Femme limace (la) - Junji Ito collection N°5 - Actualité manga

Femme limace (la) - Junji Ito collection N°5 : Critiques

Itoh Junji Kyofu Manga Collection - Namekuji no Shoujo

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 23 Septembre 2009

Bien courageux sera celui qui achètera ce sixième recueil des œuvresde Junji Itô après avoir vu sa couverture ! Sauf s'il sait à quoi s'attendre. Le maitre japonais de l'épouvante, qui nous avait bluffé avec le triptyque Spirale, semble s'être intéressé à toute les formes du genre. Après les décevants tomes sur Soichi, explorant l'angoisse et le grotesque, la Femme Limace prend une tout autre voie et abordera le thème que la couverture vous laisse deviner.

Une fois n'est pas coutume, vous pouvez juger de l'intérieur de ce titre à sa couverture. Tout ce que le monde peut compter de répugnant est réuni là. Sept histoires datant essentiellement du début des années 90. Tout y passe de la limace visqueuse devenue langue à la moisissure humaine, en passant par les parasites humains et la maladie tropicale défigurante. Junji Itô excelle dans la représentation des univers glauques, comme cette maison envahie par la moisissure ou ce onsen démoniaque, autant que dans le dessin de personnages inquiétants comme ce lycéen crasseux ou les victimes de cette étrange maladie inconnue.
Toutes ces histoires étranges ne sont pas du même calibre mais sont toutes bel et bien dégoutantes ! On se souviendra moins de la première histoire qui donne son titre à ce recueil et de la dernière, plus ancienne et moins aboutie. Pour le reste le lecteur est comblé : la couverture malsaine a tenu ses promesses. On ne s'ennuie pas une seconde à la lecture et on suit chaque protagoniste dans son voyage au-delà du réel tout en se disant pourtant qu'on en a assez vu. On regrettera cependant les fins d'histoires un peu trop abruptes qui nous laissent sur notre faim.

En conclusion nous avons là un bon recueil d'histoires effrayantes qui, si toutes ne glaceront pas d'effroi le lecteur, le laisseront perplexe avec une certaine amertume dans la bouche comme après la lecture d'un roman de H.P. Lovecraft.


blacksheep


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Blacksheep
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs