Fushigi Yugi - Un jeu étrange Vol.6 : Critiques

Première chose qui saute aux yeux : j’aurais du compter combien de fois Miaka se retrouve alitée. En tout cas elle donne l’impression d’y être souvent. Et cela permet d’amener de nombreux troubles sentimentaux … Car bien sûr, en plus de l’amour brûlant envers l’homme de sa vie, il faut nécessairement que Miaka séduise le deuxième beau gosse, jaloux mais serviable et totalement altruiste, absolument incapable de lui en vouloir. Enfin, on a tous compris que c’est lui dont une fille peut tomber amoureuse mais … Non. Parce que Mlle l’héroïne est difficile, voyez vous … Mais comme elle est triste, elle se jette dans les bras de son sauveur (qu’est ce qu’elle fait nue, en passant ? Il me semble que les pyjamas existent depuis tout temps …), histoire de le blesser un peu plus quand elle le rejettera … A cet artistique tableau, il ne manquait qu’une chose … Le combat des prétendants. Bon le premier est devenu un peu méchant, mais tout le monde aura compris que l’amour est plus fort que tout et qu’il pense encore à Elle (d’ailleurs pourquoi ? C’est le type même de l’héroïne idiote et candide). Du tragique en veux tu en voilà, et c’est encore mieux quand Miaka court en peignoir virevoltant (et lâche, le peignoir !) sous la pluie … Effarant. Si encore on y croyait … Par contre je dois reconnaître que Hotohori a assuré. Depuis le temps que je rêvais de faire ce coup là à Tamahomé … Mais que les fans se rassurent, il reste 12 tomes, et leur héros aura encore bien le temps de frôler la mort pour finalement s’en sortir. Happy end, hein …

En bref, sentiments un peu décousus et prévisibles … Par contre, ils ne durent pas (trop) longtemps, puisqu’à cette partie de l’histoire, ça change un peu. Tentative de vengeance intéressante de la part de Tamahomé, bref la deuxième partie de l’histoire remonte le niveau de la première, vu que les personnages secondaires arrivent enfin, et on retrouve l’humour qui, parfois, sauve le niveau. Après ces moult péripéties, il est temps d’invoquer Suzaku (déjà ?). Miaka se prépare (et hop, Tama vient mater la jolie prêtresse … Mais ne disons rien, tant le découpage retranscrit bien la situation). Et là, surprise ! Pour une fois, le mystère a bien été amené, on ne s’en doutait (presque) pas avant de voir une scène dans les rangs de Yui … Toujours est il que la cérémonie échoue, que quelqu’un meure et que finalement LA dernière étoile (la bonne ?) apparaît sous les traits d’un gosse. Heureuse surprise, cette fin un peu précipitée annonce l’avènement d’un nouvel arc pour la petite troupe de Suzaku. Et pour les fans, on remarquera que Gembu arrive … D’où l’avantage de lire Yuu Watase jusqu’au bout, on peut trouver de l’intérêt dans des recoupements d’histoire …

J’ai l’impression de n’avoir parlé que d’amour, mais c’est effectivement la seule chose qui nous attend dans ce tome. Des « Je t’aime » et des pleurs. Larmes, larmes, larmes … Non seulement Miaka s’est échappée de sa pauvre petite vie pour se réfugier dans le livre, mais elle n’y trouve guère plus de consolation … Que voulez vous, penser à l’amour est plus intéressant que se soucier de la famille qu’elle laisse derrière elle, ou des examens qu’elle devrait préparer … Larmes, donc. Même si le lecteur sait trèèèèèès bien comment va se finir cette histoire de drogue, Miaka oublie que Yuu Watase a fortement contribué aux clichés des shojos : là où l’amour avec un grand A triomphe toujours, quelques soient les circonstances … Fushigi Yugi est un titre souvent encensé, je dirais effectivement qu’il mérite d’être sur le podium : celui de de la mièvrerie. Heureusement, certains détails, rebondissement ou même les dessins, sympathiques à défaut d’être réalistes, lui confère encore un certain intérêt.

NiDNiM