Fûka Vol.5 - Actualité manga
Fûka Vol.5 - Manga

Fûka Vol.5 : Critiques

Fuka

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 22 Janvier 2018

Dans un parc, dans le froid, Yû, patiemment, attend que Fûka, devenue sa petite amie, le rejoigne... mais l'adolescente ne viendra plus jamais. L'impensable est arrivé quand un camion l'a renversée, et celle qui a redonné une raison de vivre pleinement à Yû n'est plus de ce monde. A l'heure des funérailles, le jeune garçon ne peut se résoudre à y assister, et finit même par ne plus aller en cours, à rester enfermé, tandis que, fatalement, le groupe se disloque à l'heure où chacun des camarades de la défunte la pleurent. Un déclic, un coup du destin, quelque part, pourra-t-il avoir lieu ?

Kouji Seo est cruel. Non seulement pour la manière dont il a si brillamment mené le tome précédent jusqu'à son drame final, mais aussi pour une autre raison dont le mangaka a lui-même conscience dans sa préface et qui touchera surtout les habitués de l'auteur, ceux qui ont lu ses précédentes séries. Sans la série Suzuka, Seo mettait en scène en héros les parents de Fûka dans leur jeunesse, et on se rappelle de certains de leurs sacrifices pour mettre au monde leur fille. Dans le manga A town where ou live, l'auteur à parfois brièvement mis en scène Fûka, que l'on a pu voir grandir un peu. Alors, la mort de ce personnage a vraiment une connotation particulière et touchante. Pourtant Seo choisit de ne pas trop en faire suite au drame : les funérailles sont rapidement évoquées, et on pourra éventuellement regretter de ne pas y voir du tout Yamato et Suzuka, les parents de Fûka... Quant aux réactions des amis de la défunte, le mangaka n'a pas besoin de trop s'éterniser pour nous les faire comprendre, tant elles sont évidentes. En tête, celles de Yû bien sûr, qui dépérit complètement.

Le choix du mangaka de rester assez sobre et un peu pudique pourra plaire ou déplaire, au choix. Entre autres, le fait de ne pas voir les parents de Fûka, personnages que l'on connaît bien, peut être vécu comme une frustration. En revanche, dans la suite du volume,on ne peut malheureusement pas dire que l'auteur gère hyper bien la suite des événements.

Non pas que ce soit mauvais, loin de là, mais Seo a malheureusement tendance à s'appuyer sur quelques gros clichés du genre qui peuvent irriter un peu (par exemple, la scène où notre héros se fait tabasser en s'en fichant complètement). Mais le problème vient surtout de la rapidité de tous les événements qui ont lieu à partir de l'instant où notre héros sort enfin de sa torpeur avec le désir de repartir de l'avant et de monter sur scène. Entre la façon dont notre héros retrouve la motivation, le cas de Nico qui veut récupérer sa basse, le dislocation du groupe, la brève découverte des voies prises par Sara, Mikasa et Nachi et leur décision vis-à-vis de Yû, tout est rushé, sans grosses difficultés ni grosses émotions l'ensemble apparaît lisse et ne parvient pas vraiment à rendre les personnages intéressants (c'est surtout le cas de Sara, Mikasa et Nachi, dont les background est vraiment expédié).

En dehors de ça, les habitués de Kouji Seo noteront que l'auteur continue d'apprécier les petits crossover "clins d'oeil" entre ses séries, en faisant intervenir une tête bien connue du manga Suzuka en tant que coach d'athlétisme de Nachi.

Après le tome 4 qui fut mené à la perfection dans sa catégorie, Kouji Seo ne tient que partiellement ses promesses, la faute à des avancées trop rapides et linéaires. L'après-drame manque un petit peu de saveur, mais le désir du mangaka d'aller vite pourrait aussi être vu comme une qualité selon les goûts. Une chose est quand même sûre : on a envie de faire confiance au mangaka pour la suite, en espérant qu'il ne déçoive pas comme il l'a quasiment toujours fait sur A town where you live.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs