Holic (avant sa transformation radicale), une histoire d’esprits et de kekkai à la X 1999 et un quatuor facilement identifiable à celui de Tsubasa. Pourtant ... l’histoire de fond n’a rien à voir avec aucun de ces mangas : pas d’ambiance calme et tranquille, ni de combat épique engageant le destin de la terre et encore moins un voyage entre les mondes pour sauver une princesse. Donc Gate 7 est bien un manga avec son univers à part, malgré les redites classiques du style des CLAMP. On pourrait alors croire que c’est la consécration de leur travail, l’aboutissement de leurs idées ... Pour l’instant, on en doute. En effet, on a beau être attentif on ne comprend rien passé le chapitre deux. Les noms historiques japonais, relevant de leur mythologie ou de leur histoire nous sont inconnus et même pour les quelques initiés les détails sont légions et nous perdent bien rapidement. On n’accroche pas un seul instant au récit des personnages, encore moins à la dernière partie de ce premier tome où un inconnu débite en un temps record une dose impressionnante de détails inintéressants voire ... ennuyeux. Oui, ce premier tome de Gate 7 est assez décevant quant à l’histoire : Hana ne sert pour l’instant à rien, Chikahito semble sortir de nulle part et pourtant comprendre beaucoup plus de choses que nous ... Bref, c’est la perdition totale du lecteur et pour un premier tome, c’est embêtant. A croire que ce manga semble d’avantage dirigé vers le lectorat japonais plutôt qu’international. Parce que là ... On a vite fait de perdre le fil.

Par contre, les dessins sont absolument sublimes et rien que pour ça on prendra du plaisir à la lecture. Comme devant un recueil de belles images, on soupire d’admiration devant les gros plans des mangakas et leur prestance dans la dynamique et dans l’action que ce premier tome tente malgré tout de mette en place. Tous les personnages sont facilement identifiables et leurs styles leur vont comme un gant, les expressions sont sublimes et sur ce plan là on sent bien que les auteurs maitrisent totalement leur sujet et leur talent. Un vrai plaisir pour les yeux, notamment lorsqu’Hana est représentée. D’autant qu’elles n’oublient pas la légèreté avec quelques chibis bien réalisés qui nous font sourire quant au tempérament des personnages. Niveau édition, rien à redire à Kaze qui a fait pas mal de promotion autour du titre, que ce soit à la Japan Expo ou même avant en proposant le feuillet présentant la série, disponible dans un numéro d’Animeland. Entre éventails, lithographie et affiches devant leur stand, on ne pouvait que se laisser tenter ... pour une petite déception.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs