Freesia Vol.10 - Actualité manga

Freesia Vol.10 : Critiques

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 22 Juin 2012

Mortellement touché, Mizoguchi ne tarde pas à succomber tout en étant
bien aidé par la police locale qui se chargera de terminer le travail.
Et voila que les médias ont leur une : Un exécuteur suppléant coupable
de meurtres en série. Il n'en faut pas plus pour que les différents
partis politiques et associations viennent y jeter leur grain de sel.
Plus précisément, c'est l"Alliance pour l'Asie libre unifiée" et son
leader que l'on aura l'occasion de suivre de près tandis que Kano
commence à craindre pour la stabilité qu'il était parvenu à instaurer
dans son quotidien...

Alors que l'on pensait voir l'intrigue se
centrer sur l'assassin de Mizoguchi, Jiro Matsumoto vient nous prendre à
contre-pied et laisse momentanément tomber toute forme d'action pour
mettre en avant combien le fragile équilibre de la société dans laquelle
évoluent les différents personnages de Freesia est branlant. Cela,
l'auteur nous le transmet à travers les réactions surréalistes de
simples passants mais aussi et surtout via les nombreuses magouilles
politiques présentes, le façonnage d'une icône rayonnante à l'extérieure
tout en étant en totale putréfaction à l'intérieur, les médias affamés
prêt à se jeter sur tout et n'importe quoi pour soulager leur appétit
démesuré. A tout cela vient s'ajouter une pointe d'humour parfaitement
bien sentie et sachant se montrer suffisamment discrète que pour ne pas
dénaturer l'atmosphère générale de la série.

Et si l'on pouvait
craindre le pire en constatant la présence plus que limité de ce cher
Kano dans ce dixième opus, nos doutes sont bien vite estompés en faisant
la rencontre de Keita Tanaka, le leader de l'Alliance pour l'Asie libre
unifiée. Pantin à la solde de ses frères, il portera pratiquement à lui
seul tout ce tome en nous dévoilant petit à petit la vie destructrice
qu'il mène sans parvenir le moins du monde à se défaire de ses chaines.
On retrouve, bien entendu, l'aspect crade et irrévérencieux de la série,
mais aussi quelques passages, surtout sur la fin, jouant davantage sur
l'émotion. Matsumoto nous avait déjà montré par le passé qu'il pouvait
faire varier le ton de son récit l'espace de quelques instants lorsque
cela s’avérait nécessaire et il vient ici confirmer tout son
savoir-faire en la matière de bien belle manière. Ces variations se
ressentiront par ailleurs également et subtilement dans son trait et
dans la mise en scène qui restent, sans grande surprise, une fois encore
irréprochables.

Surprenant. C'est l'adjectif qui nous vient
directement à l'esprit une fois le volume refermé. Ceci dit, la surprise
fût plutôt bonne et le changement de cap de l'histoire s'avère
finalement assez logique dans la mesure où il amène d'excellente manière
les prémices d'une exécution qui sera peut-être bien celle qui conclura
la série.


Shaedhen


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Shaedhen
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs