Freesia Vol.12 : Critiques

L'exécution de Keita Tanaka par les membres de l'agence Katsumi va enfin pouvoir avoir lieu. Qui plus est, celle-ci différera grandement de ce à quoi on a l'habitude puisqu'elle ne se passera pas dans une zone d'exécution comme il est coutume de le faire mais dans un centre commercial. Hiroshi, de son côté, se fixe déjà un tout autre objectif une fois cette ultime mission accomplie : en finir avec Higuchi...

Pour le dernier opus de son oeuvre, Jiro Matsumoto va donc nous offrir tout ce qui a fait la force de la série jusqu'ici: des personnages dérangés en proie à des crises d'hallucinations de plus en plus fréquentes, une chasse à l'homme rondement menée, et une réflexion sur la nature humaine. Le tout est magnifiquement bien orchestré et ne souffre d'aucune baisse de régime. Comme à son habitude, l'auteur ne manquera d'ailleurs pas de nous gratifier de l'une ou l'autre planche franchement superbe. Le duel opposant l'agence Katsumi au groupe de Tanaka se montrera à la hauteur de nos attentes et occupera une bonne partie de cet ultime tome sans pour autant se montrer trop envahissant. Outre celui-ci, on aura en effet également droit aux développements finaux de certains personnages centraux de l'intrigue. En dehors d'Hiroshi, évidemment, on pense par exemple à Higuchi et à Yamada. Il sera par ailleurs intéressant de reprendre la série dans son ensemble pour constater l'évolution de ce dernier au travers de celle-ci. Il n'aura, en tout cas, cessé de nous surprendre au fil des volumes !

Quant à la conclusion du récit, si elle n'est pas forcément des plus imprévisibles et ne surprend donc qu'à moitié, elle aura au moins le mérite de se montrer diablement efficace et, finalement, assez logique. La boucle est bouclée aura-t-on envie de dire. Notre seul regret se portera sur quelques discours toujours un peu trop alambiqués que, pour une fois au moins, on aurait aimé plus concrets et qui nécessiteront probablement de se replonger dans les précédents opus pour bien saisir tous les tenants et aboutissements du récit. Néanmoins, cela n'entache pas vraiment le plaisir pris à lecture des différents chapitres concluant le scénario mis en place par l'auteur. Un auteur qui aura, qui plus est, eu la bonne idée de s'arrêter au moment opportun pour ne pas tirer les choses trop en longueur et finir par installer une certaine lassitude chez le lecteur.

Bref, si ce douzième tome n'est en définitive peut-être pas le meilleur que Matsumoto nous aura proposé, il reprend néanmoins avec succès la recette qui fait de Freesia ce qu'elle est: une série définitivement atypique et difficile d'accès, mais qui mérite plus que certainement toute notre attention.

Shaedhen