Fukuneko - Les chats du bonheur Vol.1 - Actualité manga
Fukuneko - Les chats du bonheur Vol.1 - Manga

Fukuneko - Les chats du bonheur Vol.1 : Critiques

Fukuneko

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Avril 2021

En ce mois d'avril, le label Kawaï de l'éditeur jeunesse nobi nobi! accueille une nouvelle série: Fukuneko - Les chats du bonheur. Une série féline de plus dans un créneau déjà bien représenté ? En réalité, pas du tout, car cette courte série en 4 volumes joue sur un créneau un brin différent.

Cette série a été prépubliée au Japon dans le magazine Gekkan Action de Futabasha entre 2016 et 2018. Il s'agit de la toute première publication française pour Mari Matsuzawa, une mangaka active dans son pays depuis 2004 dans différents registres.

L'oeuvre commence dans un contexte qui, pourtant, ne semble rien avoir de spécialement "kawaï": en effet, voici déjà 7 ans que la famille Nanohana vit sans parents, ceux-ci ayant tout bonnement disparu du jour au lendemain. Sont-ils encore en vie ou non ? Personne ne le sait, mais il a bien fallu que leurs trois enfants s'adaptent à cette situation, en se débrouillant par eux-mêmes, comptant sur les maigres revenus de Luna, la plus âgée, mangaka de son état. Mais depuis que Mimi, leur arrière-grand-mère, est décédée en leur laissant sa maison en héritage, la vie des Nanohana a encore changé: ils ont déménagé sur place, quittant la ville de Tokyo pour la petite cité de province de Fukuneko, et ils y retrouvent même leur tonton de 28 ans Ichirô qui n'habite pas loin. Mais la situation ne plaît pas à Ako, la collégienne de la famille. Alors que Luna s'adapte facilement de part son travail à distance, et que son petit frère de primaire Yôta semble vite se plaire en ces lieux, l'adolescente, elle, conserve un certain mal-être en elle: elle a dû laisse derrière elle ses amies, peine à s'acclimater à son nouveau cadre de vie... et pourtant, une drôle de petite frimousse risque bien de changer sa vie à jamais. Elle s'appelle Fuku, et si tout le monde la voit comme un simple chat, il s'avère qu'elle et Yôta la voient comme une toute petite fille à oreille félines. Pour quelle raison ? Eh bien, elle est une fukuneko, c'est-à-dire un "chat du bonheur", devant amener de la joie dans la vie de celles et ceux qui en ont besoin. Et vu qu'elle appartenait avant à l'arrière-grand-mère d'Ako, Fuku voit tout naturellement l'adolescente comme sa nouvelle maîtresse.

La série part donc d'un postulat de départ un peu dramatique, de par la situation familiale des Nanohana, et cela n'est évidemment pas anodin, puisque c'est à partir de là que Fuku va entrer dans la vie d'Ako pour, petit à petit, remettre du bonheur dans son quotidien. Cela passe d'abord par une constatation toute simple: les fukuneko sont tout bonnement à croquer, adorables et irrésistibles ! Design chibi, grands yeux tout ronds, oreilles et queue de chat, toute petite taille, bouilles mignonnes tout plein... le quota kawaï est bien là, et Mari Matsuzawa y a trouvé le bon équilibre pour nous faire craquer, d'autant plus qu'elle y ajoute une donne supplémentaire avec les petites dans que fait Fuku, danses ayant un intérêt puisque ce sont elles qui, discrètement, sans qu'Ako ne le remarque forcément, attirent comme par magie le bonheur sur elle.

Et ce bonheur, il passe dans ce premier tome par plusieurs choses, toutes liées à l'acclimatation d'Ako dans sa nouvelle vie. D'abord triste, bougonne, solitaire, et un peu froide et maladroite avec ses nouvelles camarades de classe, elle tirera quelques leçons de Fuku pour mieux s'intégrer, pour s'ouvrir, pour oser faire le premier pas... Et la simple existence des fukunekos lui permettra me^me de lier une connaissance étroite avec une autre jeune fille, elle-même à la recherche d'un fukuneko, avec à la clé l'entrée en scène assez vite d'une deuxième petite créature, pour une double ration de choupinerie.

Ainsi suit-on cette tranche de vie où, en même temps qu'Ako, on prend plaisir à observer Fuku au quotidien: elle peut lire des mangas, parle maladroitement, semble considérer la collégienne comme son arrière-grand-mère Mimi, adore les daifuku qu'elle dévore en un rien de temps... le tout amenant des petits moments rigolos et adorables à souhait, sans pour autant nous faire oublier les quelques petites interrogations autour de ce petit monde. Pourquoi seuls Ako, Yôta puis les enfants peuvent-ils voir les fukuneko ? Où sont passés les parents Nanohana ?

On se retrouve alors avec un début mignon tout plein, mais aussi assez malin dans les sujets évoqués. Il n'y a plus qu'à voir comment la suite de cette courte série se développera, mais pour le moment Fukuneko, ça fait très bien le job dans sa catégorie ! Quant à l'édition française, elle est fort jolie: la jaquette assez simple met bien à l'honneur la toute choupinette Fuku avec en prime un vernis sélectif, le papier et l'impression sont convaincants, la traduction de Manon Debienne colle vraiment bien, et l'adaptation graphique du Studio Charon est soignée.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs