Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 07 Août 2009
Ce premier tome de Fever conte les aventures banales de trois adolescents, apparemment très différents. Pourtant, les jeunes coréens sont destinés à se rencontrer, leurs routes à se croiser. Kim Heon-in est lycéenne dans un établissement où les élèves ne sont que des numéros. Suite à une enfance difficile, elle s’est repliée sur elle-même afin d’ignorer toute attitude externe. Cependant, après s’être liée d’amitié avec Yang Bo-Ram, le souffre douleur actuel de sa classe, la jeune fille en vient à regretter ses réactions face à une tristesse qui lui est familière. Ko Gang-dae sera le premier à rencontrer Heon-in. Errant dans Séoul, sans moyen de communication, simplement accompagné d’un chien, il lui arrachera des larmes de soulagement après un moment de réconfort soutenu d’haricots rouges confits. Puis finalement Kang Jijunn qui cherche l’amour et ne récolte que des déceptions, flanqué de son fidèle ami et scribe Lee Ahine. Les trois adolescents ne semblaient pas faits pour se connaître. Le hasard les réunira, et leur rencontre leur permettra peu à peu de se frayer un nouveau chemin dans cette vie, bien compliquée et dirigée par une société étouffante et hypocrite. Au milieu de tout cela, on découvre des personnages divers et variés, souvent secondaires mais toujours utiles.
Le thème du mal être adolescent est assez redondant dans les lectures, et pourtant il n’y a ici ni stéréotypes ni lourdeurs. Les personnalités des trois protagonistes sont assez variées pour que tout lecteur puisse apprécier la lecture en s’identifiant à l’un d’eux. La simplicité naïve, le bonheur enfantin de Gandae, la rebellion de Jijunn et son inconstance, la froideur et la culpabilité de Heon-in … Leur évolution, aussi simple que subtile, n’est en aucun cas précipitée et caricaturale : la lenteur de la narration, ajoutée à l’humour délicat qui parsème toute la lecture, parvient à séduire sans lasser. Le drame et la souffrance ne sont pas les seuls thématiques du manhwa, puisque l’espoir, le rire et la spontanéité font part intégrante de ce premier tome. L’alternance des récits, pour enfin aboutir à la réunion des trois personnages, permet au lecteur de ne jamais s’ennuyer malgré le peu d’action du scénario.
Les dessins de Park Hee Jung sont clairs, épurés. Seul le strict nécessaire est réalisé par la manhwaga, qui laisse la narration prendre de l’ampleur sans que les graphismes en gâchent la portée. Les variations de style permettent de plus de ne pas s’appesantir sur le sérieux du titre : l’auteur arrive à rendre poétique ses personnages comme elle parvient de temps en temps à les dédramatiser lors d’un épisode plus humoristique. Les décors sont savamment dosés, tout comme les enchaînements de points de vue et la mise en page, à la fois artistique et dynamique. Une qualité esthétique qui ne fait que soutenir un scénario efficace et des sentiments justes, jamais exagérés. L’édition propose ce manhwa simplement, sans sur-couverture, pour un prix plus que raisonnable étant donné le format adopté. Cependant, on regrette que Paquet n’ait pas traduit efficacement les onomatopées, ou alors de façon très instable et maladroite. Toutefois, la lecture de Fever est un excellent moment, qui promet de multiples possibilités, sur un ton calme, jamais dramatisé à outrance. Le traitement des thèmes abordés est différent de ce que l’on connaît, à la fois amusant et touchant. Une grande surprise dans l’univers du manhwa, un petit bijou de poésie et de réalisme.
Nidnim
Le thème du mal être adolescent est assez redondant dans les lectures, et pourtant il n’y a ici ni stéréotypes ni lourdeurs. Les personnalités des trois protagonistes sont assez variées pour que tout lecteur puisse apprécier la lecture en s’identifiant à l’un d’eux. La simplicité naïve, le bonheur enfantin de Gandae, la rebellion de Jijunn et son inconstance, la froideur et la culpabilité de Heon-in … Leur évolution, aussi simple que subtile, n’est en aucun cas précipitée et caricaturale : la lenteur de la narration, ajoutée à l’humour délicat qui parsème toute la lecture, parvient à séduire sans lasser. Le drame et la souffrance ne sont pas les seuls thématiques du manhwa, puisque l’espoir, le rire et la spontanéité font part intégrante de ce premier tome. L’alternance des récits, pour enfin aboutir à la réunion des trois personnages, permet au lecteur de ne jamais s’ennuyer malgré le peu d’action du scénario.
Les dessins de Park Hee Jung sont clairs, épurés. Seul le strict nécessaire est réalisé par la manhwaga, qui laisse la narration prendre de l’ampleur sans que les graphismes en gâchent la portée. Les variations de style permettent de plus de ne pas s’appesantir sur le sérieux du titre : l’auteur arrive à rendre poétique ses personnages comme elle parvient de temps en temps à les dédramatiser lors d’un épisode plus humoristique. Les décors sont savamment dosés, tout comme les enchaînements de points de vue et la mise en page, à la fois artistique et dynamique. Une qualité esthétique qui ne fait que soutenir un scénario efficace et des sentiments justes, jamais exagérés. L’édition propose ce manhwa simplement, sans sur-couverture, pour un prix plus que raisonnable étant donné le format adopté. Cependant, on regrette que Paquet n’ait pas traduit efficacement les onomatopées, ou alors de façon très instable et maladroite. Toutefois, la lecture de Fever est un excellent moment, qui promet de multiples possibilités, sur un ton calme, jamais dramatisé à outrance. Le traitement des thèmes abordés est différent de ce que l’on connaît, à la fois amusant et touchant. Une grande surprise dans l’univers du manhwa, un petit bijou de poésie et de réalisme.
Nidnim
16/02/2007 