Etoiles au bout des doigts (les) Vol.2 : Critiques

Tsuki o Mezasu, Hoshi ni Naru

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 23 Août 2022

Porté par les encouragements de Minatobe et par les sentiments que commencent à ressentir franchement les deux garçons, Nari a décidé de se redonner une chance plus concrète dans son avenir musical, lui qui avait laissé en plan certaines choses à cause de certaines désillusions du passé, et qui aurait pu chuter de plus belle après les récentes confessions de sa cousine Kano. C'est ainsi qu'il reprend enfin activement le piano, en envisageant même la possibilité d'intégrer une prestigieuse université grâce à son instrument de prédilection. Et avant d'en arriver là, il compte bien se frotter à nouveau à une chose qu'il avait laissée tomber il y a quelques années: les concours...

L'essentiel de ce deuxième et déjà dernier volume de la série va alors se centrer sur la perspective quasi finale qu'est le concours auquel Nari a choisi de participer, concours qui sera forcément essentiel quant à ses choix d'avenir.

Les choix professionnels, tout d'abord. Car à l'heure où il commence enfin à revivre sa passion pour le piano, il va devoir se confronter non seulement à son vrai retour dans ce milieu exigeant, mais aussi à ses émotions vis-à-vis de différents personnages. Que ce soit un professeur tokyoïte remettant en cause sa motivation, Kano qui affirme encore ce qu'elle lui a déjà dit, l'évocation d'une ancienne camarade de classe ayant une vision bien à elle de lui, l'émergence d'un possible jeune rival en Eiki qui a tout du prodige... A travers ces brèves petites étapes, Naka Nakaoka évoque assez bien, même si cela reste en surface, la complexité de la voie dans laquelle s'engage Nari, une voie pouvant être assez cruelle avec nombre de prétendants pour peu d'élus. Mais la musique, c'est aussi se stimuler en rencontrant d'autres musiciens, ou encore faire ressentir des émotions uniques au public, choses que l'autrice évoquera très vite mais plutôt bien.

Et ensuite, les choix sentimentaux. Car après avoir poussé Nari à se redonner une chance dans la musique et en voyant son talent, que ressentira Minatobe ? En étant avec celui qu'il aime, ne risque-t-il pas d'entraver son ascension, lui qui pourrait devenir une véritable étoile de la musique ? Le récit se pare alors de certaines décisions difficiles, jusqu'à un final plus nuancés... mais excessivement rapide, malgré la présence d'un court chapitre "épilogue" complétant quelques détails.

Et il s'agit bien là de la plus grosse limite de ce dernier tome: vraiment, qu'est-ce que tout va vite ! Naka Nakaoka a beau vouloir soigner ses deux personnages principaux et a beau pouvoir compter sur son style visuel très beau et sensible, le fait est que tout passe rapidement sans gros approfondissement, si bien que le récit en pâtit parfois, à commencer par les personnages secondaires prometteurs mais qui sont si brièvement abordés qu'il n dégage pas autant de choses qu'on aurait pu l'espérer. Il faudra donc accepter cet aspect un peu précipité/lisse pour profiter au mieux de ce récit qui reste toutefois franchement joli, l'autrice dévoilant un style convaincant que l'on aimerait clairement revoir en France un jour.

Notons, enfin, que l'histoire s'achève ici après seulement 140 pages (ça n'aide pas à atténuer l'impression de rush), pour ensuite laisser place à une histoire courte de 34 pages s'avérant plutôt sympathique à suivre elle aussi.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14 20
Note de la rédaction