Gangsta Vol.1 - Actualité manga

Gangsta Vol.1 : Critiques

Gangsta

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 30 Janvier 2014

Critique 1


Une fois n'est pas coutume, nous commencerons par présenter les trois héros de Gangsta. Après tout, ce sont eux qui font l'histoire.

Nicolas, Nick pour les intimes, est un homme sombre et discret, d'autant plus qu'il ne communique que par le langage des signes, à quelques très rares exceptions près. C'est un « indexé », à savoir un individu à part dont on ne sait pour le moment pas grand-chose, si ce n'est qu'ils sont plus résistants et plus puissants que les humains dit « normaux », et qu'ils font une consommation excessive de calmants. Nick travaille avec Warwik dans leur entreprise, « Services en tout genre ».

Dissimulant un passé sombre derrière la perte de son œil gauche, Warwick nous apparaît pourtant beaucoup plus joyeux et volubile que son camarade. Il est la figure de proue de « Service en tout genre » et se charge des relations avec la clientèle. Il est contraint de faire le gigolo pour arrondir les fins de mois.

Alex, c'est la figure féminine du manga. Un corps de rêve et un regard presque indifférent ou point une souffrance qui ne disparaîtra jamais complètement, pas même après que Nick et Warwick l'aient sortie de sa condition de prostituée. C'est à travers ce personnage que l'on prendra aussitôt connaissance de l'ampleur de la débauche qui règne sur Ergastulum, ville pourrie par la mafia. Alex à tous les traits du cliché de la pute qui « travaille » contre son gré, mais la voir se faire prendre dans une ruelle pour quelques billets en affichant cet air de douleur contenue qui lui est propre créer la pitié et ainsi une apathie immédiate à son égard.

Gangsta est sans conteste un manga sombre. À Ergastulum, l'argent et la violence prévalent sur tout, et que ce soit la mafia, les flics ou même nos héros, tout le monde a compris la règle, et tout le monde s'y soumet. Cette sensation de désillusion constante est particulièrement bien gérée par Koshke, qui prend tout de même soin de nous livrer des moments plus légers et comiques, synonymes d'espoir pour nos héros.

À côté de ce tableau noir et beau de destins brisés, le manga met en scène une trame plus classique et clichée. De par les quelques flash-back qui nous laissent deviner une sombre histoire entre Nick et Warwick, et qui questionne le lecteur sur l'évolution positive de leur relation malgré tout, et à travers cet histoire d’indexé, l'auteur en profite pour présenter Nick comme un individu à part même parmi les siens, capable de vaincre la plupart de ses semblables. Cet aspect est pour le moment assez banal, et semble même être le prétexte à quelques scènes de baston spectaculaires, on attend donc de voir l'évolution de tout cela.

Graphiquement, le trait de Koshke est plutôt original, assez semblable à celui de Natsume Ono, les visages aux mâchoires carrées évoquent également certains yaoi. Le tout est un peu avare en détail sur les décors, mais très agréable à regarder, et très efficace lorsqu'il s'agit de faire ressortir les expressions faciales des protagonistes.

Au final, Gangsta est une très bonne surprise. Malgré quelques défauts dus au manque d'originalité de certains passages, la représentation d'une cité débauchée et des âmes qui y survivent est particulièrement prenante. Vivement la suite !




Critique 2


Pour démarrer l'année 2014, Glénat n'y est pas allé avec des pincettes avec la sortie de Gangsta, un seinen sur le thème de la mafia, de la corruption par l'argent et de tous les vices qui vont avec. Alors que l'éditeur possédait déjà son manga de mafiosos du côté du shonen avec Reborn, voyons de ce pas ce qu'a Gangsta dans le ventre.

Liés par un sombre passé, Nick et Warwick sont deux tueurs à gages aux personnalités radicalement opposées : le premier est taciturne et secret, alors que le second est vantard et coureur de jupons. Ils officient à Ergastulum, une ville entièrement contrôlée par la mafia et les gangs, avec lesquels ils entretiennent des rapports tantôt cordiaux, tantôt conflictuels. Alex, une jeune femme qui tente d'échapper à la pègre, croise la route de ces antihéros et découvre que Nick appartient à une espèce à part : les indexés, aussi appelés "les crépusculaires"...

C'est donc sous ce synopsis que démarre Gangsta. Nous suivons pour l'instant 3 personnages fort charismatiques : le premier, Nick, est un gars plutôt sombre, pas très drôle et même assez sanglant dans ses actes, mais c'est surtout un "indexé", un type de personne dont on ne sait pas encore grand chose à ce stade mais dont la force a l'air plutôt phénoménale; ensuite il y a Warwick, carrément l'opposé de Nick qui déconne beaucoup, ne pense qu'aux filles et qui finit ses mois en jouant le gigolo; et enfin Alex, la prostituée fraichement récupérée par nos deux lurons qui découvrent ces types en même temps que nous.
Ces 3 personnages vivent surtout dans un contexte des moins joyeux : Ergastulum est une ville où le crime est monnaie courante, où les gangs ont des membres classés et à la réputation effrayante et où il faut choisir entre tuer ou autre tuer. Un monde sale, régit par l'argent mais où nos héros ont grandi et ne peuvent que participer à ce vice éternel.
Le manga nous amène donc à suivre leur quotidien, et bien que pour l'instant ce tome fait surtout office de présentation de l'univers, on se doute que des ennemis puissants rôdent pas loin, et que nos héros ont tous un passé plutôt douloureux, notamment Warwick qui cache bien son jeu désormais. Si dans le fait cela parait assez classique dans l'âme voir cliché, la manière de l'auteur de narrer son histoire est suffisamment bonne pour nous tenir en haleine jusqu'au bout, notamment du fait qu'on devient vite curieux de ce qu'il va bien pouvoir se passer par la suite et de comment nos héros vont évoluer.

Notons que le dessin de Kohske est un bon point supplémentaire car assez atypique, entre le shonen et le yaoi (oui quand même !) rappelant aussi pas mal le trait de Natsume Ono sur certains angles. La mise en scène est dynamique, fraiche et le tout est très fluide : la lecture en est donc très agréable.
L'édition de Glénat est tout aussi bonne, avec le format récurrent des mangas seinen de l'éditeur, une couverture mat et une page couleur. La traduction n'a pas de défaut remarquable non plus.

Nous avons donc là un bon début pour Gangsta qui, sans transcender le genre encore, nous livre un récit efficace avec des protagonistes sympathiques à suivre et un dessin agréable à regarder. Maintenant, voyons voir de quoi sera fait la suite !

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Kiraa7

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Luciole21
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs