Flow Vol.2 - Actualité manga

Flow Vol.2 : Critiques

Neko ga nishi mukya

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 08 Avril 2022

Trentenaire elle-même victime d'un flow qui lui a fait retrouver l'apparence de ses 12 ans, Chima continue d'assister Hirota, le spécialiste des flows, et son étonnant chat Shachô dans les cas impliquant ce genre d'événement surnaturel déformant l'environnement. Dans ce deuxième volume, ce sont ainsi six nouveaux problèmes qui ont lieu, pour autant de chapitres.

Une terrasse-séchoir qui a soudainement disparu d'un toit pour visiblement partir en vadrouille. Une ruelle soudainement apparue et transportant celles et ceux qui l'empruntent là où ils ont envie d'aller. Une silhouette blanche de petit garçon apparaissant mystérieusement sur une passerelle, toujours au même endroit, et sans bouger avant de se volatiliser. Un escalier devenu soudainement beaucoup plus raide qu'avant et révélant finalement un rehaussement de niveau d'une maison. Une rive de fleuve en campagne qui semble être revenue en été alors que l'hiver s'est installé. Tels sont les événements insolites qui nous attendent cette fois-ci, événements permettant en premier lieu à Yuki Urushibara de continue à se faire plaisir visuellement, en dessinant les paysages qu'elle aime tant en y incorporant cette petite part temporaire d'anormalité qui fait le charme de l'oeuvre. Que ce soit cette terrasse qui se promène dans des lieus urbains improbables, ce décor de plage se révélant juste au bout d'une ruelle de la ville, ou encore cette différence de niveaux d'une maison avec un escalier qui s'est étrangement étiré, la dessinatrice nous régale avec ses petites excentricités.

Mais bien sûr, l'intérêt de l'oeuvre ne s'arrête pas à ça. Et si Urushibara se plaît généralement à offrir des ambiances entremêlant le mystère et l'insolite, le possible drame et l'humour (ce dernier étant bien présent, par exemple avec les caprices de Shachô typiques d'un chat, la peur des fantômes de Hirota ou la chute de la dernière histoire), elle profite également très bien du tout pour montrer la manière dont les flows influent sur le quotidien des gens qui en sont victimes, jusqu'à souvent se répercuter en bien ici. Mine de rien, la mangaka, dans chaque histoire, croque avec efficacité certains tourments humains de ses personnages, que ce soit la relation devenue difficile d'un vieux couple, un délicat rapport entre une mère trop couveuse et une fille qui peine alors à exprimer son vrai elle, la façon dont un jeune homme prend de haut son voisin à tort puisqu'il le connaît mal, un amour perdu...

Qui plus est, un chapitre dénote ici en remettant sur le devant le cas de Chima, celle-ci voyant brièvement sa situation évoluer par rapport à son flow, en la poussant à s'interroger sur elle-même, sur son rapport exact avec Hirota... Ainsi, Urushibara nous fait sentir quelques évolutions acquises par la trentenaire depuis qu'elle assiste le spécialiste des flows, tout en nous montrant bien qu'elle n'oublie aucunement son petit fil rouge.

Après un premier tome prometteur, Flow confirme donc pleinement son charme avec ce deuxième opus. Yuki Urushibara exploite très bien son concept pour régaler visuellement grâce à quelques petites excentricités où elle joue habilement avec les paysages, mais aussi pour croquer avec subtilité différents portraits humains facilement intéressants. De quoi regretter que le troisième volume soit déjà le dernier !
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs