Front Mission - Dog Life and Dog Style Vol.5 - Actualité manga

Front Mission - Dog Life and Dog Style Vol.5 : Critiques

Front Mission - Dog Life and Dog Style

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 16 Octobre 2012

Quelque part dans le désert, le reporter indépendant Kenichi Inuzuka continue de filmer sans le moindre état d'âme les horreurs de la guerre où il s'est pleinement immergé... tellement immergé qu'un mauvais coup finit par lui arriver : pris dans un combat, il voit tout son matériel détruit. Revenu dans son appartement, il le retrouve sens dessus dessous et occupé par des réfugiés. Seul, sans argent, sans matériel, il doit survivre sans rien jusqu'à l'arrivée de ravitaillements, et en attendant, ses pas le conduisent dans un camp de réfugiés. Au contact de la charmante aide humanitaire Miyuki Tsuruta et de l'ensemble des réfugiés qui s'intéressent de près à lui, l'inquiétant journaliste pourrait bien changer un peu...

Après avoir longtemps été le maigre fil rouge de la série, Kenichi se retrouve cette fois-ci personnage principal d'un arc, et c'est avec intérêt que nous allons suivre son évolution au sein du camp de réfugiés où il se retrouve, après sa chute dont les notes d'humour pourront en laisser certains circonspects. Mais l'essentiel n'est pas là : l'immersion dans le camp, aux côtés de Kenichi, est totale, car l'ensemble ne traîne pas, ce qui n'empêche pas les auteurs de développer correctement le statut et le ressenti de ces réfugiés, ainsi que la psychologie fragile de Miyuki. Ce dernier point pourra toutefois paraître trop rapide, mais pour le reste, Yasuo Otagaki et C.H. Line réussissent parfaitement leur objectif : une peinture habile et marquante d'un nouvel aspect de la guerre, à savoir les réfugiés, et un focus plus consistant sur Kenichi, que l'on voit sous un jour différent, et au sujet duquel on se demande si cette expérience le fera changer ou non. La fin de ce court arc de trois chapitres, en tout cas, ne manque pas de marquer même si elle était prévisible, maintenant que le schéma de la série est bien cerné.

Dans la suite du volume, les auteurs se focalisent sur un nouveau personnage : Kai Tsuneki, chauffeur de taxi tokyoïte totalement désabusé par les sombres choses qu'il peut observer jour après jour. Mais l'état de lassitude dans lequel il se trouve est dû aussi à son passé : ancien commandant d'un peloton spécialisé dans les missions à l'étranger, il dut démissionner le jour où son propre frère, qui était sous ses ordres et est aujourd'hui toujours en cavale, commit l'irréparable lors d'une mission en Afrique. Mais la vie de Kai va bientôt prendre un nouveau tournant : son frère à été retrouvé prisonnier sur l'île d'Huffman, et son ancien supérieur, le colonel Iwao Kogure, lui demande de participer à la mission de sauvetage en tant que mercenaire...
Très vite, Kai Tsuneki marque les esprit, de part sa nature totalement désabusée et son physique amaigri, puis cet homme ne cessera plus d'intriguer, de par son parcours chaotique et son arrivée remarquée au sein d'une bande de mercenaires dont le chef, Kogure, semble cacher quelques sombres desseins pour lui. Ne faisant que se mettre en place tout en intrigant sur certains personnages comme le défiguré Suzuki et la vénéneuse Batchek, le récit prépare bien le terrain pour un arc qui nous proposera, cette fois-ci, de vivre la guerre du point de vue des mercenaires. Un focus déjà commencé, puisque l'occasion nous est déjà donnée de voir le code impitoyable de ces guerriers indépendants.

Ajoutons à cela un coup de crayon toujours aussi immersif et une bonne mise en valeur des technologies de guerre futuristes de la série (ici, les Wanzers dotés d'une technologie les rendant invisibles quand ils sont arrêtés), et ce cinquième volume remet la série sur de bons rails après un quatrième tome pas inintéressant mais maladroit. L'envie de découvrir la suite est bien là, l'immersion aux côtés des mercenaires étant très prometteuse.


Koiwai


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs