Fûka Vol.18 - Actualité manga
Fûka Vol.18 - Manga

Fûka Vol.18 : Critiques

Fuka

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 24 Janvier 2020

Revenus de leur petit mois d'entraînement, les Blue Wells sont à nouveau réunis, et prêts à montrer à Amaya leurs progrès ! Même si tant d'évolution en un seul petit mois, comme déjà dit au sujet du tome précédent, paraît plutôt improbable, il est clair que chacun d'eux à retiré des leçons essentielles, chose que Kouji Seo met en évidence vite et bien. Yû, Fûka et les autres sont donc plus remontés que jamais pour lancer leur carrière... mais dans l'ombre sévit toujours l'ignoble Tomoko Ikoma, surpuissante patronne de Zeta Music, qui les a pris en grippe et qui, depuis, fait absolument tout pour les empêcher de jouer en public. Tandis qu'elle a interdit à toutes les salles du pays d'accueillir le moindre de leurs concerts, ils ont l'idée de proposer leurs lives directement par internet ! Mais Ikoma a véritable le bras long... Dans ces conditions, les Blue Wells ont-ils la moindre chance de vraiment percer ?

"Quitte à disparaître... autant le faire de manière spectaculaire !"

Ce tome, c'est un petit peu la sauce qui monte toujours plus dans la lutte de nos héros contre Ikoma. Une sauce qui monte, qui monte à n'en plus finir... jusqu'à un peu cramer sur les bords, car au bout d'un moment le mangaka en fait un peu trop. Ici, l'essentiel du volume repose sur une chose: à chaque fois que Yû et les autres émettent une nouvelle idée pour quand même pouvoir jouer face à un public, l'odieuse patronne de Zeta Music arrive à la charge pour tout faire capoter. L'acharnement contre le petit groupe de musique tend à devenir, au bout d'un moment, un peu invraisemblable, Ikoma allant jusqu'à user de contacts avec des grandes entreprises juste pour flatter son ego surdimensionné, avec une arrogance infinie, en prenant tout le monde de très haut, et tant qu'à faire en s'adonnant aussi à quelques bons gros rires machiavéliques. 'fin, au moins, on peut dire qu'elle campe bien son rôle jusque dans ses limites: elle est totalement détestable, donc en un sens l'auteur réussit son coup !

Reste que tout ceci a surtout une autre intérêt plus marqué, plus marquant: voir à quel point Yû et ses compagnons sont motivés et déterminés à jouer et à toucher un public. Si déterminés que quelque chose de plus grand, sous leur impulsion, pourrait bien commencer à voir le jour: projet de festival, collaboration d'autres groupes, soutien toujours plus fort des fans, rébellion contre la grosse industrie musicale... Pour les Blue Wells, c'est aussi l'occasion de voir à quel point des choses ont déjà changé pour eux: beaucoup de monde les soutient, ils ont des fans passionnés, certaines personnes qui les insultaient autrefois font aujourd'hui partie de ces fans... Et en prime, ça permet à pas mal de têtes connues de revenir un peu sur le devant, et le mangaka sait même en profiter vite et bien pour aborder un peu plus certains d'entre eux, comme les membres de Kanalia dans leur relation avec Amaya, ou le leader de Le-bard concernant son avenir et son lien avec ses compagnons. Sans oublier le focus plein de punch fait, en fin de tome, sur Makoto face à son ordure de père !

Il y a donc ici du bon dans le moins bon, pour un volume quand même bien prenant... exception faite quand l'auteur retombe dans l'un de ses travers, à savoir son humour hyper beauf et lourd. On pense ici au petit passage sentimental entre Nachi et Sara, qui aurait pu être très bon, s'il avait été préparé auparavant, et surtout s'il ne tournait pas totalement dans un quiproquo indigeste où Sara croit recevoir une déclaration d'amour alors que l'autre abruti lui parle juste de... son caca. Grande classe. Grand humour. Qui se rallonge sur deux dizaines de pages. Et où on aurait presque un peu de peine pour Sara...

Bref, il y a du très prenant, du moins convaincant, et aussi du très lourd dans ce volume. Néanmoins, par rapport au tome précédent, les choses redécollent un peu plus, en nous faisant miroiter une dernière ligne droite qui pourrait tout à fait valoir le coup.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
13.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs