Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 18 Septembre 2009
Rien ne va plus pour Takiko qui, une fois revenue dans son quotidien, ne sait plus trop si elle est heureuse de cette normalité, si elle peut s'en satisfaire. Incapable d'abandonner ses compagnons et désireuse de sauver sa mère par tous les moyens, la jeune fille tentera le tout pour le tout et décide de revenir au milieu de ses nouveaux amis. C’est dans ce contexte si animé qu’elle prendra en compte ses sentiments, sans toutefois pouvoir les assumer. Car son rôle de prêtresse la pousse inexorablement vers une autre étoile !
Alors que Takiko est revenue dans son monde, voilà qu’elle prend conscience du fardeau qui pèse sur ses épaules. En effet, le but de ce livre est de réaliser les vœux, à travers son héroïne. Celle-ci doit se battre pour arriver à s’affirmer en tant que prêtresse, et ainsi accomplir la destinée qui l’attend. Après une petite explication à peine émouvante avec son père, la jeune fille prend la décision en son âme et conscience de retourner auprès de ses compagnons, afin de sauver sa mère en même temps que le monde du livre. Cependant, on soupçonne les beaux yeux d’un certain Uruki d’y être pour beaucoup dans cette considération insensée. Il n’y a que le facteur temps qui dérange un peu : celui du livre est supposé être bien plus rapide qu’en réalité. Mais peu importe, Takiko prend enfin compte de ses propres sentiments … Leur romance devient vite superflue, et s’il n’y avait pas Hikitsu et Chamka pour relever un peu le niveau, on se croirait bien dans la version Suzaku de Fushigi Yugi. Un amour soit disant impossible entre une prêtresse et une étoile, un amour à oublier, à contenir avant de trop souffrir … Mais tout le monde sait très bien comment cela va finir. Takiko se rapproche de plus en plus de Miaka, la dimension humoristique en moins …
La deuxième partie du tome est légèrement mieux réussie. En effet, voilà nos amis à la recherche de la sixième étoile, et leurs pas (ou plutôt les ailes bien pratiques du dragon de Taiitsu) les conduiront jusqu’au Konan, dans une maison close. Le rire reprend un peu sa place, et si l’on ferme les yeux sur les sentiments de l’héroïne, la narration devient presque agréable de nouveau. La vie dans ce type d’établissement n’a rien de facile, et il est intéressant de montrer les expériences des filles de l’intérieur. Même si l’ensemble manque de réalisme, on découvre un peu un autre univers que ceux auxquels Watase nous avait habitués. Le tout est bardé de bons sentiments, mais la lecture reste agréable. Comment Takiko parviendra-t-elle à convaincre cette étoile de les suivre ? Sous quelle bannière pourrait-elle réunir les intérêts de chacun ? Car jusqu’ici, il faut admettre que quelques mots avaient suffi pour décider ses compagnons de route. Enfin, une évolution ? Peu de chance. Toujours est il qu’on ressort de ce titre avec un seul mot à la bouche, empâtant le palais et la vision réaliste des choses : l’amour.