Free fight - Devils X Devil : Critiques

Devils x Devils

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 15 Janvier 2015

Tetsuya Saruwatari n'en finit pas d'étendre son univers autour de sa série phare Tough/Free Fight. Après une série courte (toujours en cours à l'heure actuelle), il nous revient avec un recueil d'histoires courtes reprenant ses personnages les plus emblématiques.


Comment souvent dans ce genre d'exercice, les histoires sont inégales, mais il y a des choses intéressantes à retenir.


La première histoire, la plus importante, celle tenant sur trois chapitres, c'est-à-dire la moitié du tome est peut-être la plus étrange et celle qu'on attendait le moins : Kiryu fait partie des rares survivants à un virus ayant décimé la population mondiale. Il se trouve à Paris et va tout tenter pour protéger le Louvre et ce qu'il reste de la culture humaine des assauts des créatures autrefois humaines…


Ici Saruwatari se fait plaisir et nous propose sa propre version de l'apocalypse zombie, c'est étonnant, mais cela passe plutôt bien. Voir un monstre tel que Kiryu faire face à de telles créatures sans la moindre peur est assez sympathique. Cependant, même s'il ne faut y voir qu'un délire ou un fantasme de l'auteur, on pourrait également le voir comme un épilogue à sa série-fleuve, Tough / Free Fight donc, et là c'est beaucoup moins sympathique. Le ton est radicalement différent et cela n'a rien à voir. On se demande comment articuler cette parenthèse avec la série qu'on a suivie durant tant d'années… Sans doute à prendre comme pour les comics, c'est à dire comme une réalité alternative ou parallèle. Récit étrange donc, mais pas déplaisant. D'autant que l'auteur se prendrait presque pour un responsable de l'office du tourisme parisien en nous présentant et en vantant les mérites de nombre de lieux emblématiques de notre capitale.


Le second récit, radicalement différent, nous propose de suivre un expert en art aux yeux vairons, capables de reconnaître les originaux des contrefaçons, mais partant du principe que l'essentiel étant de satisfaire le client, peu importe s'il doit mentir sur l'authenticité des œuvres. Il se retrouve lié à des yakuzas et met sa vie en jeu…


Cette histoire apparaît bien anecdotique après celle qui a précédé et clairement on ne trouve pas trop d’intérêt à celle-ci. Ça se lit, mais ça ne restera certainement pas dans les mémoires.


Il en est un peu de même pour la suivante qui nous fait découvrir un employé de bureau possédant d'étranges pouvoirs suite à un accident. On n'est pas loin des comics là encore avec ce méta humain essayant de concilier ses nouvelles capacités avec une vie normale.


Le seul intérêt de cette histoire est le rapport à la mort qu'entretien le héros, en effet ce dernier est condamné à plus ou moins long terme du fait du contre coup de l'accident.


Enfin la dernière histoire nous offre la possibilité de retrouver Seiryu, le père de Kiichi pour un contrat de garde du corps d'une petite fille devant rencontrer pour la première fois son grand-père en train de mourir.


Là encore l'histoire n'est pas passionnante, mais on est tout de même content de retrouver un personnage tel que Seiryu, faisant le lien avec les autres titres de l'auteur. Et de fait on retrouve un peu l'ambiance de ces dernières.


Force est de constater qu'il n'y a rien de bien exceptionnel dans ce recueil, Saruwatari a voulu se faire plaisir et faire partager cela à son lectorat, c'est une bonne chose, mais il nous prend totalement à contre-pied, et c'est au final assez déstabilisant pour ne pas dire décevant. Le seul lien entre toutes les histoires est ce rapport à la mort, chose qui doit sans doute inquiéter l'auteur, vu qu'il nous livre des récits plus personnels.


Malheureusement ce recueil ne tient pas toutes ses promesses, mais tout amateur de l'auteur se doit malgré tout de s'y intéresser.


A noter, pas mal de coquilles oubliées pas l'éditeur...


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs