Escale à Yokohama Vol.8 - Actualité manga
Escale à Yokohama Vol.8 - Manga

Escale à Yokohama Vol.8 : Critiques

Yokohama Kaidashi Kikô

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 04 Mars 2022

La destruction du café par le typhon et le désir d'Alpha de le réparer à l'identique se sont avérés être, pour elle, l'opportunité de vivre son rêve grandissant d'aller à la découverte du monde s'étendant au-delà de ce qu'elle connaît déjà. Après avoir confié son scooter à Takahiro, notre héroïne a donc entrepris un long voyage à pieds, au fil duquel elle compte travailler ici et là tout en découvrant des contrées qui lui sont inconnues.

Comme présagé suite à l'excellent tome 7, Escale à Yokohama prend donc une tournure un peu différente à partir de ce 8e opus, où l'on suit l'attachante femme-robot au fil de son périple, un périple lui occasionnant déjà bien des choses élargissant ses horizons et satisfaisant sa curiosité, son désir de découverte. La voici qui se contente simplement de voir et d'apprécier différents endroits, au gré de ses envie, librement, sans se presser: Kamakura, le lac de Shônen (qui était, autrefois, la plaine de Sagami), le mont Fuji qu'elle voit enfin de près... Mais elle a aussi l'occasion d'expérimenter de nouvelles choses qui l'intriguaient depuis bien longtemps, notamment à l'aérodrome d'Atsugi où elle découvre enfin un avion en vrai et en ressort avec une expérience des plus étonnantes. Elle se confronte aussi à quelques moments plus surprenants et compliqués comme un incendie. Et, bien sûr, elle fait de nouvelles rencontres, comme celle d'un homme dont elle va partager les châtaignes le temps d'un instant, ou encore celle de Non, un robot masculin alors qu'elle pensait que tous les robots étaient forcément des femmes.

L'horizon s'élargit donc pour Alpha, que l'on suit dans son périple sur un rythme et dans une tonalité qui, eux, ne changent absolument pas de cap par rapport aux tomes précédents, tant tout est toujours prétexte, sous le style visuelle et la narration économe de l'auteur, à nous inviter dans un quotidien où chaque petite chose peut être une source de bonheur, que ce soit à simplement contempler, à vivre, et surtout à ressentir. Alors certes, Alpha parcourt à pied en une journée ce qu'elle aurait pu parcourir en scooter en une heure, et elle arpente des voies qui peuvent parfois paraître interminables, mais n'est-ce pas ça aussi qui lui laisse l'occasion d'apprécier chaque instant du temps qui passe, et par la même occasion de la moindre petite chose qu'elle voit ? D'autant que certains chemins auraient été impraticables en scooter.

Ainsi le temps défile-t-il, et voilà bientôt un an déjà qu'elle voyage. Et alors qu'Ashinano a précisément ce don pour rester dans une ambiance hors du temps et ne pas nous faire sentir que cette année s'est écoulée, le fait est que le temps passe bel et bien, en voyant forcément grandir ou vieillir les amis qu'Alpha a laissés derrière elle, voire en les voyant s'interroger volontiers sur ce que fait celle qui leur manque sans doute un peu. Que ce soit Takahiro qui passe tranquillement d'enfant à adolescent avec son amie d'enfance, Kokone et Maruko... D'ailleurs, on appréciera la brève découverte du lien entre lien Non et Maruko, comme quoi le monde reste petit malgré son étendue

Malgré ses perspectives différentes via le voyage d'Alpha, Escale à Yokohama ne perd donc rien de sa saveur typique, Ashinano soignant toujours autant son rythme, sa narration, ses découpages et cadrages propices à l'évasion, ses planches en couleurs d'une douceur magnifique.
  

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.75 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs