Critique du volume manga
Publiée le Vendredi, 26 Juillet 2024
Akira et Chikage sont bien arrivés au Vatican, où ils sont accueillis par une vieille connaissance de notre héros en la personne de Julius, exorciste au Saint-Siège et grand amateur de femmes. Et il s'avère que notre homme a une mission à confier à ses deux invités: récemment retrouvée morte dans la mer au large de Malte après avoir été portée disparue pendant deux mois alors qu'elle menait une enquête, sa subordonnée a laissé derrière elle les images d'un sordide trafic impliquant la mafia: un trafic d'êtres humains impliquant aussi un bien sordide spectacle, à savoir des possessions par des esprits maléfiques.
Après une petite "pause" organisée par Jul et où nos deux personnages principaux peuvent profiter d'une petite escapade en vespa à la façon du film Vacances Romaines, les choses sérieuses reprennent alors bel et bien avec une affaire consistant à s'infiltrer dans l'une des enchères pour enquêter sur le groupe les et récupérer des infos sur les clients. Dans les faits, rien de spécialement fou à l'horizon: la partie infiltration reste simpliste et même plutôt très facile, en révélant des vérités encore plus sordides que prévu au vu de certaines expériences effectuées, et où les choses ont surtout vite fait de tourner à l'action... Et sur ce dernier point, Takashi Yomoyama continue d'assurer le minimum syndical pour nous divertir: à défaut de surprendre et, une nouvelle fois, de vraiment travailler ses références cinématographiques (qui restent balancées vite fait au moment opportun sans apporter de réelle plus-value au récit), le mangaka conserve son dessin assez pêchu et limpide, tout comme ses pointes de fan-service quand il s'agit de mettre en valeur le physique des figures féminines comme masculines (mais quand plus les féminines, ne nous leurrons pas). Enfin, dans tout ça, on pourra quand même apprécier l'évocation du maître de Chikage et la possibilité pour la jeune femme de montrer ses réelles compétences (même si en fait, pour l'instant ça ne change pas grand chose par rapport à ce qu'on a déjà vu d'elle dans les tomes précédents), ainsi que la mise en avant de Julius en tant qu'homme qui, malgré le manque de confiance qu'il peut parfois inspirer au premier abord, est en réalité très fiable et est doté d'un fort sens de la justice, surtout quand il faut venir en aide à des femmes.
A l'arrivée, on a un arc en Italie qui, grosso modo, nous laisse pour l'instant sur le même sentiment que d'habitude, malgré le changement de cadre et la promesse (vite évacuée) d'avoir une partie plus orientée infiltration: l'ensemble est assez divertissant sur le coup, mais ne va pas vraiment plus loin et s'oublie très vite une fois le tome refermé.