Fairy Tale Battle Royale Vol.1 - Actualité manga
Fairy Tale Battle Royale Vol.1 - Manga

Fairy Tale Battle Royale Vol.1 : Critiques

Otogibanashi Battle Royale

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 07 Septembre 2018

Début juillet, à l'occasion de Japan Expo, les éditions Doki-Doki lançaient en France ce qu'elles présentaient comme leur nouveau "manga coup de coeur", à savoir Fairy Tail Battle Royale. Lancée au Japon en 2016 sous le titre Otogibanashi Battle Royale, cette série signée Ina Soraho a connu un parcours un peu original: d'abord lancée sur le site Pixiv, elle a rapidement connu un gros succès en réunissant plus de 800 000 lecteurs. Pourtant, au vu de son pitch de base, on ne note rien de forcément original, et pourtant l'oeuvre pourrait facilement trouver sa place dans une bonne mangathèque, si tant est qu'elle confirme ses qualités.


Ici, on se retrouve donc à suivre la triste vie d'Aoba Kuninaka, adolescente constamment brimée par ses camarades de classe. Ne supportant plus ses soucis, elle aimerait y mettre un terme, mais ne sait pas comment faire... jusqu'à découvrir par hasard un mystérieux contrat, qui affirme que si elle accepte de passer u n pacte, un de ses voeux se réalisera. Elle signe sans y croire... et se retrouve alors propulsée dans un monde étrange, où d'emblée elle est accostée par une jeune fille ressemblant en tous points à Alice, l'héroïne d'Alice au Pays des Merveilles. Celle-ci affirme à Aoba que ce monde est désormais le sien, avant de littéralement s'envoler en poussière. Mais il ne s'agit là que du premier fait inquiétant auquel elle doit faire face, car rapidement elle se retrouve attaquée par une sorte de mort-vivant... Dans quel monde a-t-elle atterri ? Comment y survivre, et comment en sortir ?


Autant le dire tout de suite, Fairy Tail Battle Royale s'offre une entrée en matière très classique. Jeune fille harcelée dans la réalité et très peu sûre d'elle, Aoba se retrouve dans un monde dangereux où elle a tout à découvrir. On comprend très vite que l'univers imaginé par Ina Soraho repose essentiellement sur la réexploitation de contes de fées bien connus à la sauce battle royale, où il faudra lutter pour sa survie, et les rencontres faites par notre héroïne ne seront donc pas forcément toutes amicales.


Rien de vraiment surprenant, tout ceci a un fort goût de déjà vu, mais la mangaka parvient tout de même à installer son univers avec clarté, en confrontant Aoba à de premiers dangers (comme un chaperon rouge armé d'un fusil et pas franchement amicale...), et en lui faisant rencontrer un premier allié humain de choix (qui n'est pas n'importe qui dans la réalité, forcément). Les premières interrogations sur cet univers viennent alors naturellement à l'esprit, et on peut se prendre assez facilement au jeu tant la mise en place est claire.


Reste que pour l'instant, on ne sait rien de très concret, et que l'on se contente de suivre Aoba dans ses premières aventures et premières petites découvertes au sein de ce monde mystérieux et dangereux. En attendant d'en voir plus dans ce premier tome finalement assez court (il fait moins de 150 pages), ce qui séduit surtout est alors la patte visuelle, car c'est un fait, Ina Soraho installe quelque chose d'assez solide côté dessins, et qui explique sûrement en grande partie le succès de l'oeuvre sur Pixiv. Même si le découpage est souvent classique et prend peu de risques, le trait, lui, attire l'oeil par l'ambiance que les décors installent, par les silhouettes ennemies, par les costumes de contes soignés, et par le design d'une héroïne qui apparaît assez chétive dès la jaquette. D'ailleurs, que ce soit elle ou Noah, les "gentils" ont des bouilles finalement assez mignonnes, qui viennent assez bien contraster avec les dangers de l'univers qui les entoure.


Notons qu'après les 140 pages qui composent l'histoire dans ce premier tome, on trouve une vingtaine de pages bonus pas du tout déplaisante, notamment pour la partie où la mangaka présente les personnages ainsi que quelques croquis préparatoires.


Très classique, la mise en place de Fairy Tail Battle Royale n'en reste pas moins plaisante. Les choses sont claires, il y a assez de points mystérieux pour susciter la curiosité, les dessins sont soignés et installent une certaine ambiance... Pas de quoi bouder son plaisir, en attendant que tout ceci décolle réellement.


L'édition française proposée par Doki-Doki bénéficie de 4 premières pages en couleurs, d'un papier bien épais et sans transparence, d'une excellente impression où l'encre ne bave aucunement, et d'une traduction très fluide que l'on doit à l'expérimentée Fédoua Lamodière.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction