Critique du volume manga
Publiée le Jeudi, 15 Août 2019
Alors que la collaboration entre Kal et Jon a fait des étincelles, une entremetteuse vient perturber cette harmonie : Anna, la manager du pianiste, bien décidée à ne pas lui laisser de répit et le ramener vers le succès à grand renfort de hauts événements. Voyant que Jon est l'esclave de l'impitoyable femme d'affaires, Kal ne peut rester sans rien faire, et se penche notamment sur le mystérieux héritage du Maestro...
C'est avec cet épais pavé de plus de 250 pages qu'Euterpe, premier titre de Art-of-K a être publié professionnellement en France, prend fin. Une durée qui aurait pu être très bonne si l'autrice n'avait pas développé moult idée dans cette suite, car ce deuxième et dernier opus ne donne pas le temps de souffler tant il y a de choses à traiter dans l'histoire, et que les rebondissements sont nombreux.
L'entrée en scène d'Anna vient alors perturber le semblant d'harmonie qui se créait entre les deux protagonistes, et accessoirement le déroulement de la série qui n'aura rien de linéaire sur cette seconde partie. L'arrivée de l'entremetteuse amène un festival de sous intrigues, puisque Art-of-K a bien à cœur de donner un rôle à chaque personnage, de donner des réponses à bien des pistes lancées, ce histoire de finir en apothéose, comme un concert digne de ce nom.
C'est d'ailleurs la plus grand force de cette fin : bon nombre de pistes se rejoignent, les personnages ont tous une jolie petite présence et un rôle à jouer, et il y a de quoi apprécier la grande mise en avant de Kal qui est le personnage qui devait le plus évoluer. Jon, dont l'histoire et l'évolution sont écrites très subtilement dans cette suite, est un personnage qu'on comprend de plus en plus en filigrane, tandis que la rousse au fort caractère endosse le rôle d'héroïne pour permettre l'épanouissement de son ami. C'est donc son parcours que nous suivons, plus que celui du pianiste, à travers quelques aventures parfois étonnantes dans ce genre de récit, notamment avec une sorte d'aventure mystérieuse en quête du trésor du Maestro.
Le tout s'enchaine donc relativement bien, le récit est rythmé, et l'autrice amène honorablement le message initial de l'histoire à sa conclusion. L'idée du Rêve associé au monde impitoyable de la musique dans sa dimension de show-business est particulièrement pertinente, et l'opposition entre l'idéalisme de Kal et le rationalisme un peu trop pécunier d'Anna donne un véritable sens au récit. On sent bien qu'Art-of-K a des idées à exprimer à ce sujet, ce qui donne un joli relief à ce second volume qui raconte finalement bien des choses.
Néanmoins, il sera difficile de passer outre la fin très abrupte de la série. Kal et Jon avaient un bon avenir, d'autres intrigues auraient permis de faire évoluer plus densément les autres personnages, tandis que quelques points de l'intrigue (comme le mystérieux héritage du Maestro) restent sous silence. On regrettera notamment l'absence d'un petit épilogue, bien que la série s'achève finalement sur une symbolique qui en dit long sur l'avenir de Jon... mais aurait pu être davantage exploité.
Au final, Euterpe constitue une petite série prenante du début à la fin, surtout portée par son héroïne au fort tempérament. Le sujet du monde de la Musique aura été traité de manière étonnante mais intéressante, et seule cette fin abrupte constitue le petit point noir de l’œuvre. Reste que pour ses idées et son très joli style graphique, Art-of-K est une autrice qui méritera d'être publiée de nouveau.
C'est avec cet épais pavé de plus de 250 pages qu'Euterpe, premier titre de Art-of-K a être publié professionnellement en France, prend fin. Une durée qui aurait pu être très bonne si l'autrice n'avait pas développé moult idée dans cette suite, car ce deuxième et dernier opus ne donne pas le temps de souffler tant il y a de choses à traiter dans l'histoire, et que les rebondissements sont nombreux.
L'entrée en scène d'Anna vient alors perturber le semblant d'harmonie qui se créait entre les deux protagonistes, et accessoirement le déroulement de la série qui n'aura rien de linéaire sur cette seconde partie. L'arrivée de l'entremetteuse amène un festival de sous intrigues, puisque Art-of-K a bien à cœur de donner un rôle à chaque personnage, de donner des réponses à bien des pistes lancées, ce histoire de finir en apothéose, comme un concert digne de ce nom.
C'est d'ailleurs la plus grand force de cette fin : bon nombre de pistes se rejoignent, les personnages ont tous une jolie petite présence et un rôle à jouer, et il y a de quoi apprécier la grande mise en avant de Kal qui est le personnage qui devait le plus évoluer. Jon, dont l'histoire et l'évolution sont écrites très subtilement dans cette suite, est un personnage qu'on comprend de plus en plus en filigrane, tandis que la rousse au fort caractère endosse le rôle d'héroïne pour permettre l'épanouissement de son ami. C'est donc son parcours que nous suivons, plus que celui du pianiste, à travers quelques aventures parfois étonnantes dans ce genre de récit, notamment avec une sorte d'aventure mystérieuse en quête du trésor du Maestro.
Le tout s'enchaine donc relativement bien, le récit est rythmé, et l'autrice amène honorablement le message initial de l'histoire à sa conclusion. L'idée du Rêve associé au monde impitoyable de la musique dans sa dimension de show-business est particulièrement pertinente, et l'opposition entre l'idéalisme de Kal et le rationalisme un peu trop pécunier d'Anna donne un véritable sens au récit. On sent bien qu'Art-of-K a des idées à exprimer à ce sujet, ce qui donne un joli relief à ce second volume qui raconte finalement bien des choses.
Néanmoins, il sera difficile de passer outre la fin très abrupte de la série. Kal et Jon avaient un bon avenir, d'autres intrigues auraient permis de faire évoluer plus densément les autres personnages, tandis que quelques points de l'intrigue (comme le mystérieux héritage du Maestro) restent sous silence. On regrettera notamment l'absence d'un petit épilogue, bien que la série s'achève finalement sur une symbolique qui en dit long sur l'avenir de Jon... mais aurait pu être davantage exploité.
Au final, Euterpe constitue une petite série prenante du début à la fin, surtout portée par son héroïne au fort tempérament. Le sujet du monde de la Musique aura été traité de manière étonnante mais intéressante, et seule cette fin abrupte constitue le petit point noir de l’œuvre. Reste que pour ses idées et son très joli style graphique, Art-of-K est une autrice qui méritera d'être publiée de nouveau.
17/10/2018 
