Emma - Kurokawa Vol.10 : Critiques

Dans cet ultime volume d'Emma, Kaoru Mori nous propose, dans un premier temps, de nouveaux chapitres centrés sur les personnages secondaires de la série ou sur des passages étant liés de près ou de loin à la série. Ainsi, nous suivrons ici Emma apprenant à faire de la bicyclette en compagnie de William. Un évènement anodin, mais qui nous montre toute la volonté qu'affiche notre héroïne pour devenir digne de William, et qui est rendu très plaisant à suivre grâce aux dessins toujours aussi fins de Kaoru Mori, qui prouve ici une fois de plus qu'elle est aussi douée pour dépeindre des milieux plus naturels, campagnards, que pour représenter l'Angleterre victorienne urbaine.
Dans les chapitres suivants, nous sommes notamment amenés à suivre Arthur dans son tout nouveau rôle de préfet de son école, puis la mangaka offre brièvement une porte de sortie convenable à l'attachante Eleanor, et nous propose un chapitre amusant sur les domestiques de la famille Mölders sous la forme de strips en quatre cases. Au final, c'est avec plaisir que l'on retrouve la majorité des personnages secondaires de la série, et on ne peut que remercier Kaoru Mori de ne pas les avoir laissés de côté.

Les trois derniers chapitres de la série referment le manga de la plus belle des manières. Nous sommes à présent au début du vingtième siècle, l'ère victorienne s'est achevée et l'Angleterre continue petit à petit à se transformer. C'est dans ce contexte que la majorité des personnages de la série se retrouvent pour célébrer comme il se doit le tant attendu mariage entre Emma et William. L'ambiance est délicieuse, Mori s'en donne à nouveau à coeur joie pour nous offrir des décors et costumes détaillés et magnifiques, et c'est sur une note festive que l'on referme cet ultime tome, en étant définitivement conquis par la série.

Durant ces dix volumes, Kaoru Mori a parfaitement su remplir sa mission: en se basant sur une intrigue de fond somme toute assez classique, la mangaka a laissé parler de manière très communicative sa passion pour l'Angleterre victorienne et les domestiques, tout en développant des personnages attachants et en se basant sur des dessins de toute beauté, précis, fins et détaillés. Une oeuvre unique, et un régal d'un bout à l'autre.

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