Fire Fire Fire Vol.2 : Critiques

Fire Fire Fire

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 14 Septembre 2016

Accompagné de la coquine Fay et du hargneux Shishi, Jiga poursuit sa route à la recherche de vestiges issus de la civilisation de ses ancêtres, les Japonais. Mais son périple est désormais également animé par un autre objectif : retrouver et éliminer Kamushin, puissant membre de L.E.N. qui a tué son amie et volé sa lame. De la cité-oasis de Markey jusqu'à une nouvelle ville en passant par le désert, leur aventure amène les trois compagnons à croiser la route de nouveaux personnages, à en apprendre un peu plus sur eux-mêmes, voire à se rapprocher de leur but... mais cela suffit-il à rendre la lecture meilleure que durant le tome 1 ?

A vrai dire, pas vraiment, car bien sûr Shôji Sato ne change aucunement sa recette un peu bancale.
Il y a pourtant des pistes plutôt intéressantes jetées ça et là, comme le lien passé de Fay avec Kamushin, la relation entre les deux soeurs Hound, la façon dont fonctionnent les vestiges japonais, ou ce que renfermerait réellement le corps de Shishi, mais malheureusement tout ceci est à chaque fois balancée vite fait et en manquant donc d'impact. De même, il peut y avoir de quoi apprécier le fait que les recherches de Jiga sur les Japonais soient un peu plus mises en avant. Mais à part ça...
Hé bien, à part ça, c'est plutôt le néant concernant un univers toujours aussi pauvre. Des passages comme celui à Markey, qui auraient pu être intéressants, sont finalement ultra basique, tandis que les nouveaux personnages sont soit vite résumés à un rôle comique inconsistant comme Nulena, soit bien trop vite balancés comme les Postman, Anubis ou les pontes de L.E.N. qui sont évoqués. Très vite expédiées elles aussi, les scènes d'action souffrent d'un rendu brouillon et peu immersif, tandis que les quelques moments promettant d'être intense se voient finalement un peu gâchés par un humour et un fan-service parfois très mal dosés, voire ubuesques, à l'image du passage où pour obtenir du sang de Jiga, Fay ne trouve rien de mieux que d'exhiber ses nichons afin de le faire saigner du nez. Cela dit, si vous êtes amateur de la patte érotique et excessive de Satô, il y a de quoi vous rincer l'oeil avec plaisir face à ses demoiselles très généreuses courbées... à défaut d'avoir un scénario passionnant alors qu'il aurait pu l'être.

Cela dit, le plus frustrant reste sans doute la fin... ou non fin, devrait-on dire, Fire Fire Fire faisant partie de ces titres n'ayant absolument aucune conclusion : toutes les questions restent en plan, et le dernier chapitre se permet même quelques revirements de personnages totalement décousus. On pourrait se dire que cette fin 100% bâclée est due au fait que la série a visiblement été arrêtée en me^me temps que son magazine de prépublication, le Jc.com, or Shôji Sato affirme dans sa postface que la série était prévue pour ne faire que deux tomes... On a sincèrement du mal à le croire, et ce n'est donc sans doute pas pour rien que l'oeuvre a droit depuis 2013 à une séquelle au Japon, Fire Fire Fire: Black Sword, dont on se demande si elle sortira en France.

Hormis pour les inconditionnels du style de Shôji Sato, Fire Fire Fire s'avère donc être une courte série insipide d'un bout à l'autre, à tel point qu'il serait presque étonnant d'avoir vu Tonkam lui offrir une si jolie édition sur le plan purement matériel, avec un papier assez épais et souple, une qualité d'impression honnête et pas moins de 12 pages couleurs plus un dépliant couleurs recto verso. Par contre, la traduction de Fabien Nabhan souffre d'un petit manque de relecture, les textes étant ponctués de quelques coquilles assez grossières.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
5.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs