Elin la charmeuse de bêtes Vol.6 - Actualité manga
Elin la charmeuse de bêtes Vol.6 - Manga

Elin la charmeuse de bêtes Vol.6 : Critiques

Kemono no Sôja

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 19 Décembre 2019

L'impensable vient d'arriver quand l'ôjû Lilan, dont Elin s'occupe depuis que la bête est toute petite, s'est envolée avec elle sur le dos. Mais notre héroïne n'a pas vraiment l'occasion de s'en réjouir dès lors que peu de temps après, elle est prise à parti par un homme mystérieux. Comme elle, il est un Ahlyo. Il avait un lien particulier avec sa mère, il l'observe depuis longtemps, et désormais il se doit de sortir de l'ombre pour donner un conseil à Elin: Autrefois, il y a bien longtemps, les Ahlyo ont fini par connaître une énigmatique situation tragique à force de communiquer avec les ôjû. Ainsi, l'ordre est donné à Elin de cesser de créer des liens trop forts dans sa communication avec Lilan, sans quoi la même catastrophe mystérieuse que dans le passé pourrait survenir, et notre héroïne pourrait être tuée... Seulement, Elin peut-elle vraiment se résoudre à cesser tout ça, et à croire qu'il se passera forcément la même chose tragique qu'il y a bien longtemps ?

La réponse va se dessiner au fil d'une bonne partie de ce tome, consacrée à un nouvel événement: un imposant ôjû mâle sauvage blessé, nommé Eku, a été recueilli au centre de protection de Kazalumu pour être soigné. Or, l'animal étant forcément agressif, difficile à approcher sans anesthésiants et peu enclin à avaler sa nourriture, Elin doit mettre à profit ses talents de communication par le biais de sa lyre, afin de l'apaiser. Mais entre les examens de fin d'études qui approchent et l'intérêt de Lilan pour son congénère, bien des choses vont se passer...

On pourrait croire que le tome est assez calme dans son ensemble et qu'il ne fait surtout que préparer la suite, mais en réalité il s'avère assez riche, et captive toujours autant grâce à tout le soin qu'Itoe Takemoto apporte à son adaptation.

Ainsi, sur le plan scolaire, l'époque des études prend enfin fin, avec ce que cela peu impliquer de séparations. Sans en faire trop, l'autrice souligne bien toute l'importance qu'à pu avoir une fille en particulier auprès d'Elin: son amie la joviale Yûyan, qui a toujours été là pour elle, l'a toujours soutenue avec sa bonne humeur, mais qui, maintenant que les années d'études sont finies, doit partir suivre sa propre voie. Et qui dit fin d'études dit nouvelle étape dans la vie de notre héroïne qui, à son tour, devient professeure... ou, pour l'instant, apprentie professeure, car il lui faudra encore faire ses preuves. Ses premiers pas devant une classe de jeunes la stresse forcément un peu, et c'est l'occasion pour l'autrice de souligner vite et bien les doutes et pourtant l'aspect essentiel du travail d'enseignante, qui se voit brièvement mais joliment mis en valeur.

Mais il reste que le point le plus important vient bien du rapport aux ôjû que notre héroïne continue d'avoir, que ce soit dans l'apaisement et la forme de confiance qu'elle acquiert de la part d'Eku, le soin qu'elle continue d'accorder à sa chère Lilan, et surtout l'événement incroyable, inespéré, qui se produit entre les deux animaux. Takemoto n'y oublie aucun détail, comme la fierté et le bonheur de Mme Esalu de voir son plus vieux rêve devenir réalité grâce à Elin. Et dans ses dessins, la mangaka sait toujours autant sublimer certains moments brefs mais contemplatifs autour de ces créatures, on pense notamment au vol avec sa vue aérienne, à l'envolée nuptiale pouvant laisser sans voix, ou à tous les instants où ressort parfaitement l'aspect imposant de Lilan et Eku, dans un coup de crayon restant toujours aussi riche. Dans tout ça, l'événement principal de ce tome concernant les deux ôjû ne fait que confirmer le don de notre héroïne et son attention envers ces animaux... mais immanquablement, il ne peut également que finir par attirer l'attention des personnes les plus importantes du pays, mais pour quelles conséquences ? Un élément devient vraiment essentiel dans ce tome: le fait qu'Elin doive ou pas garder secrète sa capacité à communiquer avec les ôjû. Et au vu des toutes dernières pages, ce secret semble devoir s'ébruiter de façon inévitable, en rendant dès lors la suite d'autant plus intrigante...

Après 6 volumes, Itoe Takemoto continue de très bien gérer son adaptation des romans de Nahoko Uehashi. La mangaka mène habilement le récit en n'oubliant aucune des pistes, elle sait faire ressortir ce qu'il faut, et elle sait sublimer les choses à travers ses planches qui, souvent, sont de toute beauté.
   

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.25 20
Note de la rédaction