Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 02 Mars 2022
Un peu de temps est encore passé depuis qu'Asa a fui la cérémonie de fin du collège, et l'heure est désormais venue pour elle d'entrer au lycée. Un tout nouveau cadre de vie scolaire où elle retrouve sa meilleure amie Emiri avec qui elle a pu se réconcilier, et où elle est également vouée à faire de nouvelles rencontres, à choisir un club... Mais si les premiers pas de l'adolescente en tant que lycéenne animent en grande partie ce troisième volume, cela ne se fait jamais sur un ton si simple: se faire de nouveaux amis, décider de ce qu'elle aimerait faire dans un club, et tout simplement grandir dans le cadre plus libre du lycée en faisant éventuellement des choses impossibles avant (comme se maquiller, ce que fait déjà Emiri) sont autant de choses qui semblent doucement la tourmenter. Au point que, bien vite, elle ne sait plus du tout où elle en est...
Les tourments intérieurs de l'adolescente, abordés tout en subtilité par une autrice introspective sans être intrusive et maîtrisant sa narration visuelle, semblent avant tout découler, fort logiquement, du drame qu'elle a vécu, à savoir la perte de ses parents, ces parents qu'elle peine encore à pleurer, comme mue par les parole de sa tante et tutrice Makio. Le fait est qu'on ressent, en permanence, l'emprise qu'avait en particulier la mère de la jeune fille sur elle, et la perte de repères qui découle de sa disparition. Car si Makio affirme que les décisions et émotions de sa nièce ne regardent qu'elle et n'appartiennent qu'à elle, Asa reste une adolescente qui, a un âge charnière de sa vie où elle se cherche et essaie de se comprendre, a pourtant besoin de reconnaissance, voire de se sentir spéciale, et sûrement de se sentir aimée.
Face à ça, Makio s'interroge alors, elle aussi. Elle, la solitaire ayant précisément besoin de sa solitude et ayant beaucoup de mal avec les interactions sociales, a pourtant accepté d'héberger sa nièce chez elle, en étant toutefois franche d'emblée en lui disant qu'elle ne l'aimera peut-être jamais, quand bien même elle pourra l'apprécier. Comment elle-même était-elle quand elle avait 15 ans ? Pourquoi est-elle si différente de la majeure partie des gens en se montrant asociale ? Pourquoi a-t-elle tant de mal à nouer des liens avec autrui ? Une chose est sûre, pourtant: même si nos deux héroïnes ont deux personnalités bien différentes et sont deux êtres bien distincts, et même si Makio affirme que ses sentiments n'appartiennent qu'à elle tout comme c'est le cas pour ceux de sa nièce, la romancière franchit tout doucement un petit cap en disant vouloir se rapprocher d'Asa.
Sans idéaliser quoi que ce soit, Tomoko Yamashita continue alors de décortiquer le fond de ses deux héroïnes et leur nouveau quotidien ensemble avec beaucoup de finesse. Entre les lignes est décidément une série humaine particulièrement subtile, qui ne fait que confirmer toutes ses qualités ici.
Les tourments intérieurs de l'adolescente, abordés tout en subtilité par une autrice introspective sans être intrusive et maîtrisant sa narration visuelle, semblent avant tout découler, fort logiquement, du drame qu'elle a vécu, à savoir la perte de ses parents, ces parents qu'elle peine encore à pleurer, comme mue par les parole de sa tante et tutrice Makio. Le fait est qu'on ressent, en permanence, l'emprise qu'avait en particulier la mère de la jeune fille sur elle, et la perte de repères qui découle de sa disparition. Car si Makio affirme que les décisions et émotions de sa nièce ne regardent qu'elle et n'appartiennent qu'à elle, Asa reste une adolescente qui, a un âge charnière de sa vie où elle se cherche et essaie de se comprendre, a pourtant besoin de reconnaissance, voire de se sentir spéciale, et sûrement de se sentir aimée.
Face à ça, Makio s'interroge alors, elle aussi. Elle, la solitaire ayant précisément besoin de sa solitude et ayant beaucoup de mal avec les interactions sociales, a pourtant accepté d'héberger sa nièce chez elle, en étant toutefois franche d'emblée en lui disant qu'elle ne l'aimera peut-être jamais, quand bien même elle pourra l'apprécier. Comment elle-même était-elle quand elle avait 15 ans ? Pourquoi est-elle si différente de la majeure partie des gens en se montrant asociale ? Pourquoi a-t-elle tant de mal à nouer des liens avec autrui ? Une chose est sûre, pourtant: même si nos deux héroïnes ont deux personnalités bien différentes et sont deux êtres bien distincts, et même si Makio affirme que ses sentiments n'appartiennent qu'à elle tout comme c'est le cas pour ceux de sa nièce, la romancière franchit tout doucement un petit cap en disant vouloir se rapprocher d'Asa.
Sans idéaliser quoi que ce soit, Tomoko Yamashita continue alors de décortiquer le fond de ses deux héroïnes et leur nouveau quotidien ensemble avec beaucoup de finesse. Entre les lignes est décidément une série humaine particulièrement subtile, qui ne fait que confirmer toutes ses qualités ici.
04/10/2024 
