Enfants de la baleine (les) Vol.7 - Actualité manga
Enfants de la baleine (les) Vol.7 - Manga

Enfants de la baleine (les) Vol.7 : Critiques

Kujira no Kora wa Sajou ni Utau

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 15 Novembre 2017

Alors qu'avec la révolte des jumeaux un nouveau problème plane au-dessus de Phaleina, l'intervention d'Ohni pour les arrêter ne fait qu'accentuer les questions sur ce dernier, et les paroles du caporal vont dans le même sens. Quelle est la réelle nature d'Ohni ? C'est au moment où cette interrogation taraude plus que jamais l'esprit du lecteur que la "Baleine de glaise" croise une nouvelle île... qui lui ressemble en tous points, semble fantomatique, et regorge d'habitants qui ont tout autant une apparence de fantômes, comme si l'ensemble n'était qu'une vision du passé de l'île... Et l'étrange événement n'est pas sans conséquence : sitôt après, Ohni s'évanouit. Puis le doyen Byakuroku surgit et, avant de lui-même tomber inerte, clame qu'il faut retrouver une "chambre" pour pouvoir le sauver, lui, qu'il appelle "Midén", et le caporal, qu'il nomme Shuan. Grâce à une vision qu'il a eue lors de la traversée de la "baleine fantôme", Kuchiba comprend que pour trouver la trace de cette mystérieuse "chambre", il faudra aller parcourir les écrits que sa chère Taisha a laissés avant de mourir...


Après un début de volume assez captivant dans son atmosphère, le récit se pare d'une ambiance plus mystérieuse, dès lors qu'arrive la recherche de la fameuse "chambre", un lieu situé quelque part sur l'île et qui n'a été connu que par une poignée de personnes depuis plusieurs décennies. Les quelques pages consacrées à la recherche de ce lieu retiré sont intéressantes, permettent de bien accentuer le parfum "hors du temps" de cet endroit difficile à trouver et offrant quelques pièges et astuces, et offrent aussi à Abi Umeda la possibilité de continuer d'aborder ses personnages avec force : ainsi, à travers les notes qu'elle a laissées (une nouvelle preuve que si les paroles s'envolent, les écrits restent, ce qui est un point essentiel de la série puisque Chakuro consigne lui aussi tout par écrit et que c'est à travers ses "chroniques" que l'on découvre l'histoire), la défunte Taisha est encore bien présente dans l'oeuvre, et plus encore dans le coeur de Kuchiba qui est forcément retourné par la lecture des textes écrits par celle qu'il aimait.


La mangaka mène donc bien les choses et accentue comme il se doit son ambiance, à l'heure où le lecteur va enfin découvrir, dans la suite du tome, toute une facette du passé de la Baleine, depuis l'apparition de son premier capitaine et de ses premiers habitants révoltés contre un monde sans émotion. L'asse long flashback qui suit, et qui n'est pas encore fini dans ce tome, est vraiment intéressant pour ce qu'il dévoile sur les habitants de l'île, sur comment ils en sont arrivés là, sur la nature d'Ohni, sur ce que sont plus précisément les daimonas... On sent vraiment qu'Umeda a bien pensé son univers, le mieux étant qu'une nouvelle fois, elle n'oublie aucunement de développer avec ce qu'il faut de poignant ses personnages, comme Duo.


En filigranes de ces importantes avancées, la mangaka accentue également très ben l'énigme Emma, figure qui semble ne faire qu'un avec Phaleina, qui est à l'origine de bien des événements, et qui reste assez insaisissable.


On tient là un volume plutôt riche dans ses informations qui arrivent de façon assez fluide, séduisant dans l'utilisation de certains personnages qui se peaufinent, et toujours aussi fascinant dans ses dessins, même si Umeda dit elle-même que son style est un peu confus. On regrettera juste quelques tournures de phrase un peu lourdes, pas très spontanées, ainsi que plusieurs petites coquilles d'inattention. Dommage !


Notons que le dernier chapitre du tome est un bonus qui peut être considéré comme une sorte de chapitre pilote, étant donné qu'il a été publié au Japon en décembre 2012, donc avant le lancement de la série. Ce récit supplémentaire est une jolie réussite et s'avère poignant.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs