Ender Geister Vol.8 : Critiques

La grande bataille enclenchée sur le campus et vouée à piéger Akira approche de son terme: les frères Castle, The Face, Vespa et Yip Hung , tous considérés comme la crème des tueurs, ont été mis hors d'état de nuire, et il ne reste désormais plus qu'à régler son compte au commandant de toute cette opération... Et il ne s'agit pas de n'importe qui ! Soutenu par le sinistre et ambigu Godot, celui-ci a effectivement un lien passé avec notre héros. un lien qui a fait ressurgir la silhouette de la mentor mystérieusement disparue d'Akira...

La dernière partie du volume précédent entamait alors un focus assez prometteur, jonglant entre présent et passé pour commencer à dévoiler quelques détails intrigants, notamment sur le rapport passé entre ce chef ennemi et la mentor d'Akira. For logiquement, le début de ce huitième opus poursuit les choses dans cette voie en continuant d'intriguer assez, et surtout en laissant deviner là un adversaire redoutable... si bien que, à l'arrivée, après avoir fait monter les attente, l'issue de cette bataille retombe un peu comme un soufflet, au point de nous faire un peu dire "tout ça pour ça". Il y a pourtant des idées sympathiques, comme le rôle de Kiba que l'on voit enfin plus à l'oeuvre, et le fait qu'on n'a clairement pas fini d'entendre parler de cet ennemi. Mais dans l'immédiat, on aurait presque l'impression d'être face à un pétard mouillé puisque l'action intense n'est pas vraiment au rendez-vous au bout de cette grand bataille du campus. Et puis, l'auteur avoir lui-même conscience de partir un peu dans tous les sens, en se sentant obligé d'offrir quelques pages récapitulatives sur tout ce qui s'est déroulé à la manière d'un film hollywoodien.

Mais fort heureusement, même si la dernière ligne droite de cette bataille ne tient pas vraiment ses promesses, les conséquences de tout ça, elles, sont bien présentes, en particulier pour l'état de Tomori, pour le bilan assez lourd en partes civiles, et surtout pour ce que l'Association décide vis-à-vis d'Akira. Notre héros connaît un gros changement de statut, ce qui ne l'empêchera aucunement de vouloir poursuivre son enquête à la fois sur le Pilier des Ténèbres, sur la disparition de sa mentor et sur la possibilité ou non pour lui de redevenir simplement humain. Le tout, en pouvant toujours compter sur quelques fidèles complices, Chikage en tête ! Pour cela, Takashi Yomoyama prend le parti de faire quitter le Japon à ses personnages principaux, à destination du Vatican où pas mal de choses attendent déjà Akira, à commencer par un comité de réception peu amical et des retrouvailles avec une vieille connaissance: Jul, qui est certes un peu lourdingue dans son côté dragueur et obsédé par les femmes, mais qui devrait amener quelques nouvelles choses autour d'Akira.

Malgré une fin de partie en demi-teinte (plutôt décevante dans son dernier affrontement, mais intrigante dans ses conséquences), on reste alors, malgré tout, suffisamment accroché à la lecture pour poursuivre ce petit divertissement d'action sans grosse prétention et toujours bourré de petits clins d'oeil cinématographiques plus ou moins bien placés.