Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 19 Août 2009
« Petit à petit, je serai heureuse. J’espère que … tu me comprends. »
Le premier volume de ce drôle de voyage au cœur des sentiments adolescents nous avait laissé à la rencontre des trois protagonistes principaux. En cet étrange lieu qu’est Fever, les voilà tous les trois réunis, afin de partager leur vie et leur quotidien insouciant. Heon-in se décide à parler à ses parents, qui acceptent de la confier à Fever et ses drôles d’habitants, que l’on découvre au fur et à mesure : le mignon Ji-ho, l’étrange Peter et la mystérieuse fille aux airs de garçon. Tous se retrouvent comme si c’était naturel, comme s’il n’y avait rien d’autre à faire « quand on a 17 ans ». Des courses, une balade en moto, un râteau, une sortie en boite, une bague qui roule, un téléphone qui sonne seul dans le silence … C’est ça, Fever. Une école de la vie, de la vie en communauté. Les jeunes gens se retrouvent confrontés en douceur à leurs peurs en même temps qu’ils trouvent du soutien dans les autres, au lieu de s’enfermer dans la solitude.
L’épisode entre Jijunn et Lee Ahlip est superbe tant les personnalités se rencontrent sans que l’on parvienne à saisir ce qui va en résulter … La nonchalance de la compagne de Jijunn parviendra à lui faire oublier ses malheurs, et le comique qu’elle produit autour d’elle détend le lecteur tout en l’accompagnant là où il veut. Au-delà des apparences moralisatrices, le deuxième volume de Fever continue sur la lancée de son prédécesseur : simple, vrai et fier de présenter des destins qui se croisent pour se défaire par la suite. On se laisse facilement bercer par le rythme de la narration, à la fois lente et rapide, cassante et limpide. Il nous reste deux volumes pour comprendre ces adolescents, connaître leurs faiblesses, et apprécier leur évolution. Le tout agréablement soutenu par un graphisme toujours aussi poétique, avec quelques imperfections mais un grand soin accordé à tous les détails. Fever se confirme comme étant d’une qualité indéniable, et relance le manque de confiance du lectorat dans le manhwa. A découvrir d’urgence si l’on aime se plonger dans un quotidien qui n’est pas le notre, mais pourrait le devenir.