Final Fantasy - Lost Stranger Vol.1 - Actualité manga
Final Fantasy - Lost Stranger Vol.1 - Manga

Final Fantasy - Lost Stranger Vol.1 : Critiques

Final Fantasy Lost Stranger

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Avril 2018

Critique 2


Final Fantasy voilà un nom qui fait encore rêver bien des joueurs, peut être moins qu'il y a encore quelques années il est vrai, mais cela reste une référence et un nom qui parle à tout le monde! Ceci dit si cela reste une grande licence du jeu vidéo, quand il s'agit des animés ou des mangas, le succès n'a jamais vraiment été au rendez-vous (le film en image de synthèse "Final Fantasy -Les créatures de l'esprit" est d'ailleurs à l'origine de rachat de Squaresoft par Enix); ainsi si chaque nouvelle adaptation peut susciter la curiosité, jusqu'à maintenant elles n'ont jamais fait rêver! 


Mais pas impossible que cette nouvelle adaptation, éditée bien entendu au Japon par Square Enix, avec deux jeunes auteurs aux manettes, pourrait changer la donne! Pour l'occasion le titre est supervisé par Naoki Yoshida, directeur de Final Fantasy XIV afin d'orienter les auteurs vers un univers bien connu des fans. 


C'est le jeune éditeur Français Mana Books qui nous propose de découvrir ce titre, avec une adaptation de qualité! 


En route pour l'aventure...


Shogo est fan de la grande saga Final Fantasy depuis qu'il est tout jeune, à tel point que son rêve est de travailler pour Square Enix afin de créer son propre univers de FF, ce qu'il est parvenu à faire aux côtés de sa jeune sœur Yuko. Cependant à sa grande tristesse il ne possède pas un poste à responsabilités qui lui permettrait d'imposer sa vision de ce que devrait être un bon FF; il se contente de lire et relire les guides des jeux pour être absolument incollable sur ceux-ci!  


Un beau jour, après un déjeuner avec sa sœur, ils sont tous les deux heurtés par un camion, mais au lieu d'en perdre la vie, ils se réveillent dans un univers de fantasy qui leur semble familier...ils ont voyagé dans un FF avec les items, les capacités et le bestiaire qu'il affectionne tant! Rapidement ils seront trouvés par un groupe d'aventuriers qu'ils rejoindront, et bien que perdus, Shogo et sa sœur vont se servir de leurs connaissances de cet univers pour s'adapter...pourtant, il existe des différences entre ce que Shogo croyait connaître et le monde dans lequel il se trouve! 


Des personnages du monde réel qui se réveillent dans un monde virtuel, cela n'a rien d'original, d'ailleurs depuis quelques années, ce genre d'accroche se veut de plus en plus fréquente; et on est obligé de penser à Gantz avec l'accident qui les propulse dans un autre univers au lieu de les tuer...mais c'est le seul point commun puisque le ton est bien différent. 


Nous voilà donc plongés dans un univers de fantasy et pas n'importe lequel puisqu'il s'agit d'un Final Fantasy! Mais là encore il ne s'agit de n'importe lequel, puisqu'il semble que les héros aient été téléportés au sein d'un MMORPG, ce qui nous renvoie à FF XIV (ou bien le XI, mais ce n'est plus d'actualités). 


Et si le titre semble s'adresser aux fans de Final Fantasy, on a surtout l'impression d'être plongé dans un Monster Hunter avec ses guildes de chasses et ses missions


Le premier intérêt du titre est donc de se baser sur un univers riche et déjà constitué, avec ses codes, ses créatures nombreuses et variées, mais c'est aussi de placer le lecteur dans la peau du joueur qui se retrouve projeté dans un monde virtuel! Le fait de faire de Shogo un fan de la licence qui finit par vivre son rêve permet une identification immédiate de la part des lecteurs et on s'amuse à se demander comment nous nous serions comportés, si nous avions été à l'aise ou non dans cet univers. 


Mais étrangement l'univers n'est pas totalement conforme aux connaissances soi-disant infaillibles de Shogo, il demeure une part d'inconnu, ce qui va permettre aux personnages principaux de partir réellement à la découverte de ce monde, avec certes quelques cartes en mains au départ, mais assez peu au final, et il s'agira bien d'une quête initiatique! 


Ainsi, si les références demeurent nombreuses, elles ne sont pas non plus omniprésentes ce qui permet de laisser la porte ouverte aux non-initiés à la saga. Ce qui est par contre amusant c'est que les auteurs font clairement la différence entre les personnages de cet univers (du jeu donc), pensant être réels avec nos héros qui eux possèdent des capacités spécifiques qui démontrent bien qu'ils sont dans un jeu; Shogo peut par exemple ouvrir un inventaire et prendre connaissance des caractéristiques des différents items à sa portée. 


Et la force de ce premier tome sera de sans cesse confronter ces deux visions d'un même monde notamment lorsque Shogo souhaite utiliser un sort de vie ou un item tel que la "queue de Phénix" et que ses camarades virtuels lui répondent que cela n'existe que dans les contes de fées... 


L'aventure se veut donc prenante, mais surtout très rapidement un enjeu va apparaître, un véritable objet de quête autre que celui de découvrir ce monde; et cela se fera suite à un moment dramatique qu'on ne voyait pas venir et qui va faire basculer le ton de la légèreté au tragique en un clin d’œil, créant un véritable impact chez le lecteur! 


Le dessin est une réussite et contribue à l'immersion dans cet univers de fantasy, bien que manquant parfois de détails. Par contre la mise en scène se veut dynamique et efficace! 


Mana Books de son côté nous offre une copie parfaite avec un papier agréable, une traduction sans faille renvoyant à l'univers des jeux...on adhère sans problème


Un premier tome vraiment séduisant qui parvient à nous surprendre contre toute attente et nous promet une belle aventure qu'on espère longue et épique


Critique 1


Lancées depuis quelques mois, les éditions Mana Books se sont spécialisées dans la publication d'ouvrages liés aux jeux-vidéos. Dernièrement, la maison s'est étendue à des titres ciblant davantage le manga, par exemple avec l'ouvrage Quand les mangas réinvente les grands classiques de la peinture. Dernièrement, Mana Books a encore diversifié son catalogue en mélangeant ces deux optiques, ce qui a abouti à la publication d'un manga en rapport avec l'univers du jeu-vidéo.


Démarré en 2017 au Japon dans le magazine Shônen Gangan des éditions Square Enix, Final Fantasy – Lost Stranger est scénarisé par Hazuki Minase et dessiné par Itsuki Kameya, deux artistes qui ont quelques titres à leur actif au Japon, mais que nous découvrons en France. Le tout est supervisé par Naoki Yoshida, producteur et directeur de Final Fantaxy XIV qui a aussi participé à d'autres épisodes de la saga, ainsi qu'à certains volets de Dragon Quest. Un titre fortement encadré donc, ce qui se ressentira étant donné que Lost Stranger est riche en référence à l'égard de la saga Final Fantasy...


Shogo est un fan absolu de Final Fantasy depuis son enfance. Avec sa sœur, Yuko, ils se sont juré de travailler ensemble, un jour, sur un épisode de la saga. Maintenant adultes, tous deux travaillent chez Square Enix, dans des départements différents, mais n'ont pas encore pu réaliser leur objectif... Lorque Shogo regagne de la détermination pour réaliser son rêve, un camion fauche le frère et la sœur... qui se réveillent dans un autre monde, un univers de fantasy où vit le bestiaire de la saga qu'ils aiment tant. Ne sachant pas comment ils se sont retrouvés là, ils vont utiliser leurs connaissances de Final Fantasy pour partir à la découverte de ce monde, ce qui leur permettra d'intégrer une petite bande d'aventuriers.


C'est bel et bien un isekai façon Final Fantasy que nous proposent Hazuki Minase et Itsuki Kameya. Ici, les mangaka réutilisent le concept de la réincarnation dans un univers de fantasy, concept utilisé à foison depuis quelque temps, mais cherchent à se démarquer en profitant de la richesse de l'univers de Square Enix.


Alors, c'est bel et bien aux fans de Final Fantasy que le titre s'adresse, l'intérêt étant l'immersion dans un monde qui a fait rêver les joueurs, en prenant le point de vue d'un fan. Outre l'intrigue et l'aventure, c'est donc bien la manière d'utiliser cet univers qui va constituer un atout pour Lost Stranger qui, sur ce premier tome, exploite très efficacement sa formule.


Car ce premier opus aurait pu tomber dans un piège, celui de caresser le fan dans le sens du poil en lui lançant à la figure des dizaines et des dizaines de références à la licence. Mais il n'en est rien : certaines créatures connues apparaissant, mais ont un intérêt puisqu'elles permettent aux héros de se rendre compte de l'univers dans lequel ils se trouvent, et ainsi apporter une petite identité à ce monde parallèle. Pour le reste, à part un clin d’œil ou deux, les personnages ne nous dégueulent jamais les références à la figure. Au contraire, le fait que Shugo et Yuko se trouvent dans un univers qui les passionnent depuis longtemps fera un excellent parallèle avec le pouvoir du héros, celui de pouvoir afficher les stats et effets des manières non organiques, sans pour autant abuser des connaissances des héros qui feront vite face à quelques faiblesses.


Et c'est bien là la principale force de ce premier tome : tout est efficacement dosé, les auteurs ne tombant jamais dans les facilités qui s'offraient à eux. Aussi le tome se révèle intéressant parce qu'en parallèle à l'univers Final Fantasy, c'est une grande aventure qui va attendre Shogo, et celle-ci se montre déjà efficace.


En termes de pur isekai, ce premier tome respecte assez bien la formule, là aussi en évitant la facilité du héros abusivement puissant, ce qui ne l'empêche pas de bénéficier d'un talent particulier. On sent même le protagoniste et ses acolytes en danger à plusieurs reprises, un danger que l'on ressentira encore plus après un moment charnière du tome, particulièrement réussi en termes d'effet et qui aura pour mérite de justifier une quête, et par conséquent un fil conducteur au volume. On peut donc s'intéresser à Lost Stranger même si on n'est pas forcément adepte de la saga de Square Enix, afin de simplement apprécier un récit d'aventure et de fantasy réussi.


L'immersion est facilitée par le style graphique d'Itsuki Kameya qui, on le sent, s'est donné à fond pour retranscrire l'univers qu'il affectionne. Certaines planches fourmillent de détails, pour représenter des environnements, le bestiaire ou même la nourriture, tandis que ses scènes d'action sont rendues dynamiques et efficaces. On notera aussi la bonne conception de l'esthétique vidéoludique marquée par la présence de fenêtres du jeu qui seront justifiées par le scénario.


Du côté de l'édition, Mana Books a fait un excellent travail sur son premier manga. Le papier est épais et agréable, la présence de quelques pages couleur en début de tome est appréciable, et l'effet de dorure à chaud couleur rubis sur la couverture apporte un bel effet. Enfin, la traduction de Nesrine Mezouane est fluide et efficace, on sent alors les connaissances du traducteur pour l'univers.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs